Des titres racoleurs déforment l'article de Ricardo Guttierrez, journaliste au Soir
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Ricardo Guttierrez, journaliste au quotidien bruxellois, Le Soir, s'est il fait piéger par ceux qui ont accolé des titres racoleurs, à son article relatif à la recherche universitaire De Leila El Bachiri
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Réaction de Madame Leila El Bachiri
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Communiqué de presse :
Leïla El Bachiri dénonce une « manipulation frauduleuse » de ses propos
« IL N’Y A NI RADICALISATION NI EXTREMISME DE LA JEUNESSE D’ASCENDANCE MUSULMANE A BRUXELLES ! »
22 septembre 2011
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Je dénonce une manipulation frauduleuse de mes propos par le journal « Le Soir » (cfr. article paru le 19/09/11) lors de leur encart en première page mentionnant une « radicalisation d’une partie de la jeunesse bruxelloise » prétendant être la conclusion de ma thèse.
Les termes de « radicalisation » et d’« extrémisme » n’ont jamais été évoqués de ma part ni dans l’entretien, pourtant restitué fidèlement par le journaliste Ricardo Guttierrez, ni dans ma thèse doctorale.
Il s’agit d’une déformation médiatique grave qui a été relayée par l’ensemble de la presse écrite faisant les choux gras de certains médias jouant la carte du sensationnel.
Le terme de « radicalisation », pure invention que l’on a attribué à ma recherche est dangereux car il sous-entend un durcissement et un rejet de l’autre. Il stigmatise une partie de la jeunesse, citoyens belges d’ascendance musulmane déjà précarisée socio économiquement et qui aspire comme tout un chacun à un enseignement de qualité et à une insertion socio-professionnelle, et cautionne le sentiment de peur source d’une islamophobie grandissante.
J’ai employé au cœur de mes recherches la notion de réislamisation, qui vise essentiellement à un retour aux textes fondamentaux de l’islam, observée dans l’étude des discours des acteurs et actrices religieux de septembre 2006 à mars 2011.
L’objet de mon étude n’était donc pas de prouver un quelconque « extrémisme » dans leurs discours mais de mettre en lumière un fait de société touchant plus particulièrement à la place de la femme dans le phénomène de la réislamisation.
Enfin, au lieu de crier à la « radicalisation » qui conduit à la haine, j’appelle à la responsabilité citoyenne des politiques et des médias à contribuer à une société du mieux vivre ensemble, à une amélioration des conditions socio-économiques des citoyens, à un véritable métissage social et culturel et au dialogue interculturel en investissant entre autres le système éducatif à travers des cours de la pensée humaine dans sa composante philosophique et religieuse dans une démarche académique et humaniste en enseignant notamment la richesse de l’histoire de la pensée islamique.
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Commentaire du blog « Bruxellois, sûrement »
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