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...les victimes sont devenues des attractions touristiques
Vivant pour la majeure partie d'entre elles sous des tentes quand d'autres, lassées d'attendre en vain des relogements promis par les autorités, les familles victimes du seisme du Haouz, qui a fait 3000 morts, se plaignent de l'afflux des touristes européens qui incluent dans leur séjour à Marrakech, des bivouacs et des picnics à proximité de leurs tentes.
Certaines agences de voyage incluent dans leurs circuits des visites à ses malheureuses victimes.
Et moyennant un peu d'argent, ces officines arrivent à soudoyer certaines familles pour qu'elles accueillent, avec le sourire de circonstance, des touristes français, allemands, belges ou espagnols.
Les enfants de ces familles sont mis à contribution pour quelques dirhams pour accepter, tels des animaux rares, de prendre des photos avec ces touristes.
A ce jour et malgré les montants importants perçus de l'étranger (Europe - pays du Golfe notamment), les ministères chargés de procéder à la reconstruction des maisons détruites en sont toujours et depuis septembre 2023, à évaluer les dégâts et à comptabiliser le nombre des familles en attente de solution.
De plus en plus de victimes, surtout les jeunes ont pris l'option de "descendre" sur Casa, Agadir ou Marrakech, pour espérer trouver un travail.
A Tanger, un ami de Belgique en vacances actuellement au Maroc, m'a fait part de sa surprise d'avoir été abordé sur le trottoir du boulevard Pasteur, par deux jeunes filles originaires de la Région sinistrée, qui lui ont proposé leur corps moyennant du bakchich.
Le ministère de la jeunesse a, dans sa grande générosité, pris en charge le séjour d'une trentaine d'enfants de la région du Haouz, pour les envoyer durant 3 semaines passer des vacances à Tanger (cela leur fait une belle jambe)
C'est dire l'impasse dans laquelle se trouvent ces victimes en attente d'un relogement sur les lieux ravagés par le séisme.
A Tanger, actuellement, toute la misère du Maroc s'y est donné rendez vous et les pléthores de mendiants, souvent accompagnés de gosses en bas âge, rendent la vie des touristes et des allochtones intenable.
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