lundi 18 juillet 2016

Union africaine ou quand....

.Mohammed VI désavoue feu le roi Hassan II

Qu'est ce qui a changé qui pourrait aujourd'hui pousser le Maroc à reprendre sa "place naturelle" au sein de l'organisation Union africaine (U.A)?

Une place qui d'après moi, le royaume n'aurait jamais du quitter, il y a trente deux ans.

Ne comptez pas sur les abonnés à l'applaudimètre royal (experts, analystes, chercheurs et autres "spécialistes" en politique étrangère du royaume), pour vous fournir autre chose que leur émerveillement face à cette décision "historique" - une de plus -, prise par le roi du Maroc.

Une option prise dans la discrétion et sans débat national, du moins avec les "forces vives" de la nation.

Des forces vives laissées une fois de plus sur le quai de la gare du TGV royal.

Ceci au moment où le discours émanant du souverain depuis plus dix ans s'emploie sans répit à convaincre les Marocains que le dossier du Sahara a cessé de constituer le monopole du palais, pour devenir celui de tous ceux qui composent le champ de la réflexion et de l'action politique.

Qu'est ce qui a donc changé au sein de l'UA qui justifierait ce revirement stratégique de la position prise par le Maroc, il y a trois décennies ?

Pour ainsi dire Rien. 

Le F.Polisario occupe plus que par le passé  et avec arrogance, la place qui est la sienne depuis le départ du Maroc de l'OUA, ancêtre de l'actuelle Union africaine et participe pleinement aux travaux des Commissions politique et administrative de ce mouvement.

Lequel mouvement a connu une restructuration de ses instances qui fait de lui un acteur plus agissant que par le passé dans les tentatives de résolution des conflits africains, comme il a réussi à établir une certaine crédibilité pour ce qui se rapporte à ses rapports avec l'ONU.

La position en son sein de la diplomatie algérienne est toujours aussi influente, si pas plus que par le passé, puisque Alger vise ni plus ni moins que l'occupation de la principale fonction au sein de l' UA, celle du secrétariat général de cette organisation.

Il est vrai que dans l'élaboration de sa nouvelle stratégie visant la réintégration de ce mouvement, le Maroc s'est engagé depuis de nombreuses années, à assurer du moins le non rejet par l'AG de l'UA, de son projet visant à retrouver son siège demeuré vide depuis des lustres. 

Pour cela, les multiples déplacements du souverain vers les pays de l'Occident africain et les projets à connotation économique et religieux qui ont marqué ces déplacements, s'inscrivaient dans le cadre de cette nouvelle stratégie, que le Maroc pense aujourd'hui avoir bien réussi.

Mais il lui fallait en vue de la réussite de ce retour, passer obligatoirement par Alger et accessoirement par la Mauritanie qui tourne aujourd'hui dans le giron algérien.

Et comme le Maroc pour les grands dossiers internationaux a très souvent coordonné ses actions avec la diplomatie israélienne, il n'est pas interdît de penser que l'actuelle tournée en Afrique de Bibi Netanyahou, ait abordé ce retour marocain dans le cénacle africain.

D'autant que quelques semaines auparavant, le roi Mohammed VI recevait en grandes pompes, le président du Rwanda, très influent auprès de nombreuses capitales africaines et pas des moindres.

A supposer que le recouvrement par le Maroc de son siège au sein de l'UA se déroule sans accroc majeur, quelle sera l'influence du royaume au sein de cette instance et pourra t il rivaliser avec la très grande présence algérienne dans les grandes orientations de l'organisation panafricaine ?





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