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Le pouvoir marocain fait reculer les échéances...et gagne du temps
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En suivant sur les chaines et dans les journaux nationaux marocains, le déroulement de la campagne électorale pour les législatives du 25 novembre, force est de noter, sans ambiguîté, que rien ou presque n'a changé chez les partis politiques de la place.
Que ce soit à gauche ou à droite, les listes électorales comporteront les mêmes tronches. Les mêmes têtes figureront aux places éligibles et siégeront au prochain parlement .
En l'espace de quatre mois, un parlementaire sortant de la seconde Chambre ( celle des conseillers ), a changé trois fois de parti politique, passant du RNI au PAM , avant d'aller voir au PJD pour atterrir finalement à l'Istiqlal.
Ce parlementaire qui s'exprime au nom des MRE, puisqu'il a la double nationalité - Marocaine et hollandaise -, possède des cabarets et des boites de nuits en Hollande et parait il, en France.
Ce qui lui permet de pouvoir papillonner entre tous les partis de la place puisqu'il paie cache sa place sur la liste.
A Tanger, des barons de la drogue et des spéculateurs immobiliers, devenus hyper riches, en l'espace de quelques années, vont aussi rempiler en achetant leurs places sur les listes des partis politiques.
Des croulants comme Chaabi Miloud ( 82 ans ) et Radi Abdelouahid ( 50 ans de parlement et 76 d'âge ) sont premiers de leur liste et siégeront au sein du prochain parlement.
Aucun débat n'est ouvert au Maroc, au sujet des projets ou des programmes. Tout simplement parce qu'il n y a pas de projets et encore moins de programmes.
Le seul débat qui agite les mietteux de la politique au Maroc concerne l'achat des places sur les listes.
En revanche, les promesses de raser gratis et d'amener le loup par sa queue, pullulent.
Ainsi, la dernière idée en circulation, vient du RNI, Rassemblement des Indépendants, devenu un appendice du PAM, lequel PAM est dirigé par un ami du souverain marocain, Fouad Ali Al Himma.
Le RNI qui a été de tous les gouvernements marocains, promet, sans se gêner, qu'il va, durant la prochaine législature, créer 200.000 emplois en faveur de la jeunesse.
Quant on sait que ce parti et ceux qui l'ont accompagné dans les coalitions qui a fermé les yeux sur la corruption et la gabegie régnant au Maroc, n'ont pas été foutus de répondre aux manifestations des diplômés chômeurs que par la matraque, l'on se demande qui va encore croire à pareilles conneries.
Après les manifestations et les marches de protestations, initiées par le Mouvement du 20 février, qui avaient secoué le pays en début de cette année.
Après l'accalmie relative intervenue suite au vote de la nouvelle constitution, sous l'impulsion du roi Mohammed VI et après quelques mesurettes inefficaces et ne répondant en rien aux attentes profondes du peuple marocain, la situation économique du pays ( classé 139 ème dans le rang des pays les moins développés ), plonge le Maroc dans le rouge
Et les problèmes soulevés par la jeunesse marocaine prennent de l'ampleur.
Au Maroc, après l'essoufflement du Mouvement du 20 février, infiltré par les gauchistes, les islamistes Qaimistes et les associations catégorielles comme Mithli et MALI ( homos et bouffeurs du Ramadan ), plus rien ne se dresse face aux appétits des corrompus et aux manoeuvres politiciennes de partis dépassés par les événements.
Le pouvoir marocain avait, avec les événements du printemps arabe et les protestations de la jeunesse marocaine, une bonne opportunité de relever les vrais défis et d'opérer les réels changements.
Il a préféré cacher sa tête dans le sable et attendre que le Chergui se calme. C'est une stratégie néfaste qui ne peut qu'engendrer d'autres formes de protestations.
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