jeudi 11 août 2022

En Europe, les prédicateurs marocains

 .

... boivent la tasse depuis quelques années 



Quand le ministre belge de la Justice s'inclinait devant Cheikh Toujghani 


Ce charlatan, il faut l'expulser parce qu'il est taré!


Que ce fut en Belgique, en France, en Italie ou en Espagne, voire dans d'autres pays européens, les services de renseignements accordent une attention particulière aux discours et fréquentations des prédicateurs marocains qui cartonnent sur le net et dans certaines mosquées 


L'affaire Iquissen Hassan dont l'expulsion a été prononcée par un tribunal du nord de la France et signifiée à l'interessé par le ministre français de l'intérieur, possède des points de ressemblance avec celle de l'imam Mohamed Toujghani, expulsé en octobre 2021 de Bruxelles


1- Les deux hommes ont fait l'objet d'une décision à caractère politique, prise par un ministre en exercice,


2- Tant Toujghani que Iquissen disposent de milliers d'ouailles et d'admirateurs,


3 - Les deux prédicateurs sont marocains et ont fait peu d'efforts pour obtenir la nationalité de résidence,


4 - peu d'informations circulent quant aux fortunes amassées par Toujghani et Iquissen, quand on sait que l'un comme l'autre n'ont jamais travaillé et partant n'ont jamais cotisé au fisc


Mais là s'arrêtent les points de ressemblance, puisque Iquissen s'exprime dans un français convenable et s'adresse en particulier à un public jeune, et majoritairement natif de France


Tandis que Toujghani, analphabète en français lui, adresse ses prêches et ses discours en arabe à un public plutôt adulte,


Toujghani semble d'après ses discours, plus instruit, au niveau de la maîtrise des connaissances religieuses tandis que Iquissen, c'est plutôt de l'approximation, de l'a peu près et une interprétation du Coran et des Hadith qui manque de rigueur et de références religieuses



Pourquoi la plupart des prédicateurs que la Belgique et la France visent et surveillent sont ils marocains?


Pour tenter de répondre à cette question délicate, il faut remonter aux années 2015 et les années qui ont suivi.


2015 fut un moment d'intense émotion puisque le 15 janvier de cette année, le magazine satirique Charlie Hebdo qui avait caricaturé le prophète Muhammad fut l'objet d'une attaque sanglante perpétrée par des islamistes, attaque qui laissa une dizaine de journalistes sans vie.


L'enquête révélera que les assaillants étaient d'origine marocaine dont certains avaient fréquenté une mosquée située non loin d'une cité de logements de la capitale française. 


Une année plus tard, des attentats islamistes furent perpétrées à Paris, au dancing le Bataclan où se déroulait une grande soirée Rock, alors que la seconde attaque visa le Stade de France où se jouait un match de football à caractère international


Le président François Hollande y assistait


Au Bataclan, le nombre de victimes fut nettement plus élevé qu'au Stade de France.


Ce fut un choc horrible en France.


Cette même année,  deux attentats sanglants eurent lieu en Belgique à quelques heures d'intervalle. 


Celui ayant démoli deux rames du métro à la station Maelbeek,  en plein quartier européen ou des dizaines de morts étaient à déplorer et l'attaque qui visa l'aéroport de Bruxelles National. Cette attaque occasionna la perte de la vie de dizaines de passagers attendant leur embarquement


Les enquêtes qui durèrent plus de 3 ans après les arrestations effectuées dans les milieux jihadistes en Belgique et en France conclurent à une complicité et une coordination flagrantes entre les terroristes qui avaient attaqué en France et ceux ayant ensanglanté le territoire belge et leur obédience à la centrale terroriste DAECH


Dans le cours de ces enquêtes,  les policiers et les parlementaires arrivent à la conclusion que la Belgique constituait une sorte de base arrière pour ces terroristes dont certains avaient fréquenté une mosquée molenbeekoise bien connue.


Les mêmes enquêteurs ne se sont pas satisfait des révélations matérielles des terroristes et sur leur Modus opérandi mais leur ont tiré des informations liées à leur formation religieuse


En 2009 déjà,  durant l'agression israélienne contre Gaza, Cheikh Toujghani prêchait la haine des Juifs (qu'il qualifiait de sionistes) appelant Allah à les brûler et les faire souffrir.


La vidéo promue par Toujghani fera le tour de quasi toutes les mosquées bruxelloises et au delà 


De là à conclure que ce genre de discours est de nature à influencer de très jeunes issus de l'immigration marocaine, ces enquêteurs et autres parlementaires ayant siègé dans la Commission attentats, n'en eurent aucun doute


D'où le retour à la source idéologique des discours qui ont armé plus tard la main des assassins


Quand on sait que Toujghani aurait selon la Sûreté de l'état belge en 2009, fait partie d'un réseau de dirigeants recruteurs en faveur du Jihad, on ne peut que lier ces événements entre eux et estimer que le prédicateur marocain, qui pour noyer le poisson, prêchait l'allégeance et l'obéissance au roi du Maroc, pouvait représenter un danger pour la sécurité de la Belgique.


Iquissen, qui est un prédicateur local, a aggravé son cas vis à vis des autorités françaises en franchissant la ligne rouge qui l'a poussé à attaquer dans certains de ses discours, sous couvert de la solidarité avec les Palestiniens, la communauté juive de France.


En Espagne, l'imam Abdelbaki Essaty qui trouva la mort en 2017 en compagnie de jeunes qu'il avait converti au terrorisme fut aussi marocain.


Les attaques perpétrées par cet "imam" qui purgea en 2010, deux années de prisons à Madrid pour trafic de stupéfiants,  provoquèrent la mort de 16 d'innocents près de Cambrils en région barcelonaise.


Des dizaines de bonbonnes et d'autres outillages destinés à l'élaboration d'explosifs furent découverts dans la mosquée de Cambrils gérée par Essaty.


Abdelbaki Essaty 

Essaty qui fut "libéré" en 2012 d'une prison madrilène où il purgeait une grosse peine de prison pour trafic de drogue, fut "récupéré" par les services marocains des renseignements et versé dans une cellule dormante près de Barcelone


Les enquêteurs sortent convaincus de leurs investigations liées aux divers attentats à caractère islamistes que derrière les jeunes exécutants, certains prédicateurs professionnels ont réussi à "manger" les cerveaux" de ces jeunes animés par la vengeance de la mort de leur frères en Orient.


Les Marocains Toujghani, Essaty et Iquissen ainsi que d'autres prédicateurs marocains se trouvent, selon les enquêteurs derrière ces discours de haine.


Les finances provenant de commanditaires bien à l'abri dans certains pays musulmans d'orient et du Maghreb

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire