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...Rififi dans les rangs du PS molenbeekois
Jamel Azaoum n'a pas hésité un instant la semaine passée, à apporter son appui franc et massif, à la mise à l'écart brutale voulue par Catherine Moureaux contre Jamal Ikazban.
D'ailleurs, tous ceux des Khoubzistes qui ne juraient que par Ikazban, votèrent comme un seul "homme"pour son exclusion comme porte voix du parti.
2024 promet d'être une année électorale pleine de turbulences à Molenbeek.
Jamal Ikazban, le chef incontesté des molenbeekois originaires d'Al Hoceima, ne va pas se laisser tuer par Catherine et consorts lors du prochain scrutin sans emporter avec lui dans son cercueil, l'ensemble de la section.
Quitte à imploser le bazar comme le fit jadis, Néron avec Rome.
Mais cela est une autre histoire.
Jamais au grand jamais, feu Philippe Moureaux n'aurait procédé de cette manière pour remettre un khoubziste à sa place.
C'est que le Mollah de Molenbeek avait de l'autorité à en revendre.
Et il lui suffisait de la montrer (l'autorité !) pour que chacun et chacune, quelle que soit sa position au sein de l'appareil du PS local, comprenne qu'il a intérêt à dire Amen.
Il avait fait de tous ces élus amazigh de très dociles Béni "Oui - Oui".
Même quand il n'avait pas vu venir le complot tripartite Ecolo - MR - CDH en 2012, il avait évité d'incriminer ses Choufs (1) arabo - musulmans qui prétendaient savoir par où pissait une fourmi.
Cette fois là, quasi tous savaient ce qui se passait dans la maison du crime qui avait accueilli les félons.
Mais rares étaient ceux qui avaient tenté de tirer le patriarche des bras de Morphée à 3h30 du matin.
Y'en a même qui, comme Ikazban et Ahidar, avaient téléphoné à Moureaux au petit matin, ....sans succès.
Ils sont tombés sur sa messagerie.
Philippe, l'homme qui regardait ailleurs
Celui qui peut m'affirmer que Philippe Moureaux regardait ses interlocuteurs droit dans les yeux, est un fieffé menteur.
Ayant passé en 1988, trois mois dans son département ministériel à la Communauté française lorsqu'il occupait la fonction de ministre président de cette institution, je suis très bien placé pour savoir que le Mollah de Molenbeek évitait toujours de regarder dans les yeux, ceux qu'il recevait dans son bureau.
Avant d'arriver chez lui en CFWB, j'avais déjà eu moult contacts avec Moureaux lors des congrès PS ou lorsqu'il assistait à certaines activités de terrain à Bruxelles.
Quasi tous les khoubzistes d'aujourd'hui se méfiaient de la politique
Dans les années 1980, la majeure partie des actuels Mandataires Alimentaires Musulmans (M.A.M) ou se prétendant comme tels, proclamaient que l'accès à la nationalité belge constituait un reniement de la religion musulmane et un pêché susceptible de vous mener tout droit et sans 7issab (jugement) à la Géhenne.
Ou que s'impliquer en politique en tant que Khoroto était Haram et passible de larges condamnations émanant du ghetto, pour passage dans le camp de l'ennemi. Par ennemi, il fallait entendre un parti politique.
Surtout ceux qui, venant du Maroc pour suivre des études en Belgique, avaient décidé d'y rester en épousant des femmes belges, pour échapper à un ordre de quitter le territoire en bonne et due forme.
Vous voulez des noms ?
En tout cas, certains députés régionaux ou échevins se reconnaitront.
Un PS bruxellois, largement xénophobe
Le défunt sénateur Moureaux était hautain, très paternaliste et un tantinet xénophobe.
Il fut l'un des premiers maïeurs au début des années 1990, à faire voter par son conseil communal, une ordonnance interdisant aux étrangers détenteurs de la carte d'identité blanche d'une validité d'un an, de résider sur le territoire molenbeekois.
Cette mesure facultative faisait suite à une loi (Loi Gol), qui donnait aux communes bruxelloises, sans les y obliger, la faculté de refuser ces inscriptions.
Toutes les communes PS la votèrent localement. A commencer par Cudell, Picqué et Moureaux
Les fils des prolétaires
(Fdp)
Moureaux et surtout Picqué s'étaient viscéralement opposés à l'octroi du droit de vote aux immigrés que la très grande coordination Objectif 82 (date des élections communales) composée de plus de 100 associations démocratiques et progressistes de Belgique, avait initiée en 1976
Il ne modifieront jamais leur attitude à ce sujet.
En 1984, lorsque le PRL (actuel MR) décida d'assouplir le code de la nationalité belge pour permettre aux descendants mineurs des parents ayant acquis cette nationalité, de devenir automatiquement belges par voie d'attribution, Moureaux et Cudell en tête, découvrirent toutes les vertus positives de l'implication citoyenne des Nouveaux belges.
Ce fut ainsi et progressivement que le PS entama un réel virage quant à son attitude de rejet des immigrés manifestée notamment dans les années 1970 et 1980 par le refus de nombreuses sections du parti d'accepter l'adhésion d'étrangers comme membres du parti
Perso, j'avais eu toutes les peines du monde à cette époque, à décrocher ma carte d'adhérent au PS que je n'ai obtenue qu'en 1986
Tout en restant réticent à l'octroi du droit de vote aux immigrés, les dirigeants bruxellois du PS, défendront plus tard par opportunisme électoraliste, la présence sur leurs listes de candidats issus de l'immigration musulmano - marocaine.
En 1994, les premiers élus PS ne vinrent pas de Molenbeek ou de Saint Gilles, mais de Saint Josse (Smahi Abdeslam) et de Schaerbeek (Sfia Bouarfa)
Autant Philippe Moureaux favorisa l'arrivée au PS molenbekois d'éléments marocains peu instruits qu'il considérait comme "fils de prolétaires", autant sa fille Catherine semble présentement séduite par des universitaires marocains, comme Jamel Azaoum ou Khalil Boufraquech.
En réalité, soucieux de ramener sur le territoire de sa commune une paix sociale qu'il sentait sérieusement menacée par des groupes de jeunes de la municipalité laissés sur le carreau par les institutions censées les intégrer, le patriarche défunt avait accepté les offres d'aide de certains éléments ne disposant que de peu de bagout scolaire, voire même incultes pour nombre d'entre eux (ne suivez pas mon regard!)
Jamel, le bras de la vengeance de Catherine
Arrivé sur le tard en politique gestionnaire, Jamel Azaoum qui émarge à la Génération Catherine, se révèle depuis sa prise en main en 2018, de l'échevinat des Sports à Molenbeek, un redoutable dictateur
Dès sa prise de fonction en janvier 2019, celui qui fut un très timide gamin du temps où à l'âge de 12 ans, il fréquentait la maison de quartier Quatre vents, avant de rejoindre Fouad Ahidar à l'AMO flamande Centrum West, décida sous l'impulsion de Catherine Moureaux de détricoter tout ce que son prédécesseur Ahmed El Khannous avait mis en place lors de la législature 2012 - 2018.
C'est que la démarche de la nouvelle bourgmestre en cette matière précise, obéissait et obéit davantage à un désir de vengeance à l'encontre du "traître" El Khannouss, qu'à un projet alternatif en matière de politique sportive.
Dans cette démarche, Azaoum qui ne connait pas les dimensions d'une piscine agréée par les services de l'ADEPS, sera le porteur de valise de sa patronne Catherine.
Celle-ci demeurant dans les coulisses tout en tirant les ficelles de sa marionnette Jamel.
Pendant plus de 4 ans, la majorité qui avait précédé celle dominée par Catherine Moureaux, avait trimé dur en se faisant assister par une bonne partie du personnel de l'ASBL Sport molenbeekois, pour doter cette entité d'un maximum d'autonomie dans la gestion tant du personnel que des infrastructures sportives de la commune.
Heureuse de figurer comme échevine dans la nouvelle majorité, la maïeure MR déchue, Schepmans qui avait participé à cet élan rénovateur, renia, pour se faire pardonner sa trahison de Philippe Moureaux, son engagement pris, en effectuant sous la pression de la nouvelle bourgmestre, un virage de 180°.
Françoise a selon moi par ce biais, brûlé ses vaisseaux et compromis sa brillante carrière à Molenbeek.
Ainsi, les prérogatives en matière de gestion journalière et administrative qui appartenaient à la direction de l'ASBL Sport Molenbeekois, furent purement et simplement récupérées par Jamal Azaoum.
Progressivement, tout se décidera dans son bureau: de l'appel aux marchés qui était une mission de la direction de l'ASBL Molenbeek Sport, en passant par les plannings d'occupation des infrastructures sportives de la commune, sans omettre la gestion du personnel.
Plaintes, procès, condamnations et grèves en série
Ecolo et Défi demanderont la démission d'Azaoum, l'accusant en tant que président du CA de l'Asbl, d'agir dans une totale opacité et de favoriser le clientélisme dans les relations avec les clubs sportifs.
Est également demandée la tête de son adjoint et vice président de cette même ASBL, Khalil Boufraqech, qui cumule cette fonction avec la présidence de la section locale du PS.
En 2020, une grève du personnel de l'ASBL Molenbeek sport paralysa le fonctionnement du sport molenbeekois
Face à la contestation de cette prise en main politicienne impulsée par la bourgmestre, le directeur Laurent Bensalah fut dans un premier temps prié par Azaoum d'abandonner sa mission de gestion de l'ASBL.
Sans gêne ni Hchouma, Azaoum explique au directeur que sa mise à l'écart constituait une mesure de protection de sa personne
Plus tard et devant le refus de Monsieur Bensalah de cette décision, Azaoum procèda purement et simplement à son limogeage.
La piscine aussi n'échappa pas à cette mainmise du cabinet Azaoum.
Là également et suite au placement à sa tête par l'échevin, de deux frères qui lui sont proches, le responsable de la gestion des infrastructures finira par partir.
face à ces dérives, le Conseil d'administration finira par contester la dictature instaurée au sein de l'ASBL par Jamel Azaoum
L'ASBL connut dans le cadre de cette gestion hyper politicienne et centralisée, de sérieux problèmes financiers, accusant un sérieux déficit que la commune, sans explication, finira par combler.
Les principales victimes de ces dérapages sont bien évidemment les enfants et les jeunes émargeant aux clubs sportifs de la commune
Avec la mise à l'écart de Jamal Ikazban de la fonction de porte parole du groupe des élus PS, Catherine vient sûrement de signer la mise à mort du PS Molenbeekois
Pendant ce temps, Ahmed Laaouej, le président de la Fédération PS de Bruxelles semble davantage préoccupé par le sort des Rhohingas de Birmanie et des Ouighours chinois
A Saint Josse et à Molenbeek, les élus musulmans finiront par scier la branche sur laquelle ils sont assis
(1) Chouf: durant la guerre d'Algérie les Français appelaient Chouf, les guetteurs placés par le FLN à certains endroits stratégiques pour épier les mouvements de leurs troupes. Ce terme a été repris par les combattants du Hezbollah libanais.
Dans un article à venir, nous développerons, documents à l'appui, les péripéties d'une sombre affaire d'harcélements sexuels et de traite d'êtres humains, dont a été victime une dame (F.B), de la part d'un élu molenbeekois.
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