lundi 19 avril 2021

"Enterrer" le Musulman...

...pour que de ses cendres, naisse le citoyen!

 


Le communautarisme jusqu'à la caricature en Belgique

Champion toutes catégories de la pénétration islamiste dans les affaires politiques de Molenbeek, Chahid Mohammadi en visite avec Ph. Moureaux, à la mosquée Al Khalil


Introduction : La participation politique et citoyenne des jeunes issus de l'immigration marocaine est un échec


En Belgique, avant le milieu des années 1990 et surtout avant le scrutin communal (municipal) de 1994 qui a permis à nombre de cadres issus de l'immigration extra européenne d'émerger sur la scène politique bruxelloise, aucun parti démocratique n'avait suffisamment promu ou encouragé les acteurs allochtones agissant au sein de l'associatif citoyen à s'impliquer dans l'action politique.

L'intérêt de ces partis envers ce public se manifesta à partir du début des années 1990, suite à la série d'aménagements législatifs introduits au code de la nationalité et visant à y faciliter l'accès.

Ce processus de facilitation de l'accès à notre nationalité démarra  par le vote  de la loi dite Gol, du nom du ministre de la justice de l'époque,  loi votée en 1985 par le parlement national. 

Cette loi alla rendre cet accès plus aisé voire quasi automatique pour des milliers de jeunes et surtout d'enfants nés en Belgique et dont l'un des auteurs était lui-même né chez nous.

Les modifications de la législation en cette matière ont fait fortement augmenter le nombre d’acquisitions et d’attributions de la nationalité.  

(Acquisition par voie de demande de naturalisation au Parlement fédéral et attribution par filiation, procédure simplifiée, auprès de l'officier communal de l'état civil)

Dans ce cadre, la modification des conditions d’attribution de la nationalité  explique les pics de 1985 et 1992. 

Cette réforme et celles qui l'ont suivies, et notamment l'abolition de la petite nationalité ont permis d’accroître sur le long terme le nombre annuel d’acquisitions et d’attributions de la nationalité à des étrangers

( Voir: Document parlementaire n° 4-1023/1)


Dès la promulgation de cette série de dispositions, le nombre d'enfants issus de couples mixtes notamment,  qui bénéficia de cet accès automatique par voie d'attribution de la nationalité belge connut un bond phénoménal.

Suivra l'adoption en 1989, de la proposition du député PS Yvan Mayeur  qui donna lieu à l'abrogation du régime des deux nationalités (la petite et la grande). 

Cette mesure mettait ainsi tous les Belges au même niveau de droits et de devoirs et encouragea de plus en plus d'allochtones à demander cette nationalité

La loi du 13 juin 1991 prévoyait l'attribution automatique de la nationalité belge aux enfants de la troisième génération, sans que leurs parents doivent en faire une déclaration préalable

Cette procédure produisit des dizaines de milliers de « nouveaux Belges ». La nationalité a en effet aussi été attribuée, avec effet rétroactif, aux personnes mineures de la troisième génération nées avant l'entrée en vigueur de cette loi. 

Grâce à la loi de 1991, les enfants de la deuxième génération peuvent acquérir la nationalité de la même manière que l'acquéraient précédemment les enfants de la troisième génération. 

Source :  Document parlementaire n° 4-1023/1


Un réservoir électoral ciblé par les partis traditionnels 


Tijjini, alias ER-ROUKHOU, candidat à l'exécutif des Musulmans de Belgique

Programme islamiste d'Er-Roukhou


Par l'introduction des dispositions facilitant de manière très large, l'accès à la nationalité belge, le nombre de demandeurs n'a fait que croître.


Aucune condition liée à la connaissance de l'une des trois langues nationales ne demeurait requise pour l'obtention de cette nationalité. Si bien que des milliers d'étrangers analphabètes et ignorant tout de l'histoire du pays et de son fonctionnement purent accéder à la nationalité belge.


Le nombre  de Nouveaux belges augmentant sans cesse, les partis démocratiques qui votaient une décennie plus tôt, des mesures restrictives et discriminatoires à l'encontre des immigrés, comme le refus de l'inscription de ces derniers aux registres communaux de la population, allaient revoir leurs positions.

L'électorat de plus en plus nombreux qui se présentait ainsi sur la scène politique bruxelloise poussa les dirigeants locaux de ces partis, surtout au sein des communes à forte présence allochtone, à lorgner vers ce nouvel électorat.

Le PS (Parti socialiste francophone) et dans une mesure moindre, le CDH (Centre démocratte humaniste, d'obédieence chrétienne) furent  les partis à investir sans retenue dans la dynamique implicatrice des nouveaux belges dans l'action politique représentative.

 si les élections communales de 1994 donnèrent l'opportunité aux premiers candidats issus du Maroc, de décrocher des sièges dans certains conseils communaux de la capitale, le scrutin communal de 2000 vit l'arrivée d'un nombre non négligeable de jeunes Belgo marocains s'étant présentés sur les listes du PS et du Cdh


Critères de recrutement des candidats par les partis politiques


A Bruxelles, un nombre important de ces nouveaux Belges actifs au sein du tissu associatif agissant en milieu immigré et conséquemment en relation avec les responsables des sections locales du PS (Saint Josse, Molenbeek, Bruxelles 1000 et Schaerbeek), ou émargeant à certains contrats communaux  à connotation socio culturelle, furent sollicités par les leaders politiques dirigeant ces sections pour figurer sur les listes électorales

Quant aux critères ayant été à la base de ces recrutements, seule la proximité avec les reponsables locaux de ces partis fut retenue pour impliquer les Néo belges dans cette dynamique.     

Aucune condition ne fut demandée à ces candidats pour figurer sur les listes de ces formations.

Le vote ethnique jouant déjà à plein régime, de nombreux candidats allochtones surprendront à l'issue du scrutin, par le nombre importanr des voix engrangées.

 

Educateurs et animateurs de quartiers


Suite aux émeutes qui opposèrent des jeunes aux policiers en 1991 à Saint Gilles et Forest et en 1995 à Molenbeek, les bourgmestres de ces entités et dautres, profitant des importants moyens dégagés par la Region de Bruxelles Capitale et du gouvernement fédéral pour faire face au malaise d'une jeunesse d'origine étrangère ghéttoisée, procédèrent à l'engagement de dizaines de cadres associatifs issus de la diversité qu'ils chargèrent de contribuer à l'effort visant à ré-instaurer la paix sociale dans les quartiers laissés pour compte.

En majorité, de confession musulmane, ces  agents convaincront les maïeurs de ces entités d'effectuer des ouvertures vers les responsables des mosquées locales, arguant que sans la contribution des dirigeants de ces lieux de culte, la ré-instauration de la tranquillité dans les zones difficiles serait une tâche quasi impossible.

Nombre des animateurs engagés par les communes avaient fréquenté les écoles coraniques de ces mosquées dès leur enfance. 

Ils n'eurent donc aucune difficulté à faire s'asseoir à la même table, les responsables et autres imams de ces mosquées et les édiles communaux de premier plan.

Chacune des deux parties ayant son agenda propre: les autorités communales étaient animées par le seul souci de pacifier les zones complexes pour conserver leur électorat traditionnel,  tandis que les dirigeants religieux lorgnaient vers un contrôle rigoureux des musulmans, et des musulmanes en particulier, trés présents au sein  des quartiers ghettos

A Molenbeek, Anderlecht, Saint Gilles, Anderlecht, Saint Josse, Forest et Schaerbeek, la plupart des animateurs communaux furent aisément "récupérés" par ces lieux de culte islamique.

Nous voilà donc face à une alliance de facto entre des animateurs communaux et des mosquées. 

Alliance qui coordonnera ses initiatives et ses actions en direction des pouvoirs communaux.

Ce sont ces animateurs et autres éducateurs en milieu de jeunesse allochtone qui se retrouveront systématiquement et de manière récurrente sur des listes PS et décrocheront plus tard des fonctions de premier plan au sein des collèges des bourgmestres et échevins (adjoints aux maires). 

De l'échelon communal, ces élus toujours loyaux alliés des mosquées, siégeront ,au sein du parlement bruxellois grâce à un stemblok (bloc éthnique) bien maîtrisé

Leur arrivée massive au sein de cette assemblée créa  un réel déséquilibre et une disproportion manifeste entre la réelle représentation des Nouveaux belges et celle des belges de plus ancienne souche. 

De plus, ces élus recrutés par le PS au niveau communal ne disposaient d'aucune connaissance de l'histoire de la Belgique ou du fonctionnement de ses institutions démocratiques.

Leur provenance d'un milieu féodal peu ou pas habitué au fonctionnement d'une démocratie moderne, empêcha ces élus de jouer le rôle d'intermédiaire entre TOUS les électeurs et les pouvoirs politiques locaux.

Ils se positionneront en permanence comme des interfaces entre ces autorités et les seuls citoyens de confession musulmane.

Les dossiers qu'ils se proposaient de porter ont très souvent trait à des questions peu ou prou liées à la pratique religieuse islamique (carrés islamiques pour défunts, linceuls islamiques, organisation des activités du Ramadan, problème de l'étourdissement des bêtes avant abattage, repas hallal dans les cantines scolaires, cours de religion islamique dans les établissements scolaires du réseau public....)


Overdose de candidats allochtones au PS, Cdh et Ecolo

Rayon culture: c'est le désert en terme d'initiatives en direction de la jeunesse allochtone. Seules des activités émergeant à l'occupationnel sont proposées à ce public (minifoot, tae kwando....etc)

Leurs solidarités au-delà des frontières belges,  ils la réservaient et continuent de le faire à ce jour au combat des Palestiniens, au sort des musulmans Ouigours chinois, aux Rohingas birmans victimes d'une atroce épuration ethnique ou en faveur des démunis musulmans à travers la planète 


Le débat lié aux foulards s'impose par la volonté de la mainmise des salafistes et des Frères musulmans


Comment en sortir?


Si ce n'est déjà trop tard, il revient aux partis démocratiques traditionnels d'initier un débat franc et sans tabou autour de la dynamique citoyenne des Belges issus du monde musulman. 

Cela devrait commencer par la réalisation d'un bilan des politiques publiques des 25 dernières années liées à cette dynamique. 

L'apport dans ce débat de spécialistes des questions liées àl'intégration (universitaires, syndicalistes, droit de l'hommistes etc) revêt une grande importance pour la réalisation de cette évaluation qui doit se faire sans concessions. 


En finir avec les Musulmans 


L'influence et la pression exercées sur les Belgo-maghrébins de notre pays par les groupes islamiques et islamistes, de même que celle en provenance de leurs pays d'origine ont fini par reléguer au second plan le sentiment d'appartenance de ce public à la communauté du destin citoyen à tous les Belges.

S'il ne viendra jamais à l'idée d'un dirigeant politique belge de s'adresser aux citoyens originaires d'Italie, de Pologne, de Grèce ou d'Espagne sous le seul prisme de leur appartenance réelle ou supposée à la religion chrétienne ou de dialoguer avec ces communautés en invitant à la concertation, les seules associations religieuses actives en leur sein, il en va autrement  aujourd'hui  et depuis plusieurs décennies pour ce qui concerne les rapports du politique, des médias et des universitaires  avec les Belgo-maghrébins, 

Notre intelligentsia politique à tous les niveaux des pouvoirs et des responsabilités civiles  a cherché depuis longtemps à établir des contacts ou des canaux d'interlocution avec les belgo-marocains en les identifiant comme Musulmans

Au niveau local, la plupart des échevins et autres bourgmestres ont intégré cette réalité sous la pression des groupes fondamentalistes qui ont phagocyté les lieux de culte islamique et mis ceux qui les fréquentent sous strict contrôle, 

Des groupes rodés aux techniques de l'agit-prop et de l'endoctrinement qui ont imposé comme une fatalité, leur vision de la représentation de la population issue du Maghreb, après avoir mis sous leur tutelle les responsables des mosquées.

Lancée  et animée en Belgique par Tarik Ramadan, la très efficace  association  Présence musulmane qui visait la structuration de l'élite instruite issue de l'immigration marocaine, contribua largement au renforcement de l'identité islamique parmi ce public

Cette situation entérinée comme un fait irréversible, conduit les édiles locaux à ne se concerter pour ce qui concerne les belgo marocains qu'avec des associations religieuses reléguant ainsi au loin, les structures culturelles et sociales émanant de ces communautés.

L'identification des Nouveaux Belges par les pouvoirs publics, les intellectuels et les médias exclusivement comme musulmans prive ces individus de leur identité multiple, diverse et variée. 

Cette identification communautariste, arbitraire et limitative fait de ces personnes un tout homogène inapte à agir et à s'exprimer en dehors des vérités  contenues dans le Coran et la Sunna. Des vérités peu conformes au fonctionnement de nos sociétés libérales et démocratiques. 

Avec la bénédiction de ces pouvoirs publics et des médias, l'individu devient alors otage et propriété du groupe et de la communauté religieuse,  elle-même régie par les règles imposées par ses leaders. 

En intégrant cette identification exclusive et en en faisant le critère unique de leurs relations avec  les nouveaux belges, les responsables politiques ont compromis et continuent d'entraver consciemment ou non, toute démarche susceptible de mener vers la citoyenneté et le construire ensemble.

Ils enferment dans le même temps ces personnes dans une situation figée dont elles auront beaucoup de difficultés à s'émanciper.

En conséquence et avant toute démarche ou initiative visant la promotion d'un dialogue honnête, fructueux et intégrateur avec les citoyens de fraîche présence, il est de la plus haute importance pour les femmes et les hommes politiques de procéder à une révision rigoureuse de l'approche identitaire musulmane qu'ils ont entérinée comme la seule possible et incontournable

Car l'islam, même s'il constitue un facteur important dans la vie des Belgo-marocains, ne représente qu'un élément constitutif de leur culture multiple et diverse. Une culture où la mode vestimentaire, la gastronomie, le chant, la musique, la poésie, le théâtre les arts plastiques, la peinture, l'écriture, l'humour... prennent une place non négligeable dans la vie quotidienne de ces nouveaux citoyens.

Cette richesse culturelle héritée des parents de la première génération n'est pas demeurée à l'état initial. Elle s'est étoffée des apports venus d'autres horizons. 

Ainsi, dans le monde de la production musicale moderne prisée par les jeunes, de merveilleux mélanges font se rencontrer et se croiser des instruments, des sons et des techniques provenant aussi bien de nos régions, que de contrées lointaines d'Asie, d'Afrique ou des Amériques.

Rompre avec la catégorisation islamique des citoyens venus du Maghreb constitue une condition non négociable si nous voulons favoriser leur insertion, voire leur assimilation - n'ayons pas peur des mots -, dans l'ensemble démocratique et humain que nous avons construit pierre par pierre et avec beaucoup de ténacité et d'efforts.

Une fois, cette nécessité nouvelle admise par nos dirigeants et notre intelligentsia, il nous faudra élaborer les étapes et les contours d'une pédagogie relationnelle avec les générations issues de familles Belgo-maghrébines.

Il va sans dire que la tâche ne sera pas aisée dans la mesure où nous avons perdu un temps important et livré aux islamistes par notre aveuglement et un zeste d'opportunisme, des territoires très vastes dans lesquels ces promoteurs des discours et des idéologies du  repli sur soit se sont engouffrés. 

Il n'existe aucune autre alternative à cette démarche intégratrice si nous voulons éviter de vivre dans une société d'apartheid culturel et renforcer davantage le pouvoir des forces extrémistes

2 commentaires:

  1. Exellente analyse du chaos culturel et religieux dans lequelnous vivons à molenbeek.

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  2. Une réforme à introduire serait simplement que chaque électeur ne vote que pour un seul candidat : cela changerait totalement les assemblées, qu'elles soient communales, régionales ou fédérales.

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