samedi 10 septembre 2011

Les dessous de la nouvelle constitution marocaine

.
.
Les dessous de nouvelle constitution marocaine

( 3 ème partie )
.
.
Analyses :

Un objectif majeur: désamorcer les frustrations et calmer les colères
.
.
Lors d'un des nombreux débats télévisés, programmés sur les chaines marocaines, durant la dernière campagne référendaire, un politologue bien connu de la place avait dit:

"Les Marocains ont voté, moins pour le texte de la constitution que pour le roi, qui a porté à bout de bras ce projet et pesé pour son aboutissement, de tout son poids moral et du crédit dont il bénéficie au sein de la population marocaine".

Ce politologue n'avait, à mon humble avis, pas tort. Puisqu'une majorité de la population marocaine n'avait point étudié ou analysé, à suffisance le contenu de ce projet que pour pouvoir le voter en connaissance de cause.

Ceci étant, qu'est ce que ce projet, devenu, constitution, a apporté de positif aux différentes catégories du peuple marocain dont les attentes sont nombreuses et pertinentes ?

D'abord, reconnaissons le : le texte présenté au suffrage référendaire du peuple marocain a surtout été conçu et façonné pour désamorcer une situation explosive qui menaçait de dégénérer.

En ratissant très large et répondu positivement à quasi toutes les attentes exprimées par les diverses couches de la population, le roi a coupé l'herbe sous les pieds de tous les mécontents.

a - Contre l'avis de nombreux partis et pas des moindres, dont celui du premier ministre Abbas El Fassi - plus arabisant que lui, tu meurs -, le roi reconnait constitutionnellement la langue et la culture Amazigh.

Elargissant cette reconnaissance à tous les particularismes culturels et linguistiques marocains
et ôtant ainsi toute velléité oppositionnelle aux plus ultras des revanchards et autres séparatistes ayant fait de cette revendication, le fer de lance de leur combat anti - monarchique.

b - En entérinant le statut islamique de l'état marocain, le roi a largement calmé les craintes des plus ultras des islamistes marocains. Et pas seulement des extrémistes et autres salafistes.

C - La reconnaissance de ce statut islamique à l'état marocain, n'a pas empêché le roi de faire une concession à l'opinion laïque en constitutionnalisant le droit inaliénable de tout marocain, à opter pour la croyance de son choix.

Ainsi que l'égalité devant la loi, de tous les Marocains, quelles que soient leurs croyances.


d - Les MRE qui constituent une manne intarissable de devises et dont les leaders d'opinion avaient commencé à élever la voix pour réclamer la participation politique et citoyenne des Marocains du Monde, ont eux aussi été rasés gratis, puisque le roi, conformément à son engagement de novembre 2005 et à celui se référant à l'application des recommandations de l'Instance "Equité et Réconciliation", a constitutionnalisé la participation de ceux qui ont, tout d'un coup, cessé d'être des sujets Marocains à l'étranger pour devenir des Citoyens

e - Le roi n'a pas oublié les récentes leçons générées par les chutes de Ben Ali et de Moubarak à qui le peuple réclamait, moins de concentration du pouvoir et davantage de délégation.

Il a donc, écorné quelque peu, son capital de prérogatives et cédé certaines de ses compétences aux institutions démocratiquement élues et choisies par le peuple.

Ces concessions ne furent pas, loin s'en faut, suffisantes aux yeux de la jeunesse du 20 février et de ceux, extrémistes de gauche et islamistes radicaux, qui, agendas cachés obligent, ont juré la perte du régime monarchique et son remplacement par un Pot Pot marocain ou un Mollah Omar Adliste .

.
Prochain article : Les ratés de la constitution marocaines

.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Elections communales annulées à...