mardi 1 octobre 2019

Le scandale de la condamnation de la journaliste marocaine....







Alors que l'état marocain proclame à qui veut encore l'entendre, avoir rompu avec la chasse aux opposants et les procès d'opinion tels que pratiqués sous le règne despotique de feu le roi Hassan II, la réalité sur le terrain ne cesse de mettre à mal et de démentir ces affirmations.

Depuis la promulgation en 2011, dans la foulée du Printemps arabe, de la nouvelle constitution marocaine, force est relever que le pouvoir absolu du roi Mohammed VI s'est trouvé exagérément renforcé. 

Aujourd'hui, face à  cet absolutisme royal, aucun mécanisme n'est en mesure de freiner la dérive ultra autoritaire de Mohammed VI.

Après avoir verrouillé le pays par un système policier puissant et une justice à ses ordres, le roi du Maroc a opté pour une répression aveugle de tous les mouvements de contestation et décidé de museler toutes les voix qui osent critiquer son pouvoir.

La presse indépendante a cessé d'exister avec la mise au pas des journalistes qui osaient encore critiquer le pouvoir absolu du souverain marocain.

Des dossiers à charge fabriqués de toutes pièces ont conduit le directeur du groupe de presse Akhbar al Yaoum (Les nouvelles du jour) en prison pour 12 années après une parodie de procès dénoncée par toutes les organisations tant nationales qu'internationales des droits de l'homme, de même que par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU 

Plus de trente femmes ont été mobilisées en un temps record par la police des moeurs, pour porter des accusations de viol et de traite d'êtres humains contre le journaliste Tawfiq Bouchrine. 

Nombre de ses avocats furent  poursuivis et condamnés par cette même justice servile, durant le déroulement de ce procès qui a vu tous les droits de l'accusé bafoués. 

Ces attaques brutales contre le droit d'informer sont destinées à terroriser ceux des rares journalistes qui pensent pouvoir encore s'exprimer librement dans cet état policier

Récemment, ce fut autour de la jeune journaliste du même groupe de presse d'être condamnée à un an de prison ferme de même que son fiancé, sous la fallacieuse accusation de "débauche et d'avortement".

On se croirait plongé dans l'époque noire des tribunaux inquisiteurs du moyen âge européen 

Le gynécologue qui avait soignée la jeune journaliste pour une hémorragie vaginale et qui a catégoriquement démenti le moindre recours à une interruption de grossesse, écopera de deux ans.

Son anesthésiste de même que des infirmières furent également condamnés à des peines de prison avec sursis.

Ces procès viennent s'ajouter à ceux auxquels furent soumis des centaines de jeunes du Hirak du Rif et de celui de Jerada. Des jeunes dont le crime fut de manifester pour plus de dignité et de justice sociale.


Aujourd'hui, le Makhzen (appareil de l'etat) semble avoir conclu à une distribution des rôles entre le roi et les redoutables services de la police politique chapeautés par le conseiller royal Fouad Ali Al Homme, celui là même qui fut durant les années de plomb, le bras droit du sinistre ministre de l'intérieur du défunt roi Hassan II.

Au monarque les grands voyages et autres déplacements à travers la planète pour promouvoir ses intérêts et ceux de ses associés et à l'appareil judiciairo - policier, la mission d'instaurer une répression des plus redoutables contre toutes les voix discordantes.

La base du régime est occupée à se réduire inexhorablemnt et la personne du roi se trouve désormais en premiere ligne des critiques s'exprimant  tant à l'interieur que sur le plan international.

Une révolte généralisée de millions de Marocains soumis à l'arbitraire policier et souffrant des affres d'une pauvreté qu'insulte l'opulence d'une caste liée à la monarchie, n'est pas à exclure dans un terme moyen voire même à court terme.


  

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