jeudi 27 décembre 2018

Les islamistes "marocains" jouent ils leur dernière carte?...

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...en défiant la monarchie marocaine?

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Abdelali Hamieddine (2ème à partir de la droite), à coté du premier ministre marocain



Le PJD se sent il si fort qu'il a décidé d'entrer en confrontation directe avec le Palais?

Le caractère massif de la descente à Fez des troupes du Parti de la Justice et du Développement pour soutenir leur "Frère" convoqué par la Cour d'appel de la ville, ne s'est jamais vu dans l'histoire du Maroc.

Menés par les principaux dirigeants de ce parti dont des ministres en fonction, d'ex ministres et autres parlementaires ou maires, des centaines de barbus, scandant des slogans hostiles aux juges, ont provoqué ce 25 décembre, un désordre tel que la police qui a dû faire appel à des renforts,  a eu toutes les peines du monde, pour assurer l'accès à la salle du tribunal, des parties en conflit et des avocats tant de la défense que de la partie civile.

100 avocats, quasi tous émargeant au parti islamiste se sont portés  volontaires pour prendre la défense du parlementaire Hamieddine, accusé d'avoir prémédité et participé en 1993, à l'assassinat d'un jeune étudiant gauchiste à l'université de Fez


 

Pour ceux qui ignorent tout de ce procès hors du commun, le résumé ci après éclairera leur lanterne:

Il s'agit de la comparution d'un parlementaire PJD (Abdelali Hamieddine, pour ne pas le citer) qui occupe au sein du parti islamiste une fonction dirigeante de premier plan, devant une cour de justice Fassie, pour répondre de graves accusations de meurtre avec préméditation commis contre un étudiant gauchiste en 1993.

Il est vrai que le dirigeant islamiste poursuivi par la justice avait déjà été jugé et condamné pour ce meurtre. Comme il avait purgé une peine de deux ans à l'issue de ce jugement.

Or, saisi par la famille de la victime de ce meurtre, un juge d'instruction de la ville de Fez où ce meurtre avait eu lieu, a estimé recevable la nouvelle plainte de la famille.

Pour ce juge, de nouveaux éléments  présentés par les plaignants justifient la réouverture de ce dossier.

Mais le parti islamiste ne l'entend pas de cette oreille.

Dès réception par le parlementaire visé par la nouvelle plainte de la convocation à comparaître, l'ensemble des dirigeants du parti islamiste qui dirige le gouvernement marocain, se sont opposés à l'initiative.

L'ancien premier ministre Abdelilah Benkirane allant jusqu'à dire "Nous ne vous livrerons jamais notre frère", signifiant par cette déclaration n'avoir aucune confiance dans la justice marocaine et indiquant que les adversaires politiques dont des proches du palais, se trouvent derrière le renvoi de l'accusé Hamieddine devant la cour d'appel de Fez.


En celà, l'ex chef de l'exécutif marocain n'a pas totalement tort, puisque coup sur coup et en l'espace de trois mois, Hamieddine, très proche de Benkirane, s'est permis d'attaquer de front le pouvoir du souverain marocain, allant jusqu'à dire que dans sa configuration actuelle, la monarchie marocaine n'a pas beaucoup de chances de survie


Nombre d'observateurs suivant de près l'évolution de la politique au Maroc sont convaincus que l'actuel bras de fer entre le Palais et les islamistes, conduira à l'affrontement  violent entre les deux protagonistes.

Reste à savoir qui des islamistes ou de la monarchie est en mesure d'emporter la partie.

Le PJD est aujourd'hui plus fort que jamais et ses bases populaires investissent l'ensemble des secteurs de la société marocaine.  

Depuis 2011, date de leur arrivée à la tête du gouvernement, les islamistes marocains ont remporté haut la main toutes les consultations électorales, obligeant le roi, qui bien que conseillé par les Américains de ne pas accorder sa confiance aux islamistes, à leur ouvrir les portes des exécutifs gouvernementaux.

De plus, les bases du PJD qui suivent avec nervosité le renvoi de l'un des leurs devant un tribunal, se sentent tellement fortes qu'un affrontement du Palais avec les islamistes risque d'être des plus sanglants et ne garantit nullement une nette  victoire du Makhzen



هل قررت "العدالة والتنمية الدخول في مواجهة حاسمة  مع
الملكية المغربية ؟


 يختلف المحللون السياسيون في المغرب حول مايدفع حزب العدالة والتنمية لتجنيد كل قواها لمواجهة النظام الملكي المغربي

فمنهم من يفسرها بالحساس بالقوة الدي يشعر به صقور هدا الحزب وعلى رأسهم الوزير الأول السابق عبد الإلاه بنكيران  والوزير الحالي لحقوق الإنسان مصطفى الرميد.

  إحساس يرجع بالنسبة للجناح الإيديولوجي المتشدد داخل هدا الحزب للإنتصارات الإنتخابية المتثالية التي حققها تنظيم الإخوان المسلمين في مناسبات إقتراعية عدة

كما يرجع هدا الإحساس بالقوة للإكتساح والهيمنة الهائلين الدان حققهما هدا الحزب على قطاعات عدة داخل المجتمع المغربي وفي كل أنحاء البلاد

حيث تمكن من الترسخ الهيكلي والدائم داخل القطاع الحقوقي والطلابي والعمالي، ناهيك عن إحتكاره للفضاء التكافلي والخيري والدعوي الدي أصبح يهدد السيطرة التقليديةالتي كانت تفرضها الملكية وأدواتها ومؤسساتها على هده القطاعات

فبعد إقالة بنكيران من رئاسة الحكومة وتعويضه بإبن عرفة العثماني ، دخل الثيار المتشدد داخل العدالة والتنمية في مسلسل إستفزازات جعلت الملكية تنتبه بجدية لإستراجية هدا الثيار الإسلاماوي الهادفة لإختبار جدية ردود فعل النظام المغربي

غير أن الدفع بحامي الدين لواجهة هده المواجهة مع النظام شكل حسب العديد من المحللين خطأ فادحا ضمن إستراتيجية بنكيران ومن معه، بحكم ماضي البرلماني الإسلاماوي الدي تعود على الخرجات الجريئة والمستفزة للملكية بالمغرب

كل المتتبعين للشأن السياسي بالمغرب يتدكرون تصريحات عبد الإلاه حامي الدين بخصوص مستقبل المؤسسة الملكية وكدا تعليقاته النارية على الحكم الدي صدر في حق الصحفي توفيق بوعشرين، صديق بنكيران

تحليل أخر يدفعنا إلى الاعتقاد أن بنكيران لم يرتكب أي خطإ بخصوص شحن برلمانيه حامي الدين، حيث ليس من المستبعد أن تكون الخطة البنكيرانية الماكيافيلية التي افضت إلى استعمال حامي الدين كحصان طروادة ضمن المواجهة مع القصر.

مواجهة خضعت لحساب غاية في الدكاء لجر القصر إلى السقوط في الفخ الدي نصبه له بنكيران عبر هدا المخطط

اليوم، لم يبق للخصوم، ويمكن أن نقول الأعداء، أي اختيار آخر سوى تصفية للواحد للآخر

من من القصر والإسلاميين سيدفع الآخر للاستسلام؟

أخدا بعين الإعتبار أن القوة العسكرية والأمنية لاتشكل لوحدها العنصر الحاسم في صراع سياسي كالدي تدور رحاه بالمغرب، يبقى الباب مفتوحا على مصرعيه بخصوص المعركة الحالية
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