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...sous l'emprise du syndrome......de Stockholm
J'invite celles et ceux qui souhaitent cerner et comprendre de manière précise le syndrome de Stockholm, à regarder le très beau et très troublant film "Portier de nuit" dont le rôle principal est magistralement exécuté par l'icône Dirk Bogarde.
Extrait:
En 1958, Lucia s'installe dans un hôtel viennois et reconnaît le veilleur de nuit Max : c'est l'officier SS qui l'a abusée sexuellement pendant son séjour au camp de concentration. Elle en tombe amoureuse.
Ce même syndrome a atteint bon nombre de militants progressistes marocains dont beaucoup ont souffert dans leur chair des vagues de répression instaurée en système de pouvoir par le roi Hassan II; système que prolonge l'actuel roi prédateur Mohammed VI.
J'ai lu récemment le texte rédigé par un ancien prisonnier politique - Fouad Abdelmoumni pour le nommer - dont la vie familiale et la dignité et même l'intimité avaient été durant une longue période jetées en pâture par les officines de renseignements agissant au nom du palais.
Un texte sous forme d'oraison et d'éloge à la mémoire d'un ancien agent des renseignements marocains qui avoue avoir enlevé, torturé et même éliminé des opposants au régime fasciste du défunt Hassan II.
Un agent du bureau CAB 1 spécialisé jadis dans les enlèvements et la torture de militants opposés au régime.
Dans la vidéo ci - dessus, le tortionnaire Boukhari reconnaît ses trente cinq années de participation à ces crimes et les sévices commis dans les locaux de la police politique.
Il évoque aussi sa participation à l'enlèvement de Mehdi Ben Barka, le leader du parti de gauche marocain "Union des Forces populaires" et secrétaire général de la Trilaterale.
Toute en reconnaissant sa participation à l'enlèvement à Paris de Ben Barka, Ahmed Boukhari tente d'attribuer l'assassinat de ce leader socialiste aux généraux Oufkir et Dlimi, éliminés par Hassan II, qui avaient sur instructions du défunt monarque fait le déplacement à Paris après que les renseignements français et le Mossad eurent procédé à la capture de l'ennemi juré de la monarchie alaouite.
Cette narration des faits fournie par Boukhari est destiné à éluder la responsabilité du père de Mohammed VI dans cette disparition.
C'est aujourd'hui ce criminel assassin, mort il y a deux jours, que la sphère militante de la gauche marocaine salue avec le respect du aux morts selon la tradition islamique.
Car, selon un hadith faible attribué à l'imam Al Boukhari (quelle coincidence !), le prophète Muhammad aurait dit "Oudkourou Amouatakoum Bikhir" (évoquez vos morts en bien !)
Appliqué par des militants communistes de la trempe de Fouad Abdelmoumni, l'enseignement fourni par ce hadith prête plutôt à sourire, n'était ce les drames vécus jadis par des centaines d'opposants ayant souffert des tortures infligées par l'agent du CAB1 Ahmed Boukhari.
Comme quoi, les communistes marocains restent culturellement par trop attachés aux enseignements islamiques.
On ne balaie pas d'un revers de la main des siècles de domination salafiste ayant marqué les comportements du peuple marocain.
Ce genre d'hommages rendus au criminel Boukhari renvoie vers un masochisme guère différent du syndrome de Stockholm.
Le film Portier de nuit.
Cette fiction inspirée d'une réalité vécue par un médecin nazi et une prisonnière juive dans les années 1940, a été très vite jugée antisémite et fit l'objet d'un immense lever de boucliers des milieux juifs d'Europe.
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/inalterable/portier-de-nuit-2224997
Outre les scènes de sexe torride que vécurent les deux protagonistes dans la chambre d'un hôtel viennois, le film n'a pas hésité à révéler au grand jour des scènes de viols que des déportés juifs exercèrent sur leurs compagnons de dortoirs des camps de concentration nazis
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