samedi 26 novembre 2011

Le PJD et le 20 Février, grands vainqueurs des élections marocaines

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Les islamistes du PJD sont les plus sectaires et les plus dangereux du monde arabe



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Selon le ministère de l'intérieur marocain, le taux de participation aux législatives du vendredi 25 novembre, a été de l'ordre de 45 %.


Selon la même source, les islamistes du PJD seraient en tête avec plus de 80 sièges sur 395. Et cela après le dépouillement de près de 85 % des bureaux électoraux.

Fondé par un très proche du roi, le sieur Fouad Ali Al Himma, ancien bras droit durant de longues années, de feu Driss Basri, le PAM ( Parti de l'Authenticité et de la Modernité ), a ramassé la raclée de sa très courte vie politique.

Devenu ces dernières années, un appendice du PAM, le RNI ( Rassemblement national des indépendants ), a bu la tasse durant les élections du 25 novembre.


A eux deux, ces deux partis n'auraient pas réuni autant de sièges que le PJD.

Pour en revenir aux islamistes du PJD, manifestement grands vainqueurs de ce scrutin, leur arrivée en tête du scrutin est le résultat direct de l'échec de tous les partis traditionnels marocains.


Les électeurs marocains ont de toute évidence, voulu lancer un signal des plus clairs, à tous ces partis largement corrompus et dirigés par des hommes honnis par le peuple marocain.

Comme il l'a affirmé à maintes reprises et notamment en l'intégrant dans la dernière constitution de juillet 2011, le roi Mohammed VI va devoir faire appel au parti gagnant ( le PJD ) pour former le prochain gouvernement de coalition.

Wikileaks a rapporté récemment que lors d'une rencontre avec des membres du Congrès américain, le roi Mohammed VI aurait déclaré à ses interlocuteurs US :" Qu'ils soient modérés ou extrémistes, les islamistes sont hostiles aux Américains".

Bernkirane, le secrétaire général du PJD, a, à de nombreuses reprises, interpellé le souverain au sujet de cette déclaration, sans réussir à obtenir une réaction du monarque à ce sujet.

Lors de la dernière campagne électorale, le même Benkirane a publiquement et via les médias, réitéré son interpellation au roi à ce sujet. Toujours sans succès.

Parmi les partis traditionnels, la formation qui semble en toute logique, la plus à même d'engager les premiers pourparlers avec le PJD, en vue de la formation d'un gouvernement, n'est que le parti de l'Istiqlal, largement dominé par la famille El Fassi

Sur de nombreux sujets, ces deux partis se rejoignent sans conteste:

Ils sont tous les deux islamistes d'idéologie et de pratique

Ils sont tous deux hostiles à la francophonie

Ils sont tous deux arabophones et viscéralement anti Amazigh.

Et ils sont très hostiles également à la véritable participation de la femme au fonctionnement des rouages de la société marocaine.

A ce sujet, il n y a qu'à passer en revue l'organigramme dirigeant de ces partis pour s'apercevoir qu'aucune femme ne se trouve impliquée dans la gestion tant du PJD que de l'Istiqlal.

En revanche, ce qui risque de compromettre une telle alliance, réside dans le fait que le PJD perdrait beaucoup de ses soutiens populaires, s'il devait intégrer dans une future équipe gouvernementale, des personnalités de l'istiqlal, largement honnis par la population marocaine.

La situation économique désastreuse marocaine constitue le principal piège tendu au PJD. Et quoi qu'il pourrait entreprendre, ce parti sera confronté aux graves difficultés que traverse l'économie du pays.

Le Mouvement du 20 février qui a appelé au boycott de ces élections, a remporté une belle victoire dans la mesure où seuls 45 % des inscrits se sont rendus aux urnes .

Ce mouvement s'impose aujourd'hui et pour le futur, comme une force de pression et de vigilance dont le Maroc politique devra prendre en compte



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