Le Grand Oral. Philippe Moureaux: " .
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Moureaux: Emir Kir : certains essayent de le démolir en raison de ses origines
....Autre objet d’énervement pour Philippe Moureaux : la polémique sur l’absence d’Emir Kir à la minute de silence observée par le Parlement pour dénoncer le génocide arménien.L’interview a été réalisée avant l’annonce de l’exclusion par le CDH de la députée Mahinur Özdemir , pour absence, elle aussi, lors de la minute de silence.
Philippe Moureaux s’étonnait du peu de cas fait autour des autres députés mais il rappelle surtout, en tant que professeur d’histoire, combien il faut être prudent en ce domaine et se méfier de l’utilisation de l’histoire pour accabler des populations.
« Personnellement, mais je n’ai pas une connaissance suffisante pour être totalement affirmatif, je pense qu’il y a eu volonté de génocide. Cela étant dit, demander aux autres de penser exactement la même chose que moi sur des faits qui ont eu lieu il y a cent ans, ce n’est pas possible. Ce doit être un dialogue. J’ai voté, à l’époque, au Sénat, une motion sur le génocide. Mais je ne vais pas demander, pour autant, à mes amis qui sont dans une situation délicate sur le plan humain de nécessairement crier : il y a eu génocide ! Je voudrais plutôt qu’on essaye de se rapprocher par le dialogue. Ce serait la sagesse, mais pour le moment on instrumentalise ça pour mettre sur le banc toute une population. Quant à Emir Kir, c’est un homme qui a été plébiscité par sa population, donc certains essayent de le démolir. Il a été un excellent ministre, il est un excellent bourgmestre, là-dessus on ne sait pas l’avoir. Donc, on essaye de s’attaquer à lui sur d’autres critères parce que certains ne supportent pas que quelqu’un qui a des origines comme les siennes soit à un poste de responsabilités. »
Commentaire de Bruxellois surement
"Quant à Emir Kir, c’est un homme qui a été plébiscité par sa population"
Cette phrase prononcée par Moureaux résume la pensée du patriarche dépassé par les événements. Un Moureuax qui se trouve dans le collimateur de la justice au sujet du désastre financier de Molenbeek .
"Sa population", la phrase est lâchée et elle reflète la réalité de la situation de Kir qui ne peut pas aller à contre sens de SA POPULATION TURQUE, quant aux fondamentaux idéologiques et nationalistes auxquels est viscéralement attachée cette population de même que le gouvernement d'Ankara.
Et parmi ces fondamentaux se trouve en bonne position, la négation du génocide des Arméniens de 1915
Moureaux dit : - "Cela étant dit, demander aux autres de penser exactement la même chose que moi sur des faits qui ont eu lieu il y a cent ans, ce n’est pas possible".
C'est absolument grave et inadmissible. Car, selon ce raisonnement, un jeune homme politique allemand pourrait parfaitement nier le génocide du peuple juif par les nazis, sous le prétexte que ce drame s'est déroulé il y a maintenant près d'un siècle.
Comme si la gravité d'un fait tel que le génocide des Juifs et des Arméniens devrait s'éteindre avec le temps qui passe
La justice française ne l'a pas entendu de cette oreille lorsqu'elle a condamné Jean Marie Lepen pour "son détail de l'histoire"
Mais la démagogie de Moureaux, qui se prétend historien va plus loin lorsqu'il déclare:
"demander aux autres de penser exactement la même chose que moi"
Mais Kir n'est pas les autres.
C'est un mandataire important d'un grand parti qui a gouverné la Belgique fédérale et domine la politique bruxelloise, wallonne et communautaire
Kir qui a exercé des mandats non négligeables (secrétaire d'état, ministre, bourgmestre et parlementaire) n'est pas le client d'un café du commerce de la rue d'Aerschot, qui peut, entre deux Stella, débiter des énormités sur les événements de l'histoire.
Moureaux, qui n'a probablement pas lu l'excellente carte blanche de Marc Uytendaele, parue dans la Libre de jeudi passé, est occupé à banaliser des crimes commis par le régime génocidaire ottoman.
Le PS doit être conséquent avec les déclarations de Di Rupo et convoquer Moureaux devant la commission de discipline du parti
La déliquescence morale du PS atteint des sommets jusqu'ici insoupçonnés.
Attendons ce que va dire Picqué qui garde toujours le génocide en travers de la gorge et Di Rupo qui a affirmé que le génocide arménien constitue une réalité de l'histoire
En tous les cas, le génocide arménien ne constitue pas le problème des seuls élus turcs mais devient un problème un vrai souci au sein du PS
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