mardi 30 août 2022

Boussouf et El Yazami...

 .



...sont ils (seuls) responsables de l'impasse dans laquelle se trouve le Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME)?


Le fqih Boussouf
Le laïque par opportunisme, Driss El Yazami


Beaucoup de "cadres" associatifs actifs en milieu marocain à l'étranger et en particulier en Europe pointent la responsabilité des deux hommes dans la situation désastreuse que traverse ce conseil? 


Étant connu que Driss El Yazami est président de cette instance et que le fqih Boussouf occupe la fonction de secrétaire général de cet organisme.


Qu'en est il en vérité ?



 Que dit le dahir royal instituant cette instance, en son article second (2) du premier chapitre?


Article 2:


Le Conseil a pour attributions D'ÉMETTRE DES AVIS sur:


aLes avants projets de textes législatifs ou réglementaires dont l'objet concerne les affaires de l'émigration et les questions concernant les Marocains résidant à l'étranger,


b- Les principales orientations des politiques publiques permettant d'assurer aux Marocains résidant à l'étranger le MAINTIEN DE LIENS ETROITS avec leur identité marocaine et notamment celles relatives à l'enseignement des langues, l'éducation religieuse et l'action culturelle,


c- Les mesures ayant pour but de garantir les droits et préserver les intérêts des Marocains résidant à l'étranger, notamment ceux en situation difficile ou précaire,


d- Les moyens visant à inciter les citoyens marocains residant à l'étranger à participer aux institutions et aux différents secteurs de la vie au niveau national et à la promotion des actions menées à leur profit, 


e- Les moyens de renforcer la contribution des Marocains de l'étranger au développement des capacités de leur pays d'origine, aux niveaux national, régional et local, à l'effort du développement humain durable et à la modernisation de la société 


ET


f- Le développement des stratégies modernes de communication, d'interaction et de coopération avec les pays d'accueil aux niveaux culturel,  humain et économique.


Analyse


A partir du contenu de l'article 2, que pouvons nous retenir comme points saillants au niveau des objectifs et des missions assignés au CCME?


1- Que le CCME est exclusivement une INSTANCE D'AVIS et partant il ne dispose d'aucune compétence ou latitude l'autorisant à agir en première ligne dans l'objectif de contribuer à résoudre les problèmes et les difficultés matériels et quotidiens que rencontrent les Marocains résidant à l'étranger.


Or, le principal grief qu'adressent au CCME,  les cadres associatifs agissant en milieu marocain à l'étranger, concerne l'absence  de cet organisme voulu par le roi, du terrain de l'action et de l'intervention  quotidiennes et directes liées à la résolution de ces problèmes et difficultés. 


Ce rôle n'étant nullement indiqué dans la mission décrétale assignée par l'édit royal à l'organe d'avis qu'est le CCME


2- Que le CCME ne dispose que d'un  rôle consultatif sans pouvoir interférer dans les décisions des instances élues, sinon par la formulation d'avis ou de recommandations en direction de ces instances. Libre à elles de les adopter ou de les ignorer


3- A aucun moment et en conformité avec le point "a", les instances gouvernementales ou parlementaires ne se sont senties intéressées depuis la naissance du CCME,  par la consultation de cet organisme pour ce qui concerne leurs initiatives en direction des MRE.


4- De son initiative propre,  le CCME de son côté, n'a jamais adressé aux instances élues ou aux administrations publiques s'adressant aux Marocains du monde, la moindre proposition, suggestion ou recommandation susceptibles d'orienter les actions concrètes de ces institutions en faveur des MRE.


Tout au plus, avons nous assisté durant les deux premières années ayant suivi la sortie publique du CCME à l'organisation par ses instances dirigeantes (le président et accessoirement le secrétaire général), de grandes réunions s'étant déroulées dans de prestigieux hôtels de Casa, Rabat ou Azemmour où divers sujets et autres thématiques intéressant le vécu des MRE avaient été abordés. 


Sans que les conclusions de ces agoras n'aient été traduits en avis ou recommandations devant orienter tant la politique voulue par le roi en direction des MRE, que celle devant être promue par les structures publiques.


A souligner que pour l'organisation de ces forums auxquels étaient conviés des centaines de personnes, présentées comme spécialistes des questions liées à la vie des MRE, tous les frais nécessaires à l'hébergement, la nourriture et le transport par voie aérienne étaient pris intégralement en charge par un CCME ne devant rendre compte à personne pour ce qui concerne la gestion de l'immense trésor sur lequel il était assis.


STRUCTURES ET FONCTIONNEMENT


Un véritable mystère non encore élucidé à ce jour, concerne la composition de l'assemblée générale (AG) du CCME.  De fait, si le dahir royal indique clairement et sans ambiguïté que le nombre des membres de cette assemblée était de 50 personnes, ce nombre est demeuré depuis la création du CCME, à 37 membres.


Critères fixés par le Palais pour la composition du CCME.


Dans une rencontre que j'ai eue avec feu Driss Benzekri à Marrakech où il était de passage en août 2006, l'homme qui a purgé 12 années de geôle durant les années de plomb à Kenitra et que je connaissais bien lorsque nous militions au sein d'Ilal Amam, m'a présenté à ma demande, au bar de l'hôtel Les Idrissides, les contours de la structure devant être mise en place (le CCME) pour exprimer les attentes et les desidérata des MRE.


Selon le président du Conseil consultatif des droits de l'homme, chargé de jouer le sherpa pour le palais royal, trois critères incontournables devaient présider à la constitution et surtout à la composition du CCME, à savoir:


- La présence en son sein d'éléments ayant subi les exactions infligées aux opposants durant les années de plomb,


- La présence au sein du CCME du courant religieux, d'obédience malekite


-  Et 


- La présence dans les instances de ce conseil, d'éléments emargeant au judaïsme marocain.


A l'arrivée, ces critères furent satisfaits, surtout au niveau du bureau du CCME au sein duquel l'on retrouve Driss El Yazami, réputé proche de l'extrême gauche marocaine et le fqih Abdellah Boussouf, ayant présidé aux destinées de la mosquée de Strasbourg. 


Quant à la sensibilité judaïque,  seul le Belgo - marocain Paul Dahan, très grand ami d'André Azoulay, fut désigné pour siéger au sein de l'AG du CCME.


Si Dahan fut peu actif au sein du CCME, il tira grand profit de sa proximité avec Driss El Yazami pour pomper un argent fou au trésor du Conseil.


Notamment pour rénover et agrandir son musée de l'art judéo marocain, situé à Uccle,  municipalité huppée de la capitale belge et pour éditer de nombreux ouvrages encyclopédiques ayant trait à l'histoire du judaïsme marocain, sans oublier l'organisation de conférences et séminaires liés à cette thématique. 






Paul Dahan et ses réalisations avec l'argent du CCME


Si au départ, et durant 3 années de son existence, le CCME réunit à plusieurs reprises son AG et anima les commissions de travail qu'il avait instituées, très vite, le tandem El Yazami - Boussouf stoppèrent net le fonctionnement de ces structures, préférant agir seuls en faveur de leurs amis en Europe.


Ainsi, d'organe d'avis, le CCME se mue en bancontact pour arroser sans critères ni justification,z les copains des deux hommes


Aucun justificatif de dépenses ne fut réclamé aux largesses yazamistes et boussoufistes


Et lorsque El Yazami fut désigné par M6 comme président du Conseil national des droits de l'homme, Boussouf considéra le CCME comme sa propriété exclusive.


Il sélectionna un nombre non négligeable de lèches bottes et de courtisans à qui il octroya des dotations importantes pour organiser des fêtes de la Marche verte ou effectuer des voyages privés vers le Maroc avec hôtels à la clé


Que fait le roi Depuis 2011, date de péremption du CCME?


Rien, il dort du sommeil du juste laissant Boussouf dilapider l'argent du contribuable.


Plus de dix années se sont écoulées depuis la date d'échéance du CCME.


Au lieu d'émettre un nouveau décret destiné à réformer de fonds en comble cet organisme, le monarque marocain fit appel à Boussouf pour l'aider à gérer le flux des subsahariens, leur établissement et leur  intégration au Maroc. 


Ceci au détriment des missions fixées par le Dahir royal de 2007.


En cela, et comme Boussouf ne peut pas présenter sa démission du CCME (On ne démissionne pas des instances decrètales), par peur de la bouteille, le roi porte une immense responsabilité dans la déglingue du Conseil de la diaspora marocaine.


Il vient de se réveiller récemment pour se rendre compte que douze années plus tard, la pagaille règne en maîtresse au sein du CCME


Malade et ayant d'autres chats à fouetter, Mohammed VI ne pourra pas rattraper ses graves erreurs




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