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...les services marocains d'espionnage, ne lâchera rien !
Colloque du CEOM à Barcelone 2012.
Dossier analytique complet en 2 parties
La première partie de ce dossier est réalisée pour fournir au lecteur, une vue rétrospective liée à l'histoire tumultueuse de l'EMB depuis sa création en 1999.
C'est cette histoire qui vous est présentée aujourd'hui.
La seconde partie abordera jeudi prochain 6 janvier 2022, la situation actuelle dans laquelle se débat l'organe chef du culte islamique.
1ere partie: comment l'état marocain a mis main basse sur l'exécutif des Musulmans de Belgique
Le deal passé entre l'inspecteur de religion islamique et l'état marocain a été depuis 2007, le contrôle strict en Belgique, des Musulmans marocains du plat pays.
Première mission: le CEOM (Conseil européen des oulémas marocains)
Créée en 2008, à l'initiative des Moukhabarate (services policiers) marocaines, avec Echallaoui comme porte drapeau, le CEOM reçut pour mission de mettre sous tutelle l'ensemble des mosquées marocaines d'Europe.
Non pas pour promouvoir, comme essayait de le faire croire, Imarat al Mouminine (Commanderie des croyants), les enseignements de la doctrine malekite Achaarite, réputée à tort tolérante, mais pour mobiliser les responsables des mosquées et les agents de l'etat marocain en Europe, en vue d'exercer un contrôle strict sur les activistes Musulmans originaires du Maroc.
17 "oulémas" (theologiens) issus de différents pays d'Europe, furent choisis par le petit groupe composé en Europe, des agents liés aux services policiers marocains.
Echallaoui est alors porte parole de cet organe européen.
Le CEOM reçut en 2009, la bagatelle de 4 millions d'euros provenant des fonds occultes des Moukhabarate.
Parvenu à l'ambassade de Belgique en valises diplomatiques, cet argent fut déposé à la succursale bruxelloise de la Banque Chaabi.
Trois responsables de l'AISBL, suivant les statuts du CEOM , eurent accès à ces fonds: le président Taher TIjghani, par ailleurs nommé par décret royal marocain comme président du Conseil des Oulémas marocains d'Europe (COME), le secrétaire général du CEOM Taher Dalil, ex notaire religieux près le consulat général du Maroc à Bruxelles et last but not least, notre inspecteur de religion islamique Salah Echallaoui, porte parole du CEOM.
CEOM et COME ?
Le COME ou Conseil des Oulamas Marocains d'Europe est l'organe officiel mis en place via décret par Imarat Al Mouminine, qui plaça à sa présidence l'imam anversois Taher Tijghani
Mais dès lors, me demanderez vous, pourquoi créer un second organisme des OULAMAS marocains en Europe (Le CEOM) qui fait doublon avec le COME Créé par décret royal par le roi Mohammed VI ?
Tout simplement parce que la bande dirigée en Belgique par Salah Echallaoui, voulut échapper aux tracasseries administratives et financières auxquelles était soumis le COME Créé par Imarat al Mouminine
L'arrivée sur le compte du CEOM fin 2009 de quatre millions d'€, attesta du succès de la stratégie de la bande bruxelloise ayant créé le doublon du COME.
Cet argent atterrit en Belgique via la signature d'une convention entre le ministère des Habous et la direction du CEOM.
Il fut dilapidé à la vitesse grand V en acquisitions de Mercedes et autres Audis, enregistrées sous les noms des individus ayant fondé le CEOM ou de leurs proches et en organisations de colloques de prestige dans des hôtels européens de haut standing (avec gonflements des dépenses engendrant des commissions sous la table.)
2012, le magazine bruxellois Le Maroxellois qu'un vent favorable avait tuyeauté sur ce scandale, réussit à mettre la main sur un listing bancaire officiel, traçant l'ensemble des opérations en retraits et en dépenses, concernant les 4 millions provenant du Maroc.
Les noms des bénéficiaires de ce butin par virements bancaires figuraient également sur le listing que le Maroxellois avait obtenu d'un fonctionnaire de la banque Chaabi à Bruxelles.
Un dossier de 20 pages fut produit par le Maroxellois, avec des dizaines de pièces irréfutables à l'appui.
La presse belge, tant francophone que neerlandophone se saisit de ce dossier.
Sous la plume du journaliste d'investigation du SOIR Ricardo Guttierez, le quotidien publia un long article agrémenté d'une photo du roi Mohammed VI.
Le Soir n'hésita pas à imputer à Amir Al Mouminine la responsabilité morale de ce scandale.
Sans tergiverser, des ordres furent donnés à partir de Rabat aux apprentis mafieux du CEOM les sommant de mettre fin aux activités de ce bidule.
Mouillé jusqu'à la moelle, Echallaoui annonça sa démission du CEOM et disparut pour un temps de la scène publique belge.
https://bruxellois-surement.blogspot.com/2014/04/blog-post.html
https://bruxellois-surement.blogspot.com/2014/11/executif-des-musulmans-et-laffaire-de.html
Seconde mission: Main basse sur l'organe chef du culte islamique
Durant les 2 ou 3 années qui succédèrent à la débâcle du CEOM, Echallaoui ne resta point inactif.
Sa fonction d'inspecteur de religion islamique en Communauté française de Belgique lui ayant donné la précieuse opportunité de côtoyer des centaines d'enseignants marocains de cette religion.
Ce sera par le biais d'un certain nombre d'entre eux qu'il entreprendra son intrusion au sein de l'EMB (Exécutif des Musulmans de Belgique).
Nombre de ces enseignants devaient leur emploi ou leur notation à Echallaoui qui, profitant de la grande faiblesse de l'EMB et des luttes intestines qui le gangrenaient, avait nommé des dizaines d'entre ces enseignants.
Profitant de la grande tension qui existait entre le Maroc et l'Iran, Echallaoui qui n'était pas encore membre de l'EMB mais disposait d'une manne financière non négligeable versée au Rassemblement des Musulmans de Belgique (aujourd'hui plus d'un demi million d'€), qu'il présidait, réussit à déstabiliser l'EMB, alors co-dirigé par la chiite pro - iranienne Isabelle Praile.
Des éléments siégeant au sein de l'EMB furent mis à contribution pour créer la zizanie au sein de cet organe et geler pour ainsi dire ses activités.
La tâche ne lui fut pas difficile puisque l'animosité anti iranienne dominait au sein de la Communauté marocaine de Belgique.
Secondé par certains membres de l'exécutif hostiles à l'équipe Praile, Echallaoui créa en 2013, un pôle "reformateur" de l'organe chef du culte islamique.
Certains présidents de mosquées, membres de l'ASBL - RMB firent partie de ce pôle.
Avec le soutien direct de l'état marocain qui manipulait les autorités belges à travers ses "succès" dans la lutte anti terroriste, Echallaoui n'eut aucune peine à entrer en contact avec des ministres et des présidents de partis de Belgique.
https://bruxellois-surement.blogspot.com/2019/12/chantage-marocain-la-rente-en.html
Alors ministre de l'enseignement en Communauté française, Joëlle Milquet Joua à fonds la carte marocaine par Echallaoui interposé.
Lorsqu'elle accéda à la fonction de ministre de l'intérieur, Joëlle Milquet qui était reçue en grandes pompes à Rabat, fit le forcing auprès du gouvernement belge pour faire accepter Echallaoui comme le grand réformateur de l'islam belge et l'interlocuteur privilégié de ces eminences.
Milquet chargea sa collaboratrice particulière, Véronique Lefrancq, de fournir à Echallaoui toutes les facilités dont il avait besoin auprès des autres départements ministériels.
Echallaoui invita à plusieurs reprises Véronique Lefrancq aux festivités de l'allégeance au roi Mohammed VI.
Véronique le lui rendait bien puisque ce fut elle qui sollicitait les rendez vous pour Echallaoui, auprès des ministres belges.
2014: le coup de force d'Echallaoui, avec l'appui de la ministre de la Justice, Annemie Turtelboom
2 AVRIL 2014. - Arrêté royal portant reconnaissance des membres de l’Exécutif des Musulmans de Belgique.
PHILIPPE, Roi des Belges, A tous, présents et à venir, Salut.
Vu la loi du 4 mars 1870 sur le temporel des cultes, notamment l’article 19bis, y inséré par la loi du 19 juillet 1974, et modifié par les lois des 17 avril 1985, 18 juillet 1991 et 10 mars 1999;
Vu l’arrêté royal du 3 mai 1999 portant reconnaissance de l’Exécutif des Musulmans de Belgique, notamment l’article 2;
Vu les propositions faites au Ministre de la Justice;
Vu l’avis de l’Inspection des Finances, donné le 19 mars 2014; Sur la proposition de la Ministre de la Justice, Nous avons arrêté et arrêtons :
Article 1er. Les personnes suivantes, proposées au Ministre de la Justice, sont reconnues comme membres de l’Exécutif des Musulmans de Belgique : ACHAIBI Mohamed, vice-président; EL FARHAOUI Mohamed; EL HAMOUCHI Youssef; EL MURABIT Mohamed; GHAYATI Mohamed; LAMRINI Jamal; M’RABET Abdelilah; SMAILI Noureddine, président; AYDIN Hüseyin; BATAKLI Hasan, vice-président; BILGE Yusuf; CINAR Suleyman; USTUN Mehmet; HALILOVIC Zlatan; RHARIB Mohamed; BOUGHIR Nawal; SAATCI Bayram.
Art. 2. Les membres de l’Exécutif des Musulmans de Belgique collaborent, dans le cadre du processus décisionnel et de la gestion financière de l’Exécutif des Musulmans de Belgique, avec le Bureau de l’Assemblée Générale des Musulmans de Belgique, ci-après AG, composé de :
DEVRE Huru (Présidente de l’AG);
ECHALLAOUI Salah (Vice-Président de l’AG);
TOPBAG-REDZEPI Selim (Vice-Président de l’AG).
Art. 3. Le ministre qui a la Justice dans ses attributions est chargé de l’exécution du présent arrêté.
Donné à Bruxelles, le 2 avril 2014. PHILIPPE Par le Roi : La Ministre de la Justice, Mme A. TURTELBOOM
Après avoir durant plus d'un an sillonné Flandre, Wallonie et Bruxelles pour mobiliser les comités des 300 mosquées que compte la Belgique en vue de la mise en place d'un nouvel Exécutif des Musulmans, Echallaoui réunit à Bruxelles, les déléguées de ces lieux de culte pour élire une assemblée générale des Musulmans de notre pays.
Les 300 délégués choisissent parmi eux, une assemblée générale composée de 67 délégués; laquelle structure désigna par vote à bulletin secret, un nouvel Organe chef du culte islamique.
Quelle furent énormes la surprise et la déconvenue d'Echallaoui lorsque la liste des 17 élus de l'EMB fut dévoilée.
Le nom de Salah Echallaoui n'y figurait pas.
Lui qui avait tout planifié auprès des responsables des mosquées et utilisé pour cela l'essentiel du budget du RMB, reçut un choc phénoménal.
Il fut vrai que l'inspecteur de religion islamique figurait parmi les 67 membres de L'AG.
Ce fut ce levier qu'il utilisera pour tenter de s'accrocher au pouvoir et continuer à manœuvrer en vue de se hisser à la tête de l'EMB.
L'assemblée générale élut à sa tête un bureau au sein duquel Echallaoui assurait la vice présidence de l'instance.
Sans perdre le Nord, comme se doit de le faire celui qui est accusé d'espionnage par la Sûreté de l'etat, Echallaoui qui avait à tout à hasard échafaudé un plan B, parvint le jour même de ces élections, à imposer à la tête de l'EMB, l'un de ses larbins: Nordin Smaili.
Le lendemain, il mobilisa tous ceux de ses amis emargeant à la classe politique belge, Milquet en tête, pour convaincre la ministre de la Justice Annemie Turtelboom, d'ajouter à l'arrête reconnaissant les 17 membres du nouvel EMB, un article 2 stipulant que l'exécutif des Musulmans était tenu de collaborer étroitement avec le bureau de l'AG. Notamment pour la gestion des matières financières.
Quand on sait que l'homme de paille d'Echallaoui présidait aux destinées de l'EMB, on comprend aisément que cette disposition - l'article 2 de l'arrêté en l'occurrence - fut appliquée de manière très généreuse en faveur de la collaboration de l'EMB avec le bureau de l'AG.
Article 2 de l'arrêté reconnaissant les membres de l'EMB:
"article 2: les membres de l'exécutif des Musulmans de Belgique collaborent dans le cadre du processus décisionnel et de la gestion financière de l'exécutif des Musulmans de Belgique, avec le bureau de l'assemblée générale des Musulmans de Belgique, ci - Après AG, composé de
DEVRE Huru, présidente de l'AG
Echallaoui Salah, vice-president de l'AG
TOPBAG REDZEPI Selim, vice-président de l'AG
Ainsi et bien que n'étant pas président de l'EMB, Salah Echallaoui détenait par Smaili interposé le véritable pouvoir au sein de cette instance.
Et il y mit toute la gomme exerçant un chantage à peine dissimulé sur Smaili qui était son subordonné comme enseignant de religion islamique.
Smaili qui fut imam à Verviers où de nombreux attentats terroristes furent perpétrés par des jeunes de cette région, était ainsi bien tenu par Echallaoui
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La seconde partie à paraître jeudi prochain, abordera la situation présente de l'organe chef du culte islamique et les ennuis de Salah Echallaoui, dénoncé par la Sûreté de l'Etat, comme espion à la solde du Maroc
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