dimanche 12 juillet 2015

Edito du dimanche: Capituler, déposer les armes, se rendre ...

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...ou se rendre à l'évidence
Les Arabes se doivent d'essayer


Dans l'histoire de l'humanité, depuis les âges primitifs, il y a eu des hommes et des peuples qui se sont fait la guerre ou tenté de se dominer mutuellement.

Si nombre de ces hommes ont rencontré, un temps, la fortune des victoires, ils durent plus tard, reconnaître leur déconfiture et leurs faiblesses face à l'adversaire...à l'adversité

Des empires anciens ont jadis été défaits et leurs dirigeants, aussi puissants qu'ils furent, ont dû, face à l'évidence des des débâcles, reconnaître leurs défaites.

Rome, Byzance, l'Egypte des Pharaons, la Perse, Napoléon, les Arabes, ....ont connu la défaite. 

Plus près de nous, les Ottomans, les Allemands et les autres puissances de l'Axe (Italie fasciste et Japon impérial) ont goûté aux affres du reflux militaire.

Et se sont résignés au dépôt des armes, à la capitulation et à la reddition , comprenant à un moment où l'évidence de la défaite ne faisait guère de doute, qu'il fallait se rendre aux vainqueurs. 

Même des puissances ultra dominantes, détenant des arsenaux inépuisables et de loin dissuasifs face à leurs adversaires, ont du à un moment de leur histoire, opté pour le recul et le redéploiement, comprenant que l'entreprise guerrière avait tourné à leur désavantage.

Ce fut notamment le cas de la France et des Etats Unis d'Amérique, dans leurs guerres d'agression contre le Vietnam, la Corée ou le Cambodge.

Pourtant, tant les Etats Unis que la France disposaient à cette époque de grandes capacités militaires produites dans leurs propres usines d'armement.

Aujourd'hui, les dirigeants arabes de même que leurs peuples sont convaincus qu'ils peuvent contraindre leurs adversaires d'Occident à mettre le genou à terre et à capituler.

C'est d'une inconscience inouïe: 

Le monde dit arabe est aujourd'hui à feu et à sang. 

Les Arabes se battent entre eux en utilisant les armes que leur vendent leurs fournisseurs d'Orient comme d'Occident.

Aucun de ces pays n'est en mesure de fabriquer, ne serait ce qu'un fusil de chasse ou une arquebuse ancienne.

Même la poudre qui garnit les ceintures explosives des terroristes est de provenance occidentale, chinoise ou russe.

A défaut d'une alternative civilisée et démocratique, les peuples arabes, même s'ils ne le proclament pas haut et fort, en sont aujourd'hui à s'en remettre à Daech ou à Al Qaeda, espérant que les fous d'Allah finiront par leur rendre leur dignité foulée aux pieds.

J'entends d'ici, les valeureux militants des causes arabes perdues, m'adresser invectives et injures pour mon approche défaitiste et capitularde face à l'"ennemi".

Oui, chers citoyens arabes: Aujourd'hui, vous êtes défaits, vaincus et terrassés. 

Il n y a aucun mal à l'admettre, le dire et le reconnaître. Même si cela est de nature faire mal, à blesser l'amour propre et l'honneur perdu, c'est exercice ô combien nécessaire et partant libérateur

Oui, chers peuples arabes, vous êtes, nous sommes vaincus par les détenteurs de la modernité, les conquérants de l'espace, les inventeurs des technologies modernes, par l'ordre des puissants de notre monde.

Il n y a aucun mal à le reconnaître, lorsqu'on se contente de consommer les Ipod, les Ipad et autres tablettes et engins intelligents qui nous transportent si loin.

Cette reconnaissance constituera une nécessaire thérapie de choc et aidera, même si elle est dure à intégrer et à supporter, à entamer l'examen diagnostique des maux qui nous rongent. 

Des maux comme l'ignorance, le recours aux légendes obscures et aux fausses convictions.

L'intégration de notre état défait et terrassé pourrait, comme ce fut le cas pour les Japonais, les Italiens et les Allemands, au sortir de la seconde guerre mondiale, initier un début de sortie de l'arriération tant mentale que technologique.

Je suis pessimiste quant à notre capacité à nous "rendre" à cette évidence qui crève les yeux. 

Et même si nous essayons de le vouloir, Al Jazeera, avec son Ahmed Mansour, Fayçal Al Qassem, nous en dissuaderont.
  



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