dimanche 15 septembre 2024

La nouvelle république du Rif...

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...ou comment le Makhzen fabrique des ennemis.




Huit années après la célèbre expression "Mouds sa mère --T7ane Mmou" prononcée par un policier marocain ayant empêché le sauvetage du jeune poissonnier rifain Mouhssin Fikri que bruyaient les dents d'une benne de ramassage des ordures, des centaines de rifains résidant pour la majeure partie d'entre eux en Europe (Hollande, Belgique et Allemagne) ont défilé hier le 14 septembre 2024 dans les rues de Bruxelles pour affirmer la naissance de la nouvelle république du Rif.

En début de cette année, les initiateurs du parti rifain avaient annoncé depuis Alger, la naissance de cette république.

Il va de soit que les autorités algériennes ont apporté et apportent toujours leur soutien à l'existence de cette république qui s'inscrit selon ses promoteurs dans le prolongement de celle fondée en 1921 par le grand leader rifain Mohammed Ben Abdelkrim Al Khattabi.

Un leader qui avait juste après la fin de la première guerre mondiale, lancé dans la region du Rif, un vaste mouvement indépendantiste prônant la lutte armée pour la libération du Rif de la colonisation hispano - française et infligé à ces deux colonisateurs de très lourdes pertes militaires.

Hier, le président de la nouvelle république du Rif qui guidait la marche de Bruxelles a clairement déclaré que le but poursuivi par son mouvement consistait à obtenir la séparation du Rif du royaume marocain.

Bien évidemment, on en est pas encore au stade de concrétiser cet objectif.  


Un Makhzen imbécile et aveugle


Il n'empêche, l'aveuglement et la bêtise manifestés par une monarchie marocaine imbue de son pouvoir et viscéralement attachée au concept imbécile de la Haïba (prestige) qui ne lâche rien face aux revendications populaires, est responsable de cette dynamique séparatiste émanant du Rif.

De fait, face à des manifestations particulièrement pacifiques et portant des revendications sociales émises en 2017 par des milliers de jeunes du Rif, le Makhzen, aidé par une classe politique servile et corrompue, avait préféré user d'une répression implacable face au mouvement de révolte social ayant vu le jour à Al Hoceima.

Les principaux leaders du Hirak (mouvement) du Rif furent enlevés par les forces de sécurité marocaines et nombre d'entre eux furent torturés et condamnés à de très lourdes peines de prison.

Ils sont à ce jour en prison. 

Et pour affirmer son fameux prestige, le roi Mohammed VI exige une demande explicite de pardon de la part de dizaines de détenus rifains, si ceux ci désirent obtenir la grâce du monarque marocain. 

Estimant de leur côté n'ayant commis aucun delit susceptible de leur valoir ces condamnations, Zefzafi, Jelloul et leurs compagnons d'infortune refusent d'adresser une quelconque sollicitation de grâce royale.


Une répression multiforme


La mainmise répressive du pouvoir ne se limita pas à terrasser la révolte sociale du Rif mais s'étendit depuis 2017, pour toucher diverses catégories de l'élite intellectuelle, politique et sociale du pays.

Le Hirak de la région minière de Jerada (Est du Maroc) fut traité de la même manière que celui du Rif. Celui de la ville sudiste de Zagora connut le même sort.

Les enseignants qui manifestèrent pour protester contre des mesures gouvernementales lésant leurs droits goutèrent aux gourdins des forces de l'ordre et nombre d'entre eux croupissent à ce jour en prison.


Journalistes, droitdelhommistes et activistes des réseaux sociaux


Ces secteurs ne furent pas épargnés par la furie répressive du régime marocain.

Sous des prétextes fallacieux et des accusations fabriquées de toutes pieces dans les locaux de la DGSN (Direction générale de la Sûreté nationale), des journalistes, des écrivains et des activistes critiques de la politique du régime furent arrêtés et jugés par des tribunaux marchant au pas et suivant les hautes instructions émanant du palais royal. 

Nombre d'entre purgent à ce jour des peines de prison et sont soumis à des traitements particulièrement dégradants

Aujourd'hui, des milliers de jeunes marocains provenant de divers coins du pays se trouvent dans les périphéries de la ville d'El Fnideq voisine de la cité espagnole de Ceuta avec pour objectif d'atteindre à la nage le tertitoire ibérique.



Une présence policière massive s'y trouve également avec pour instructions strictes d'empêcher le passage vers Ceuta de ces jeunes auxquels se sont joints des centaines de Subsahariens, d'Algériens et de Tunisiens.

Face à ces situations plus que tendues, il n'est en conséquence pas étonnant que certains secteurs de la population marocaine affichent des attitudes radicales pouvant aller jusqu'à revendiquer l'indépendance de leur région et sa séparation du royaume.


4 commentaires:

  1. Cette prose fourre-tout aux raccourcis nauséabonds postule de son auteur qu'il est soit dépassé par les évènements, soit fou. Le rifain que je suis se retrouve dans sa monarchie, vous pas ? La référence aux trois tondus révolutionnaires en papier mâché, bêtes et vénaux, financés par les coréens de l'Est est d'une cocasserie et d'une naïveté qui font presque plaisir à lire.
    PS. : à l'instar des quotidiens belges, vous seriez plus inspiré d'évoquer l'exode de jeunes Belges vers des cieux plus cléments.
    Laissez le Maroc aux Marocains !
    Courage.

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    1. "Le rifain que je suis " est un lâche qui ne signe même pas ses réactions. Comment savoir si vous signez "Inconnu" que vous êtes rifain, coréen, israelien" ou martien ! ?

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    2. https://youtu.be/zjB8meBpP7U?si=Xj1PIT3wupLc9vic

      Arrestations massives hier à la ville de Fnideq (nord du Maroc) de candidats au passage en force vers la ville espagnole de Ceuta

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    3. https://youtu.be/Ot-dKpiT7I4?si=91voJc2GwmV2-ZIj

      Cette dame de Oujda résume tout

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