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Traknar de Calcutta
La révolte et l’exile
(Basée sur des faits réels)
Toute ressemblance avec un personnage connu n’est que
fortuite...forcément
Par M’barek
EL KACEMI
Février 2016
Février 2016
M’en tombe un bras, le jour où je l’ai croisé trainant la
patte, meurtri par l’indifférence. Acerbe comme sa plume qui ne cède aux
contraintes. Il m’a longuement regardé avant de m’annoncer son souhait de
raconter son histoire à Calcutta.
Moi : que je devienne ton biographe ?? Lui répondis-je
Traknar : que tu nègres mes dires au mot près...me
rétorqua t il
Moi : bon, c’est à voir
Traknar : ma parole est aussi acerbe
qu’effiloche. Transcris seulement...La tremblote m’épuise et m’empêche de
tripoter les touches.
Il commence :
Ce fût un temps où je naviguais sur les hautes mers des 19
lieux de Marecaja, sans me soucier des saints d’alors qui m’hébergeait,
jusqu’au jour (ou soirée à la pinte futée), je mémorise moins, l’exile à Charbeka me l’a flanche ; et si mes souvenirs
sont bons :
C’était fascinant, ce creux en haute mer ; tel un
surfeur je glissais, émerveillé par la houle et ses creux de vagues. Rien, ne
pouvait stopper cet acharnement à découvrir cette île dont on parlait souvent.
Cette île où vivaient 150 ethnies dans un silence doré. Les caravanes y étaient
gratuites et les Blâmers alcooliques
et pourris. On les appelait comme ça les forces de l’ordre.
Un seul délit était
puni, celui du faciès. Car à Calcutta, les habitants n’avaient pas de visages
mais des faces. Jamais de bavure reconnue. Un havre de paix.
Avec mon expérience navale dans les 19 lieux, j’avais
l’habitude d’aller étancher ma soif du gosier dans les coins...propices et
grouillants d’ethnies maladroites et accros. Je prenais la température en
quelques sortes..J’observais.
Pas un mot sur le Sultan et ses Vizirs, ni sur la mono-tique
(la politique s’est développée bien après)...étrange !!!
Alors que plusieurs modèles de mono-tique avaient fait preuves, comme dans Lambeka où le sultan s’est offert son dépucelage -à un âge avancé- par une femelle ethnique lors des trois quart de lune blanche.
Alors que plusieurs modèles de mono-tique avaient fait preuves, comme dans Lambeka où le sultan s’est offert son dépucelage -à un âge avancé- par une femelle ethnique lors des trois quart de lune blanche.
Etrange peuple, même pas un mot, une critique. N’empêche que
tout le monde se connaissait et se mono-bisoutaient..Et, sans oublier, ce clin
d’œil bien assortit. Une merveille de compassion.
Me revoilà embarqué sur mon voilier et des images
persistent, encore et encore. L’ivresse des descentes énergiques et des virages
bien serrés.
Les silhouettés du déjà vu. Une chaussée qui traverse l’île
vers le centre de la cuvette. Il y faisait une chaleur tropicale au mois
d’août. Cette Calcutta est ensorcelante.
J’étais timonier sur
un voilier blanc qui connaissait ses couloirs vers ses saints mais mon
imaginaire me jouait des tours.
Je me voyais en dépucelage aux 3/4 de lune blanche
à Calcutta...pintant à la gosette et causant des fou rires ...j’organiserai mon
agenda en conséquence..le nombre d’ethnies en valait la peine.
Le choix de me
farcir une vierge ethnique est imminent. Je ne voulais pas le pouvoir sur le
mâle absout de conviction et de principe. C’était un régime patriarcal où la
vierge ethnique était la récompense même après la désintégration. Au paradis
comme en enfer.
Non loin du centre de Marecaja finissait le voilier son
trip, nous mettions pied à terre et à voix roque, nous nous blâmions sans fous
rires. Souvent, nous ne tenions ni droit ni gauche .Ça m’a manqué, le vacarme
des coins propices mais l’envie d’y retourner me donnait des ailes...
Deux jours de repos et nous repartîmes visiter nos saints et
coins propices. Sans miracle aucun, navigue le voilier à travers les 19
lieux et puis, la corne muse de certains acolytes nous alerta des sacrements à
Calcutta et nous y allâmes.
Il y avait du Jazza, une musique qui
provoque des genoux flexions à répétition. Le sultan jazzassait aussi avec les
autres dans son temple dédié à la chose. C’était sa passion. Il était aussi le
chef suprême des Blamers et de tous les vizirs et autres beniwiwi.
Moi : alors que s’est il passé ensuite !?
Traknar : doucement nègre, tu me fais perdre le
bout du file. Il faut trouver une tringle pour accrocher notre monture..on
cherche et on se demandait..
Il y’aura certainement nos acolytes dans les coins
propices ...ils y étaient tous sauf l’Autre. A coup de corne muse nous nous
rendions dans d’autres coins pas loin où je remarquais certains silhouettés du déjà
vu.
Après autant de
débarquage à Calcutta, nous avions nos propres acolytes ethniques et mon
envie de connaitre cette vierge ethnique provoqua tellement mon hypophyse, que
je m’y suis installé. Tel un sédentaire -droit dans ses Tongues- je découvre..
D’abord, je fréquente des coins puis d’autres mais il n’ya
que ça à Calcutta.. !!!
Finalement, je loge mes coins propices et je repartis mon
emploi du temps en fonction...j’ai quitté mon travail de timonier, sans regret.
Mon hypophyse refusait toute action non hédoniste au point que tous les moments étaient dédoublés dans le plaisir-temps et les silhouettés restent intacts. Comme d’habitude.
Mon hypophyse refusait toute action non hédoniste au point que tous les moments étaient dédoublés dans le plaisir-temps et les silhouettés restent intacts. Comme d’habitude.
J’y ai pris une
bicoque avec tout compris même la fosse septique. On voyait les racines bleuâtres et rougeâtres
et même la racine terre à travers les murs étanches, les dernier ¼ de lune
blanche. Il paraît qu’il y’en a encore de nos jours. Sous le nouveau régime.
C’est bien ces dernier ¼ de lune qui sont pénibles à
Calcutta.
Mais, ce n’est plus comme avant à Calcutta. Le nouveau
sultan est ethniquement différent de l’indigène à fourrure dorée. la plupart
des vizirs le sont aussi..même les béniwiwi..
Moi : Que s’est-il passé avant ?
A mon époque, c’était déjà le début de l’infiltration des
vizirs ethniques. Ils débutaient généralement comme beniwiwi, beniwi puis béni tout cours et
ainsi-de-suite en passant par le radeau de l’oracle sauveur.
Ils adoraient le
dieu païen khobz et n’avaient pas froid aux yeux. Ils se distinguaient
par la double facette. Pas dignes de confiance. Mais utiles au Sultan d’antan.
Moi : comment ?? Simplement en 3 étapes,
ils y arrivent ?
J’explique toute l’histoire...
Non loin de ma bicoque se trouve un coin sympa – tenu par
une chienne- que j’investis et que j’adopte. En face, se trouvait les puits du savoir et la fontaine de l’éveil
sacré. Ça s’appelait un teleb.
Les silhouettés n’y vont que pour des cornes muses. Ce qui
leur importe étaient les coutumes ambulantes hors certaines platitudes.
Bref, entre deux causettes de fous rires, je m’y rendais
pour voir ce que ça donnait le savoir. Pour après, narguer mes anciens camarades
des 19 lieux de Marecaja.
De fil en aiguille, j’y prends gout. Je
découvre l’éveil et son importance grâce à la fontaine.
Mes doigtés fructifiaient l’essence même de mes approches
relatives.
Au teleb , il y’avait des règles à suivre et des dons
à faire aux dieux des teleb, des géants de l’information et gardiens du
savoir sacré. Il y’avait aussi du plaisir.
On pouvait communiquer - par je ne sais
quel miracle - avec des femelles ethniques de tout bord. Les vierges ethniques
sont plus farouches. Elles répondaient...slt..cv..lol...et puis plus rien.
Le
silence doré. Même dans la communication.
Mono-censure ethnique. Mono-tique plurielle. Calcutta mon
amour.
Non, c’est l’approche de l’ethnique qui semble complexe. Il
y’en avait tellement que les indigènes dont était issu l’ancien sultan, étaient en minorité.
Comment faire le lien.
A Calcutta, c’est d’abord le calcul et puis le reste. Avec
540 fifres tu es vizir. Avec 5400 fifres tu es sultan. Oui, c’est
compté en fifres et sous fifres. Le compte est vite fait. Ce qui
s’appelait le compte Sabon.
Dans le teleb
, on s’attablait aux cotés des autres sans dire mots. On tripotait cette souris
sacré que le savoir a mise à notre disposition. Tellement douce et serviable.
En un clin d’œil, je me sentais transporté dans ce monde. Et des fenêtres
s’ouvrent, avec des ethniques de genre différents communiquant leurs désarroi
ou sympathie.
Il y’a même des jeux interdits où des femelles sans gênes ethniques
s’entrouvraient. Il y’avait aussi pleins de boutades en cascade.
C’est là que j’ai rencontré le cerveau de cette
révolte, l’infatigable Moustik. L’inébranlable.
A suivre
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