....des Aal Saoud ...
Liste des 47 exécutés par les saoudiens (diffusé par la télévision de ce pays )
Même parmi les 9 états formant, avec l'Arabie saoudite, le "Conseil de coopération du Golfe", seul le Bahrein a manifesté sa totale solidarité avec la famille des Aal Saoud.
Le Soudan, déjà divisé et mal en point et dont le président fait toujours l'objet depuis des années d'un mandat d'arrêt international, a aussi rompu ses relations diplomatiques avec l'Iran dans le foulée de la rupture par l'Arabie saoudite, de ces mêmes relations
L'Algérie y a été franco dans son opposition aux autorités théocratiques saoudiennes pour ce qui concerne la décision prise par ces dernières de couper les rapports diplomatiques avec l'Iran.
Pour le surplus, les autres pays du monde arabe ont jusqu'à présent observé une attitude très prudente en rapport avec le conflit qu'a ouvert l'Arabie avec l'Iran
Même l'Egypte du putschiste Al Sissi qui croule sous les dons et les aides financières saoudiens n'a pas cru opportun de s'associer à ce timide "élan" de solidarité avec le régime théocratique de Ryad
Le Maroc qui a envoyé des unités de combat pour appuyer l'effort de guerre saoudien au Yémen appelle au clame et à la pondération et se situe très loin de ce qu'attendait de lui le régime saoudien en termes d'appui politique et diplomatique.
la fameuse coalition militaire islamique contre le terrorisme, initiée récemment par l'Arabie saoudite et qui regroupe (du moins sur le papier) pas moins de 34 pays musulmans a ainsi volé en éclats avant d'avoir tiré une première cartouche en direction du terrorisme
Le timing de la mise sur pied par les saoudiens de cette coalition islamique anti terroriste était sans doute destiné à justifier l'exécution des 47 "terroristes" passés par les armes en vertu de la Charia Takfiriste de cette famille d'un autre âge.
On le voit donc: loin de contribuer au renforcement des solidarités et de la coopération au sein du camp musulman dit modéré, la décision saoudienne a davantage creusé le fossé qui divise le monde sunnite.
Les grandes puissances occidentales qui viennent de parvenir à un accord qualifié d'"historique" par Obama, Merkel et Hollande, avec l'Iran, ne sont pas prêts de rouvrir un nouveau conflit avec le pays des Mollahs.
Ces puissances qui n'ont pas apprécié de ne pas avoir été consultées par l'Arabie saoudite avant la décision de Ryad de rompre les relations diplomatiques avec l'Iran, se contentent d'appeler à plus de pondération et de retenue.
L'Iran jubile face à cet échec saoudien.
Les pays du Golfe comme le Qatar, Oman, le Koweit ont très peur des réactions iraniennes et tentent de courber le dos en attendant le passage de la tempête.
De plus, ces pays entretiennent de très fructueuses relations commerciales avec Téhéran, relations qu'ils n'ont pas envie de voir disparaître avec la précipitation saoudienne à provoquer l'irréparable
Mais si l'Arabie saoudite a cru vital pour son image de rompre avec Téhéran, ce fut surtout pour prendre de court et contourner malicieusement la colère internationale liée à l'exécution par le fer et par le feu de 47 opposants, accusés de terrorisme.
C'est ce qui s'appelle "botter en touche": c'est à dire créer un situation de diversion qui ferait oublier le caractère sanguinaire de ce régime d'un autre âge
Les états "amis" ou "alliés" des Aal Saoud ne sont pas tombés dans ce piège grossier et ont contribué par leur attitude à isoler l'Arabie saoudite sur la scène internationale. C'est l'histoire de l'arroseur arrosé en somme
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