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Qui a tué Khaddafi et pourquoi ?La thèse de l'assassinat de khaddafi par les services secrets français ou britanniques ne tient pas la route.
Ceux qui avancent ce scénario, le justifient par la crainte du dévoilement par Kaddhafi, vivant, des informations qu'il tiendrait au sujet de ses relations plus que troubles avec Sarko, Blair et d'autres dirigeants européens.
Or, cette menace de dévoiler ces informations fut brandie par Kaddhafi depuis le début de l'intervention de l'OTAN en Lybie, il y a de cela plus de sept mois.
A cette époque et jusque il y a peu, Khaddafi jouissait de sa liberté de mouvement à Tripoli et pouvait même se déplacer dans d'autres villes du pays. Preuve en est, son récent déplacement à Syrte après la chute de la capitale.
Durant toute la période des bombardements de l'Otan, Khaddafi s'est par ailleurs, et à de nombreuses reprises, exprimé, pour vilipender et dénoncer les occidentaux qualifiant de crimes contre l'humanité, les frappes du Pacte atlantique.
Durant tout ce temps, Kaddhafi, ainsi que ses fils qui se promenaient entre le Niger, l'Algérie et la Lybie, avait tout le loisir de balancer ces fameuses informations "compromettantes", pour les dirigeants occidentaux qui ne cachaient pas leur volonté de l'éliminer.
Sayf Al Islam qui connaissait tous les secrets, petits et grands de son père, puisqu'il lui servait de contact avec les européens dans les dossiers les plus confidentiels, pouvait également et le peut encore aujourd'hui, dévoiler ces fameuses informations relatives aux relations "troubles" que Khaddafi entretenait avec les Britanniques et les Français.
Non, cette thèse tendant à accréditer le scénario d'un assassinat préventif opéré ou commandité par l'occident, ne tient pas la route et ne résiste pas à la simple analyse du déroulement des faits.
Khaddafi a bien été assassiné par les "siens". Ceux qui se proclament des enseignements pacifiques et tolérants de l'islam.
Encore ce matin, j'ai entendu sur Aljazeera, un haut responsable du CNT lybien glorifier ces enseignements islamiques basés sur le pardon et la clémence. Et j'en ai bien ri.
Car depuis la mort du prophète Mohammad, il ne se passait pas une année sans que des assassinats et autres boucheries, commis par des musulmans contre d'autres musulmans, aient ensanglanté le sable de la presqu'ile arabe.
Des quatre califes, dits " bien guidés" ayant succédé au prophète Mohammad, seul le premier, Aboiu Bakr Assaddiq, mourut de mort naturelle. Les trois autres, Omar, Othman et Ali furent assassinés, qui par le poison, qui par le poignard.
Les deux fils du dernier de ces califes, Hassan et Hussein furent poursuivis par leurs assaillants jusqu'en Irak où ils furent atrocement massacrés par leur ennemis.
Depuis lors, et malgré les époques fastes de la civilisation arabo musulmane, les successions au pouvoir au nom de l'islam n'ont cessé d'être jalonnées de crimes, de règlements de comptes, de complots sanglants et d'atroces tueries. Et ce jusqu'à nos jours.
Venir débiter aujourd'hui, des inepties à propos de l'esprit tolérant et clément de l'islam, c'est contribuer à falsifier l'histoire des Musulmans en ce qu'elle a d'abject lorsqu'elle concerne les appétits de pouvoir et les vengeances à l'encontre des vaincus.
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