jeudi 16 octobre 2025

En mort cilinique. la gauche marocaine ...

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... a pratiquement cessé d'exister

 



Avant hier, comme à l'accoutumée, j'ai parcouru un peu la toile pour traverser les grands titres de l'actualité générale. 

 

Un titre a retenu mon attention: la cérémonie d'inhumation de la dépouille de Mustapha Brahma, l'ancien secrétaire général de la Voie démocratique; organisation révolutionnaire née vers le milieu des années 1990 et considérée comme l'héritière naturelle de l'Organisation marxiste léniniste marocaine Ilal Amam, aujourd'hui disparue. 

 

A signaler que "En Avant" (Ilal Amam) de même que ses consoeurs gauchistes - "Le 23 Mars et Servir le Peuple" - ont également  disparu des radars de la gauche marocaine vers la fin des années 1980. 

 

Accompagnant la dépouille mortelle du défunt, une petite foule composée d'anciens militants et sympathisants du parti auquel appartenait Mustapha Brahma, scandaient de vieux chants inventés au commencement du début du mouvement maoioste radical

 

A deux semaines du décès du regretté Mustapha, et dans une grande discrétion, un petit groupe d'anciens camarades et sympathisants du premier président marxiste léniniste de l'Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM), tenait une petite réunion quelque part en France pour commémorer le souvenir de Aziz Mnebhi

 

Bien qu'émargeant à l'extrême gauche marocaine, Aziz n'avait pas voulu se joindre à la naissance de la Voie démocratique et resta fidèle avec quelques anciens camarades, à l'organisation Ilal Amam.

 

Etaient présents lors de l'inhumation de Mustapha Brahma, quelques caciques ayant survécu aux terribles purges engagées par l'ex dictateur Hassan II et ses ministres de l'intérieur successifs, le général français Mohammed Oufkir et Driss Basri, sinistre âme damnée du défunt monarque.

 

Basri qui s'illustra par la chasse aux opposants durant les années de plomb et de braises, mourut à Paris comme un loup solitaire, après avoir été chassé par l'actuel roi du Maroc au début des années 2000. 

 

Ayant choisi de sortir de la clandestinité et de militer au grand jour, la Voie démocratique n'a eu de cesse de pratiquer une posture d'équilibriste afin de conserver sa reconnaissance officielle et son droit très contrôlé à l'expression.

 

Cette conduite très prudente dans la critique du régime marocain et surtout très discrète sur la légitimité même du Makhzen et du pouvoir monarchique, n'attira pas beaucoup de monde dans les rangs de la Voie.

 

La voie démocratique qui, malgré ses professions de foi ouvrières et prolétaires, n'a guère réussi à pénétrer les rangs des masses travailleuses marocaines, demeurant surtout l'expression d'une partie du monde étudiant marocain et d'intellectuels ne se reconnaissant point dans les partis et organisations de la gauche réformiste du pays

 

L'extrême gauche marocaine est aujourd'hui en voie végétative et ne parvient pas à séduire les divers Hiraks qui se manifestent épisodiquement au Maroc (Rif, Jerada, Zagora, mouvement des enseignants et plus récemment la G2N Z 212 etc...)

  

Plus royalistes que le roi, à la droite de cette gauche radicale qui tient mordicus à l'avènement du Grand soir révolutionnaire, les autres partis de la gauche marocaine sont pour ainsi dire rentrés dans les rangs et ne remettent plus en cause, comme ce fut le cas jadis, la légitimité de la toute puissante monarchie à la tête de laquelle le roi Mohammed VI dicte sa loi.

 

Les partis de la gauche dite classique à savoir L'Union socialiste des forces populaires (USFP) et le Parti du Progrès et du socialisme (PPS), ont aujourd'hui à leur tête et depuis près de 30 ans, des secrétaires généraux croulants et inamovibles en les personnes du play boy PPS Nabil Benabdallah et de Driss Lachgar (USFP), avocat dont l'essentiel de l'action consiste à solliciter des places au sein des divers gouvernements marocains

 

Sous Lachgar, l'USFP est pour ainsi dire, devenue une succursale des divers organismes policiers marocains

 

Quant à mère Nabila (Mounib, de son nom de famille), ses gesticulations tant au parlement de sa majesté que parmi les manifestants de la Gen Z ne parviennent pas à occulter la situation ubuesque et grotesque dans laquelle elle a placé le PSU, Parti socialiste unifié. 

 

Un parti liliputien qui n'existe que par elle et pour elle et dont le leitmotiv cocasse consiste en la demande chimérique au roi de régner sans gouverner par le truchement de l'émergence d'un système monarchique parlementaire

 

Revendication qui fait rire l'ensemble des forces politiques du pays et au delà d'elles, qui voient très mal un M6 régnant sans partage et phagocytant l'ensemble des rouages politiques, économiques, religieuses et diplomatiques du pays, se soumettre à ce genre de requêtes

 

La gauche marocaine et de manière générale celle qui au sein du monde arabe tente de continuer cahin - caha à exister, est cliniquement morte.

 

Elle est aujourd'hui supplantée par les mouvement islamistes émargeant la puissante mouvance de la confrérie des Frères musulmans

 

La victoire du Mouvement palestinien Hamas sur les Etats unis d'Amérique et son larbin Israel confirme cette tendance  

 

 

 

 

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