Un ecrivain maritanien a dit:
Lorsque chez nous meurt un vieux, c’est une bibliothèque qui disparaît »
Il en va de même en Belgique pour tous les « Vieux » de la première génération de l’immigration marocaine
Ils partent en silence, dans des « caisses fermées « vers ce pays qui les a vu naître
Ils partent après avoir fourni dans les mines, les chantiers du bâtiment, les
usines de sidérurgie, auprès des transports en commun bruxellois, de fidèles et loyaux services à ce pays qu’ils ont tellement adoré, tant il leur a permis de construire un avenir pour eux-mêmes et surtout pour leurs enfants
En effet, lors de mes nombreux contacts avec eux, ils ne tarissaient pas d’éloges à l’attention de la Belgique et de son peuple.
Ce qu’ils regrettaient par-dessus tout, fut de ne pas avoir la possibilité médiatique d’exprimer cette énorme reconnaissance à l’égard de ce pays
Bien davantage que leurs enfants, ils étaient très touchés par les marques de solidarité que le souverain belge exprimait régulièrement en leur faveur lors de ses discours télévisés.
Ces marques de solidarité leur allaient droit au cœur et ils les considéraient comme une sorte de bénédiction et de protection de la part du roi des belges
Leur long séjour belge fut heureux pour ce qui se rapportait à leur vie familiale et sociale, mais fut très fortement perturbé par l’intrusion dans leur existence, qu’ils voulaient tranquille et pacifique, de nombreuses interférences (islamistes, politiques ou financières) émargeant à des calculs de basse politique et des manœuvres ayant cherché à exploiter leur présence à des fins électoralistes ou à les embrigader dans des causes suspectes et dangereuses
pour leur stabilité et leur vie en société
Jamais la parole ne leur fut donnée pour témoigner ou évoquer leurs bonheurs, leurs joies et leurs vécus en Belgique et ceux de leurs enfants
Pour les avoir depuis 1970, côtoyé de très près, écouté leurs joies et leurs souffrances, rédigé leurs lettres intimes destinées à leurs femmes ou leurs parents, pour les avoir accompagnés dans leurs démarches administratives et les avoir aidés et soutenus dans leurs moments difficiles et leurs déprimes, l’auteur de cet ouvrage ne pouvait et ne voulait cautionner l’oubli et la non-reconnaissance dont ces vaillants et très discrets travailleurs ont été victimes de la part de ceux qui leur ont refusé la parole
A commencer par leurs enfants qui ont tant les capacités intellectuelles que le devoir de commémorer leurs sacrifices par l’écrit, l’audio et le visuel, mais ne l’ont jamais fait.
En 2014, lors des commémorations du 50 ème anniversaire de la présence marocaine en Belgique, leur présence est passée quasi inaperçue
En décrivant certains aspects de leur vécu et en leur donnant la parole, cette modeste contribution a pour but premier de réparer
cette très grande injustice et d’encourager d’autres témoins à sortir de l’oubli les pionniers de la première génération des immigrés marocains
cette très grande injustice et d’encourager d’autres témoins à sortir de l’oubli les pionniers de la première génération des immigrés marocains
Il n’est peut-être pas bon de ma part de m’être arrêté dans cet ouvrage à la première moitié des années 1980, mais cette option me fut dictée par la volonté de consacrer un ouvrage aux seuls Marocains de la première génération
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