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Contre toute attente et allant à contresens de toutes les déclarations annonçant son départ, le dictateur du Caire annonce dans un court discours diffusé fin de la soirée, sur la chaine officielle égyptienne qu'il "reste à son poste" mais qu'il délégue toutes ses prérogatives à son second, le chef des Mokhabarat, Omar Suleymane.
Ce faisant, il brave les exigences d'une partie de l'armée qui avait annoncé dans son communiqué numéro 1 de ce soir, son départ de son poste.
Il brave aussi les exigences américaines dont de nombreux responsables avaient annoncé en fin d'après midi, la démission de Moubarak et le passage du témoin à Omar Sulaymane.
Que s'est il passé donc entre ces nombreuses déclarations annonçant la démission ou le départ de Moubarak à l'étranger.?
La branche de l'armée le plus fidèle à Moubarak et la plus compromise dans les affaires louches du régime aurait pris le dessus sur l'autre sensibilité de cette même armée plus sensible aux attentes de la population.
Quitte à provoquer un inévitable affrontement avec les millions de jeunes qui ont commencé à converger vers le Palais de la République dès la fin du discours de Moubarak.
Demain sera sans doute le Vendredi de tous les dangers
Un coup d'état militaire est sans doute en préparation et un affrontement entre les deux branches de l'armée n'est pas à exclure.
C'est la politique du pire et de la terre brûlée.
Nul ne sait de quoi seront faites les heures à venir.
La branche de cette armée ayant pris fait et cause pour Moubarak ira t elle jusqu'à tirer sur le peuple décidé à marcher sur les édifices des institutions publiques ?
Un bain de sang est il inévitable dans les heures qui viennent ?
Le pouvoir illégitime de Moubarak a perdu le sens des réalités et confine davantage à l'analyse psychiatrique.
Il relève de la folie furieuse et est prêt à sacrifier son peuple pour s'accrocher à une illusion de pouvoir.
Moubarak est déjà parti. Il ne fait plus partie du débat sur le devenir et l'avenir de l'Egypte.
Et quoi qu'il pourrait survenir demain dans le cadre de ce bras de fer, Moubarak et son système font désormais partie de l'histoire la plus noire du pays d' Oum Kaltsoum, d'Omar Sharif, de Youssef Chahine ou de Taha Houssine.
Il sera jugé non seulement par l'Histoire mais également par la justice des hommes et devra rendre des comptes des crimes qu'il a commis et qu'il s'apprête à commettre.
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"Il sera jugé non seulement par l'Histoire mais également par la justice des hommes et devra rendre des comptes des crimes qu'il a commis et qu'il s'apprête à commettre"
RépondreSupprimerRassurez vous, il le sera, tout comme vous vous le serez par votre conscience.
Prompt à dénoncer une dictature moribonde, par contre nou ne vous entendrons pas lorsqu'il s'agira de dénoncer une dictature forte et pérenne.
A l'instar des Meddeb, Sfeir, et autres intellectuels auto proclamés, vous avez contirbué comme lorsque lors de votre passage chez vrebos, cette image du maghrébin bipolaire qui quand il ne tend pas vers l'islamisme, est heureux dans la dictature.
Courage avec vous même :)