...qui a touché le Jackpot
2014, en visite au conseil municipal de Tanger, Azzouzi annonce (dans un arabe baragouiné et plus qu'approximatif) travailler à Saint Josse à promouvoir la bonne entente et la cohabitation entre les Marocains de Belgique et les Nçara (Les Nazaréens, entendez "Chŕetiens")
Mohammed Azzouzi arrive en Belgique à l'âge de 6 ans en 1968, dans le cadre d'un regroupement familial.
Son père s'y trouvait déjà.
Il effectue ses études primaires et secondaires le doigt dans le nez.
En 1994, Ecolo lui propose de figurer sur sa liste ten noodoise: manque de bol, il n'a pas la nationalité belge.
Et pour cause: son père qui faisait partie de cette première génération dont le retour définitif au Maroc figurait parmi les priorités, n'accordait aucun intérêt à la participation citoyenne en Belgique qui passe par l'acquisition de la nationalité du pays d'accueil.
Mohamed Azzouzi est donc resté marocain durant 27 ans (de 1968 à 1995,) date à laquelle il fut naturalisé belge.
La réticence de son paternel à requérir la nationalié belge était due également aux recommandations et conseils des professeurs bénévoles d'arabe qui accueillaient ses enfants, au rez-de-chaussée d'une maison de Saint Josse faisant le coin de la rue de la ferme et de celle de Liedekerke.
Je faisais partie de ce groupe d'enseignants bénévoles.
L'équipe des enseignants des cours d'arabe, chapeautée par feu Mohammed El Baroudi, était composée de militants révolutionnaires marocains dont l'objectif premier à atteindre était de retourner au Maroc pour contribuer à mettre fin au régime dictatorial de feu Hassan II.
Ainsi, nos cours donnés aux enfants et nos rapports aux parents marocains étaient très marqués par l'hostilité à tout effort visant l'insertion des immigrés de la première génération dans la société belge.
Pour nous, les immigrés marocains de Belgique devaient rallier leur pays d'origine pour participer à son changement politique.
Les choses s'accélèrent
Feu Mohammed El Baroudi qui était devenu l'ami intime de la famille Azzouzi, entretenait de très bons rapports avec le bourgmestre Guy Cudell.
Ce fut ce professeur d'arabe qui prit langue avec le bourgmestre de Saint Josse pour plaider l'adhésion de Mohamed Azzouzi au parti socialiste.
Anne Sylvie Mouzon soutint la démarche de Guy Cudell.
Cerise sur le gâteau, quelques mois avant son décès, Cudell obtient de Philippe Moureaux une place sur la liste des Régionales bruxelloises de 1999 pour le protégé de Mohamed El Baroudi.
Voilà donc ce gars verni qui, 4 années après sa naturalisation et 2 années après son arrivée au PS se retrouve comme député régional sans avoir vraiment rien demandé et sans savoir quoi que ce soit sur le fonctionnement de la politique belge et bruxelloise en particulier.
Allégeance au roi du Maroc.
L'opposant farouche au régime marocain, Mohamed El Baroudi, qui plaida la cause de Azzouzi auprès de Guy Cudell n'en était pas revenu de la visite au parlement marocain, effectuée en 2000, par Azzouzi et d'autres mandataires khoubzistes, fraîchement élus
Lors de cette visite, Azzouzi et ses collègues dont l'Ecolo Mostafa Ouezekhti, la FDF Amina Derbaki, les PS Sfia Bouarfa et Mohamed Daif prirent l'engagement solennel de tout faire pour défendre les intérêts du royaume et de ses fondamentaux "Allah, Al Watan, Al Malik - Allah, la Patrie et le Roi"
Ils promettent de promouvoir la construction d'un lobby marocain en Belgique en faveur du royaume chérifien et de défendre la marocanité du Sahara occidental
Nul à la tête de leurs partis ne les avait délégué pour ce genre de mission que le député fédéral Ecolo, Fouad Lahssaini avait dénoncé avec vigueur estimant qu'aucune formation politique belge n'avait reconnu la souveraineté marocaine sur le territoire du Sahara disputé et pris en main par l'ONU.
Il faut aussi signaler que Mohamed Azzouzi n'avait que très rarement mis les pieds aux réunions de la Ligue ouvrière de Saint Josse depuis qu'en 1996 il obtint sa carte du PS et jusqu'à son élection au parlement bruxellois en 1999.
Cette chance de "cocu" marquera tout le parcours politique improductif du personnage qui intégrera dans sa tête qu'il suffisait de faire signe pour obtenir.
Le roi Midas
Qui dit mieux: Azzouzi en roi Midas est boosté plus tard par Picqué et Moureaux pour occuper le maroquin de la vice - présidence du parlement régional.
L'argent rentre bien évidemment: Mandats de député, présence à de nombreuses commissions parlementaires et communales. Il n'en continue pas moins de proposer ses services d'architecte aux Bruxellois
Sans oublier qu'en 2000, cinq années après l'acquisition de sa nationalité belge, Azzouzi, bardé de mandats, ajoute à son tableau de chasse une place de conseiller communal à Saint Josse.
En 1999, Cudell passe l'arme à gauche sans assister à la prestarion de serment du député Azzouzi.
Son élection au parlement bruxellois, l'architecte la gagnera grâce à la mobilisation de sa famille, des amis nombreux de Mohammed El Baroudi mais également à l'image du jeune premier instruit, costumé et cravaté à qui pas mal de mères auraient été ravies de donner leur fille en mariage.
2000, Azzouzi est élu au conseil communal avec un score très important (3ème derrière Demannez et Kir) mais ne parvient pas à occuper un poste scabinal: Demannez bourgmestre s'opposant farouchement à la candidature d'Azzouzi pour un mandat d'adjoint au maire, car le nouvel élu aux dents longues avait annoncé la couleur en réclamant le poste d'échevin de l'urbanisme.
Chose que Demannez qui occupait cette fonction quasi régalienne depuis belle lurette, ne pouvait accepter, car cela l'aurait privé des magouilles qu'il affectionnait dans l'octroi des permis d'urbanisme à ses clients ten noodois, dont l'entrepreneur véreux Jean Louis Vella fut le plus choyé
Les anciens ten noodois se souviendront sûrement de cette perquisition musclée opérée au service anti fraude de Bruxelles lorsque le cabinet de Jean Demannez fut particulièrement visé.
Le dévolu jeté par El Azzouzi sur la compétence Urbanisme visait à booster son job comme architecte en se plaçant en position favorable auprès des clients potentiels de sa société
En lot de compensation, Demannez et Kir refilent à Azzouzi en 2002, la présidence de l'Intercommunale d'inhumation gérant la parcelle islamique du cimetière d'Evere
Rebelote: Azzouzi qui postula en 2004 pour émarger à une fonction d'échevin est à nouveau mis en échec par Jean Demannez
Et c'est Dorah Ilunga qui obtient le vote de la section locale PS pour monter en tant qu'échevine.
On le voit donc: si son parcours régional coule comme un long fleuve tranquille, sa présence au conseil communal ten noodois rencontre précocement une hostilité qui monta crescendo jusqu'à son exclusion de la Liste du bourgmestre en 2018.
En coulisses, le plus fervent opposant à son entrée au collège des bourgmestre et échevins, fut son beau - frère, l'échevin Jabour qui fut tout heureux de récupérer l'echevinat de l'urbanisme détenu un temps par Azzouzi
En 2004, candidat PS aux élections régionales bruxelloises, Mohamed Azzouzi est réelu sans avoir produit que du vent - pardon au vent !- lors de la précédente législature.
Enfin, la chance va sourire à Azzouzi en 2006 lorsqu'il arrache la fonction d'échevin au sein du collège de la plus petite commune du pays
Cumulant les mandats de parlementaire régional et d'échevin qui font rentrer des montants non négligeables au compte de l'intéressé, Azzouzi parvint en 2009, à se faire réelire à la région de Bruxelles - Capitale
Une machine électorale, toutes affaires cessantes
La redoutable machine électorale nommée Azzouzi est lancée. Il est à nouveau échevin en 2012 et obtiendra plus tard la compétence Urbanisme.
Ecolo l'interpelle au conseil communal pour relever un flagrant conflit d'intérêt dans son chef.
Ahmed Mouhssin signale que Azzouzi qui se trouvait être l'archirecte du magasin DOD sis chaussée de Louvain, obtient des remises sur achats d'articles provenant de l'etablissement. Tant le directeur de DOD que l'une des employés de l'établissement confirmeront les reproches adressés par le conseiller Ecolo a Mohamed Azzouzi. Ecolo réclamera sa démission.
En 2009, croulant sous les mandats, El Azzouzi omit de déclarer ceux - ci à la commission chargée de leur vérification
"Affreux, sale et méchant"
Au lieu de travailler à réaliser des projets concrets sur le terrain, Mohamed El Azzouzi préfére depuis longtemps arpenter des kilomètres pour faire campagne à longueur d'années...
Non sans "le prendre de haut" en prenant à partie des membres de son personnel
Son "sale caractère" le mit très souvent en conflit avec une partie du personnel de son département qu'il traitait pour moins que du poisson pourri
En septembre 2017, Azzouzi qui avait cumulé un nombre non négligeable de conflits avec ses collaborateurs se fit accuser par un animateur d'une maison des jeunes ten noodoise, d'avoir proféré des menaces de licenciement à son encontre.
L'animateur accusa l'echevin d'avoir exercé des pressions sur lui pour l'obliger à "faire sa campagne". Azzouzi démentira ces accusations
Un candidat de la liste des Bleus de Saint Josse (2012) déclarera à la presse qu'Azzouzi l'avait agressé verbalement en lui disant "Je te briserai et je briserai ton parti de PD"
Stop ou encore ?
En 2012, assistant avec d'autres élus, dont des Ecolos à une rencontre, Azzouzi s'attaque à la communauté ROM en la stigmatisant, ce qui lui valut une dénonciation des élus verts ten noodois.
En 2013 et en l'espace de 7 mois, l'échevin de la jeunesse réussit à collectionner 3 plaintes que des membres de son personnel avaient déposées contre lui, pour harcèlement et autoritarisme, violence verbale et comportementale
A ce sujet, le journaliste de la Rtbf Philippe Carlot écrira:
"L'échevin (PS) ten-noodois Mohamed Azzouzi a donc été éjecté de la Liste du Bourgmestre pour avoir, à au moins deux reprises, insulté et/ou menacé des "camarades" de parti. Quel enseignement nous livre cette affaire? Que Mohamed Azzouzi a pu impunément pendant des années se livrer à du harcèlement moral sur plusieurs membres du personnel sans aucune répercussion sur sa carrière. Il a pourtant fait l'objet d'au moins 4 plaintes formelles auprès d'Arista. S'en prendre au "petit personnel" de l'administration, c'est donc toléré par les instances locales du parti. Manifester son caractère de cochon envers ses coreligionnaires, par contre, vous vaut une mise au ban. Le "petit personnel" appréciera. (Philippe Carlot, le 25 juin 2017) - partagé sur Saint-Josse News"
Pour ces faits graves et répétés et les absences multiples des réunions du collège et du conseil communal, la section PS de Saint - Josse vota en 2018 l'exclusion de Mohamed Azzouzi de la liste du bourgmestre.
Ce qui l'exlut de toute chance de faire partie du conseil communal à l'issue du scrutin de 2018.
Tant Boikete que Namli qui en font aujourd'hui leur allié et leur cheval de Troie contre l'immense pouvoir de Kir, votèrent en faveur de cette exclusion.
Jabour Mohamed fut le plus virulent défenseur de cette décision d'exclusion d'Azzouzi.
Comme un malheur ne vient que rarement seul, notre échevin clivant perd également son mandat de député régional bruxellois. Puisqu'il ne se présenta pas au scrutin de 2019.
Depuis 2018 et jusqu'à sa soudaine apparition lors de la "Bataille du Péristyle" du 7 novembre 2022, nul n'entendra parler de Mohamed Azzouzi
Qui, des deux ennemis jurés de Kir, qui se découvrent aujourd'hui une attirance réciproque et irresistible et des affinités guerrières l'un pour l'autre, voire une osmose, plantera, le moment venu, le poignard empoisonné dans le dos de son allié?
Je parie mon dentier que l'actuelle alliance, opportune et de circonstance entre Azzouzi et Boikete ne résistera pas, le moment venu, aux appétits et aux prétentions de l'un comme de l'autre.
Azzouzi dévoilera en temps et en heure qu'il jugera opportuns, que le maïorat ten noodois lui revient de droit.
Car, c'est de la vengeance contre Kir qu'il s'agit.
Mais cela est une autre histoire.
De nombreuses informations ayant permis la rédaction de cet article proviennent des blogs suivants: Suffrage universel, 1210SJTN, Observations citoyennes et Humeur allochtone
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