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Les dessous de la nouvelle constitution marocainePartie 4 : L'impossibilté d'appliquer les nouvelles orientations de la constitution
S'il est vrai que le texte de cette constitution peut et doit être considéré comme le plus élaboré et le plus avancé au niveau du monde arabe et de beaucoup de pays du tiers monde, il ne fait aucun doute que sa traduction dans les faits ne pourra se faire en l'absence d'un personnel politique compétent, loyal et disposant d'une culture démocratique bien ancrée dans les mentalités et les meours.
Force est d'admettre aujourd'hui que cela est loin d'être le cas au Maroc puisque l'ensemble de la classe partisane sensée couler en textes de loi et de dispositions légales, les grandes orientations de ce texte, est loin de répondre à ces critères.
Une classe politique largement corrompue, cupide, opportuniste, incompétente et préoccupée par les intérêts propres de ceux qui la composent.
Une classe politique a-démocratique et dénué de tout esprit d'adhésion à l'intérêt général.
Le débat en cours qui suit l'entérinement de la nouvelle constitution par le peuple marocain, dénote le caractère opportuniste et mercantile de cette classe politique.
Quasi tous les vieux dirigeants de ces formations obsolètes, veulent, coûte que coûte, rempiler. En cela compris Abdelouahid Radi, le plus ancien parlementaire du monde ( 52 ans de parlement ).
Ceci étant, le contenu de la constitution marocaine a rencontré les nombreuses attentes des différentes couches de la population, sauf celles relatives aux aspirations des femmes.
Il est bien signalé que la nouvelle constitution plaide pour la parité entre hommes et femmes, mais dans la réalité :
- Au niveau de l'héritage, la mère demeure plus que marginalisée avec les 08 % de la fortune du mari décédé, tandis que le fils se voit toujours attribuer la part du lion avec les double du legs dévolu à sa soeur.
- Au niveau de la polygamie, le texte de la constitution a royalement ignoré les ravages du système actuel, et ce malgré le texte de la Mouddawana de 2003.
On devra attendre l'arrivée d'une nouvelle génération de politiciens et de Oulamas pour espérer coller aux réalités des temps modernes.
A elle seule, la nouvelle constitution, si avancée soit elle, ne résoudra pas les vrais problèmes auxquels sont confrontés de larges couches du peuple marocain, victimes du chômage, de déni de justice, des effets dévastateurs de la corruption institutionnalisée et du manque de perspectives d'avenir pour la jeunesse du pays.
Ce sont là de vrais bombes à retardements. Et quand bien même, la nouvelle constitution clarifie un certain nombre de problèmes liés aux relations de l'état avec les citoyens, il demeure que les vrais défis sont aujourd'hui à caractère social.
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