mercredi 19 juillet 2023

Mohammed VI sera le fossoyeur de la dynastie des Alaouites


Le Néron du 21ème siècle ?



Le conseiller du roi, André Azoulay est l'oeil d'Israël à Rabat





  En 2018, lors d'un entretien accordé par le prince Hicham, cousin de l'actuel souverain marocain à une chaîne française, celui qui a renoncé à son statut de prince pour acquérir la nationalité US, déclarait: 



"Au lendemain de l'accession du roi Mohammed VI au pouvoir, les Marocains plaçaient en lui, de grands espoirs et autres aspirations en vue d'une rupture totale avec le passé noir du règne de Hassan II ...


Ces espoirs et ces attentes ont hélas, été déçus"

"Les engagements pris par Mohammed VI au début de son règne de restituer les pouvoirs et les prérogatives constitutionnels aux institutions démocratiques élues par le peuple, firent long feu."(...)


"A de rares exceptions,  les élites politiques  plus que jamais opportunistes et résignées, acceptèrent lâchement ces reniements royaux (...)


En l'absence d'un réel contre pouvoir démocratique, les promesses d'ouverture s'évaporèrent comme l'eau de l'océan au temps de la canicule"


Certes, le pays connut un grand boom important en matière de chantiers de construction et d'infrastructures en tous genres. (...)

 En revanche, le roi a lamentablement échoué dans le domaine d'une juste répartition des richesses, en matière de justice sociale et au niveau d'un développement durable et de la primauté du droit sur les privilèges immérités et les rentes indues"


.....(fin de la déclaration du prince Hicham)


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Cette déclaration du prince "rouge" ne laisse planer aucun doute sur l'échec cinglant de la politique royale envers les millions de Marocains (12 millions selon le bureau du plan) qui vivent en dessous du seuil de la pauvreté.
 

Cet échec est d'autant plus grave que Mohammed VI, appelé roi des pauvres à l'entame de son règne, n'avait aucun reproche à se faire au niveau politique et bénéficiait d'un large enthousiasme populaire.


Les 5 premières années de son règne connurent de nombreuses et notables réalisations. 


Tant la promulgation de la Moudawana (statut de la famille) qui fut prometteuse en termes de droits accordés aux femmes, du moins sur le papier, que la mise en place de l'Institution Équité et Réconciliation, destinée à rendre justice aux centaines de victimes des vagues de la répression exercée contre les opposants et les détenus politiques, firent adhérer tout ce que le Maroc comptait à cette époque comme élites progressistes et modernistes aux initiatives du roi Mohammed VI.



Son engagement à renforcer le rôle des instances élues valut au monarque un large soutien populaire.


Dix ans plus tard, le naturel despotique hérité de ses ancêtres revient au galop et un sérieux  coup de frein donné par le roi à sa politique d'ouverture, apparut au grand jour.


S'entourant de conseillers vénaux et avides de pouvoir, Mohammed VI décida de donner un coup d'arrêt definitif à la politique de progrès social et politique pour laquelle il avait opté au début des années 2000.


Paradoxalement, ce furent les "socialistes" héritiers de Ben Barka qui se chargèrent d'exécuter ce virage réactionnaire et anti populaire, voulu par le roi.


De fait, ce fût sous la législature gouvernementale dirigée par feu Abderrahman Youssoufi, ancien détenu politique et condamné à mort à deux reprises par Hassan II, que les premières atteintes graves aux libertés furent enregistrées. 


Le très dérangeant organe médiatique Le Journal (Assahifa), harcelé par les poursuites judiciaires commanditées comme c'est toujours  le cas au Maroc par le pouvoir politique, dut fermer ses portes et licencier près de 30 collaborateurs.


Condamné à verser 250 mille euros pour une affaire de diffamation montée de toutes pièces, son directeur Aboubakr Jamai dut se résoudre à l'exil en Europe et puis aux USA.


D'autres journalistes furent poursuivis et réduits au silence quand ils n'ont pas été purement et simplement placés en détention. 


Le cas le plus emblématique fut celui du quotidien Al Massae qui fut ruiné à travers une condamnation colossale, toujours pour diffamation


préférant épargner la ruine de sa gazette  suite à cette très lourde amende financière infligée par des juges  aux ordres, son directeur et rédacteur en chef Rachid Nini, écopa de deux années de prison fermes 


Sans oublier le cas du journaliste Ali Mrabet qui dut se résoudre à demander l'asile politique en Espagne.


Les ONG défendant les droits de l'homme au Maroc furent également ciblées par une répression vicieuse et sournoise émanant de la police politique et téléguidée par le palais.


Sans omettre de signaler le harcèlement et les poursuites judiciaires subis par les minorités réfractaires à la religion musulmane à l'instar des homosexuels et des refuzniks du jeûne ramadanesque.


Ce changement de cap dans le chef du roi s'accompagnant d'une tendance aux jouissances, à la vie des affaires et du business à grande échelle.


Renforçant ainsi l'emprise de son empire économique par sa mainmise sur les fleurons de l'économie marocaine (lire Le roi predateur).


Ainsi, le roi et ses associés  contrôleront les banques, les assurances, les télécommunications et s'accapreront des recettes phénoménales émanant de la vente des phosphates, de l'or et de la pêche en hautes mers

La SNI (société nationale d'investissement) appartiendra désormais au colossal holding royal qui monopolisera l'ensemble des sociétés de distribution des denrées de première nécessité de même que leur distribution sur l'ensemble du territoire marocain.


Le tournant despotique:


Intervient le Printemps arabe qui démarra en janvier 2011 en Tunisie et fit tâche d'huile, conduisant à la destitution de Moubarak l'égyptien, de Khaddafi le lybien et d'Ali Saleh le Yéménite.


Ces vagues de révoltes ne passèrent pas inaperçues au Maroc. Elles furent relayées par un élan populaire d'une jeunesse aspirant au souffle de la liberté et de la justice.


Le Mouvement du 20 février réussit en un temps record à insuffler un véritable vent de révolte contre les injustices .


Des marches eurent lieu dans les rues des principales villes marocaines pour revendiquer l'institution d'un réel régime parlementaire dans lequel le roi règne sans gouverner ainsi que la séparation des pouvoirs et leur indépendance les uns vis à vis des autres.


Ces marches auxquelles le pouvoir monarchique ne s'attendait pas poussèrent Mohammed VI à prendre au sérieux l'avertissement en promettant une révision constitutionnelle susceptible d'introduire un équilibre entre les prérogatives royales et celles revenant aux institutions démocratiquement élues 


Les Euro-marocains participèrent le 20 mars 2011 aux marches du "20 fevrier"





Avant d'être rappelé à l'ordre par le Palais royal, Abdellah Boussouf (secrétaire général du CCME) se joignit au cortège des Marocains du monde à Rabat (Ici avec Khalil Zeguendi), pour appuyer les revendications des démocrates marocains venus d'Europe  







Ainsi, la volonté affichée par le roi au début de son règne de répondre aux aspirations et attentes de la rue marocaine se révèleront dix années plus tard comme des manœuvres de basse politique destinées à éteindre le feu d'une révolte contre les injustices et l'absence de liberté. 


Bien que restituant certaines prérogatives aux institutions élues, la révision de la constitution intervenue en mars 2011, maintiendra entre les mains du monarque marocain, l'essentiel des pouvoirs.


La revendication de l'instauration d'une monarchie parlementaire fut vite jetée dans l'oubli, en raison notamment de son abandon par les partis politiques, toutes tendances et sensibilités confondues.


Partis qui trouvèrent confortable de fonctionner à travers les instructions venant du Palais dont ils se considèrent comme les serviteurs, sans plus. (Khouddam Al A3tabe Acharifa - serviteurs des seuils chérifiens)


Paradoxalement, les pouvoirs du roi sortent considérablement renforcés suite à la pression qui fut exercée par la rue marocaine


Aujourd'hui et depuis les protestations sociales du Hirak du Rif  de 2016 et surtout depuis la montée des islamistes au pouvoir comme auxiliaires fascisants de la monarchie, les atteintes aux libertés de parole, d'expression et de manifestation connaissent un recul très grave.



L'emprisonnement des opposants pour des motifs futiles et des accusations fabriquées de toutes pièces devient la règle au royaume.


La pauvreté et le dénuement de la majeure partie de la population confirme l'appellation "roi des pauvres" attribué à Mohammed VI.


Un roi de plus en plus riche et absent du territoire national, à telle enseigne que des cadres vivant à l'étranger lui accolent le sobriquet de MRE (Marocain résidant à l'etranger)


Mais un MRE assis sur la première fortune du pays et dont le rang, rayon richesse, dépasse celui de nombreux rois et présidents de par le monde.


Toute liberté au Maroc se trouve aujourd'hui verrouillée et aucun espoir de s'en sortir ne pointe à l'horizon.


La dangereuse dérive royale voulue par Mohammed VI de livrer les principaux secteurs du Maroc, ceux régaliens y compris,  aux sionistes et de se réfugier avec l'essentiel de sa famille en France et au Gabon, plonge le pays dans une crise dont personne n'ose prédire l'issue.

Aujourd'hui, Mohammed VI est aux abonnés absents.

 Malade et préférant se consacrer quand sa santé chancelante le lui permet, à ses affaires privées et à sa jouissance préférée en compagnie des repris de justice, les Frères Abou Zaitar, Mohammed VI s'enfonce dans l'impopularité résultant de son despotisme.

En international, sa politique répressive qui maintient journalistes et opposants en prison, lui vaut les condamnations émanant de toutes parts. 

Les ONG de defense des droits de l'homme telles qu'Amnesty ou HRW ne cessent de dénoncer emprisonnements, usages de dispositifs d'espionnage pour contrôler les communications des opposants, fabrication de dossiers par les renseignements téléguidés par le palais royal.

Les USA et les institutions de l'UE n'arrêtent pas de pointer les graves atteintes aux droits de l'homme au Maroc ou les manoeuvres visant à corrompre des membres du parlement européen.

Jamais le pouvoir du Makhzen ne fut honni à l'intérieur du Maroc  et isolé sur la scène internationale comme il l'est aujourd'hui.

Le roi Mohammed VI  sera sans conteste celui des monarques alaouites à avoir mis fin au règne de cette dynastie





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