samedi 22 octobre 2011

L'hallali pour la dictature algérienne


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Khaled Nezzar arrêté

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et auditionné par la justice suisse

Par


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Khaled Nezzar


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Le général major à la retraite et ancien ministre de la Défense, Khaled Nezzar, a été arrêté jeudi et auditionné, vendredi, par la justice suisse à Genève, selon l’avocat Philip Grant, responsable de l’ONG Trial. Il a ensuite été relâché vendredi.

Trial, une ONG suisse de défense contre l’impunité, avait déposé une plainte sur la base des témoignages de deux victimes contre l’ancien homme fort du régime pour des "violations des droits de l’homme", durant les années 1990 en Algérie.

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Bouteflika, gravement malade


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Sa dernière apparition publique remonte au mardi 13 septembre 2011. Ce jour-là, il recevait à la présidence trois ambassadeurs. Depuis, le président Bouteflika a disparu des radars.


Le chef de l’Etat ne s’est pas rendu à New York pour l’assemblée annuelle des Nations Unis. Il n’a pas non plus assisté à l’inauguration du Salon international du livre d’Alger. Bouteflika serait-il malade ? Son agenda a-t-il été allégé ? A-t-il volontairement décidé de s’éclipser de la scène ? Son absence prolongée nourrit les plus folles rumeurs.


Le président Bouteflika aurait été hospitalisé au cours de la dernière semaine à l’hôpital du Val de Grâce, à Paris. Il aurait été admis à l’hôpital américain, à Paris. Ou encore qu’il a été évacué en urgence en Suisse dans la journée du mardi 27 septembre.

Un convoi de voitures officielles, roulant tambour battant sur l’autoroute menant vers l’aéroport d’Alger, aurait été aperçu dans la soirée de ce mardi.

Les rumeurs enflent pour devenir le sujet de discussions dans les rédactions, les chancelleries occidentales à Alger, dans les états-majors politiques et sur les réseaux sociaux, notamment Facebook et Twitter.

Tout le monde se passe l'info


Tout le monde se passe l’info, journalistes, diplomates, responsables politiques, gradés de l'armée... Les téléphones chauffent, mais aucune confirmation d’une possible hospitalisation du président algérien dans un hôpital parisien ou suisse.

L’état de santé d’Abdelaziz Bouteflika reste l’un des secrets les mieux gardés dans les arcanes du pouvoir algérien.

S’il est impossible de vérifier ces rumeurs lancinantes et alarmantes, il est en revanche aisé de constater l’absence du chef de l’Etat algérien.


Une absence qui dure depuis 17 jours. Pas la moindre image de sa présence en Algérie depuis mardi 13 septembre. Ni sur le site de la présidence, ni à la télé publique, encore mois sur le site de l’agence officielle APS, habituellement à jour sur les moindres activités du président.

Abdelaziz Bouteflika, porté à la présidence en avril 1999, aujourd’hui âgé de 74 ans, a habitué son monde à s’éclipser pendant plusieurs jours avant de réapparaitre pimpant, bonne mine, l’œil et les gestes alertes.

Du temps où il était encore ministres des Affaires étrangères dans les années 1960 et 1970, il disparaissait pendant de longues semaines, voire de longs mois, avant de réapparaitre tout fringuant.

Habile, roublard, rompu aux arcanes du système politique algérien, l'homme sait gérer ton timing.

Tout de même, il y a des faits qui laissent perplexes.

Le président Bouteflika ne s’est pas rendu à New York pour assister à l’assemblée générale annuelle de l’ONU qui s’est ouverte le 21 septembre dernier. L’Algérie y était représentée par le chef de la diplomatie, Mourad Medelci.

Zappée l'inauguration du salon international du livre d'Alger


Certes encore, c’est la deuxième fois consécutive que le chef de l’Etat algérien manque ce rendez-vous international –il y était en 2009-, mais cette absence est venue s’ajouter à une autre. Cette fois-ci en Algérie.

Mercredi 21 septembre, Bouteflika ne s’est pas rendu au stade du 5 juillet pour inaugurer le salon international du livre d’Alger. Une première depuis onze ans. Depuis 2000, il se faisait un point d’honneur d’assister à cette cérémonie. Pas cette fois-ci.

Ce mercredi, son absence a intrigué autant qu'elle a mis dans l’embarras la ministre de la Culture, Khalida Toumi, grande ordonnatrice de cet événement littéraire. Bouderie de Bouteflika ? Possible dans la mesure où le chef de l’Etat ne s’est même fait représenter par un conseiller.

Mais les proches de la ministre expliquaient ouvertement que « le boss est malade ». « Il n’a pas fait le voyage à New York pour assister a la grande assemblée annuelle des Nations Unis », affirmaient ces proches à DNA pour tenter de justifier la défection du chef de l’Etat

Deux absences remarquables qui alimentent les rumeurs sur l’état de santé du président algérien.

Ce n’est guère nouveau. Depuis son hospitalisation en novembre 2005 au Val de Grâce, officiellement pour un ulcère hémorragique, la santé de Bouteflika est l’objet de toutes les supputations.

Atteint d'un cancer


On le dit atteint d’un cancer –un câble de la diplomatie américaine y fait explicitement référence-, on dit qu’il se rend régulièrement en Suisse, précisément à la clinique de Genolier, à Genève, pour y subir des soins. On dit encore que le président s’est fait installer un équipement ultramoderne dans la résidence d’Etat de Zéralda, sur le littoral algérois.

C’est que presque six ans après son admission en urgence au Val de Grâce, son état de santé fait l’objet d’un intérêt particulier aussi bien des médias que des hommes politiques et des diplomates accrédités à Alger.

Ce qui est nouveau en revanche, ce sont ses absences de plus en plus fréquentes, de plus en plus prolongées.

Les réunions du Conseil des ministres tenues au cours de l’année 2011 se comptent sur les dix doigts de la main. Ses sorties sur le terrain sont tout aussi rares. Certes l’âge n’arrange rien, mais le président se garde de sillonner le pays comme il le faisait naguère.

Dernier discours le 15 avril

C’est encore plus vrai pour les discours adressés à la nation. Le dernier remonte au vendredi 15 avril.

Hier président voyageur, bavard, omniprésent à la télévision, Bouteflika est devenu aujourd’hui un chef d’Etat reclus, effacé, aphone. Fantomatique.

Président effacé


Lui qui a fait de son troisième mandat - arraché au prix d’une violation de la Constitution de1995-, le mandat qui parachève son «œuvre » à la tête de l’Etat, lui donc ne parle plus à ces concitoyens, sinon à coups de messages délivrés par ses conseillers ou ses ministres.

A l’exception de la longue agonie du président Houari Boumediene, entre septembre et décembre 1978, jamais l’Algérie n’a connu à un tel effacement de la part de son président encore en exercice.

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