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...sur l'organe chef du culte musulman de Belgique
Parmi les "cadres" les plus médiocres agissant au sein de l'islam belge, Erroukhou, alias Tijjini peut prétendre à la médaille d'or
Exit l'expérience de plus de trente années de la vie tumultueuse et particulièrement instable d'un Organe représentatif des Musulmans de Belgique.
Un organe pour l'émergence duquel les Musulmans du plat pays ont commencé dès la fin des années 1960, à œuvrer et à espérer
Aujourd'hui, cette institution est à bout de souffle, groggy, sur les rotules.
La majeure partie de ses premiers initiateurs ont disparu de l'espace associatif musulman de Belgique et ceux qui leur ont succédé semblent égarés et dénués d'imagination et d'intelligence.
Le blog "Bruxellois sûrement" (B.S) est celui des vecteurs d'information et d'analyses à avoir depuis son apparition en 2006, accompagné semaine après semaine, mois après mois et année après année cette expérience qui est occupée à sombrer.
Un rapide coup d'œil aux archives de B.S peut renseigner ceux qui auront à cœur de cerner cette aventure
En conséquence, B.S qui a pisté scrupuleusement cette longue histoire, n'a pas l'intention de ressasser les centaines de faits et autres événements ayant marqué l'existence de cet organe.
L'article qui vous est proposé aujourd'hui a pour objectif unique de pointer du doigt, sans les développer, deux ou trois faits et autres raisons qui ont conduit à cette débâcle
Cette démarche est une invitation à une profonde réflexion adressée à ceux et celles, qui de près ou de loin, se sont investis ou impliqués dans ce projet, aujourd'hui moribond
Le public musulman ignoré
Hormis les acteurs intéressés par l'implication dans ce dossier, le public musulman lui, n'a jamais accordé un réel intérêt à cette expérience.
Tout simplement, parce que celles mais surtout ceux qui se sont portés candidats à la gestion du temporel du culte ont fonctionné en vase clos, faisant de cet organe, un club privé et fermé à toute implication extérieure
Bien que le public musulman se soit mobilisé à deux reprises (1999 et 2005) pour prendre le chemin des urnes en vue d'élire ou de réélire ses représentants pour la gestion du temporel se son culte, à aucun moment ce public ne fut tenu informé au sujet du fonctionnement occulte de ce cercle intime.
Première conclusion
Bien que l'on soit tentés d'adresser de sérieux reproches aux décideurs politiques belges pour les erreurs commises dans leurs tentatives d'accompagner ou d'aider les acteurs musulmans ayant eu à gérer cet organe ou de formuler des griefs à l'encontre des autorités des pays d'origine des Musulmans de Belgique pour leurs tentatives visant à placer cette institution sous leur tutelle, le principal blâme est à adresser aux cadres musulmans de Belgique ayant eu, peu ou prou, à gérer catastrophiquement cet organe.
Deuxième conclusion
Dès les premières heures ayant donné lieu a l'initiation du débat relatif à la création d'un organe de gestion du temporel du culte islamique en Belgique, les acteurs du terrain impliqués dans ces discussions, ont sciemment ou inconsciemment choisi une voie sans issue: celle de croire et même de se convaincre que l'institution représentative de l'administratif du culte islamique allait avoir pour mission de légiférer sur les textes de la foi, d'interpréter les contenus du dogme et d'émettre des fatwas en ces matières
A ce jour, ceux qui continuent de végéter autour des ruines de cet organe, agissent à partir de cette approche erronée.
Troisième conclusion
Provenant de réalités semi - féodales ou ayant pour ce qui concerne leurs descendants, vécu dans des ghettos ethniques au sein desquels les valeurs liées à l'ouverture des esprits n'ont eu que peu d'influence sur leurs pratiques au quotidien, les cadres de Belgique issus de l'immigration musulmane, bien qu'habillés à l'européenne et s'exprimant dans un français et un néerlandais châtiés, n'ont pas réussi à s'émanciper de l'emprise de la culture du clan familial et communautaire importé du pays d'origine.
Une culture qui fait peu de place à la tolérance, à l'acceptation des opinions divergentes et qui a même tendance à privilégier l'exclusion de ceux qui ne partagent pas les idées et les avis dominants au sein de la "communauté"
Les acteurs associatifs agissant dans le domaine de l'islam belge ne sont pas seuls, loin s'en faut, à charrier ces penchants: même bardés de diplômes comme Laaouej, Boucetta, Madrane, Fassi Fihri ou Laanan et la liste est longue, ceux agissant dans le champ politique n'échappent pas à ces inclinations communautaristes.
Appétits électoralistes obligeant, ce sont les ethnicistes parmi les acteurs du terrain, tels que Chahid, Ikazban ou Lotfi qui tracent la voie à suivre, celle du nivellement par le bas des pratiques politiques.
En un mot comme en cent: Sans une véritable révolution culturelle susceptible de libérer ces cadres du virus communautariste, aucune évolution n'est à espérer
Quant à l'Organe chef du culte musulman, on peut raisonnablement affirmer que son avenir est desormais derrière lui

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