vendredi 23 décembre 2011

Et si ...

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Diplomatie parallèle...?
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Les associations et les cadres, agissant en milieu marocain d'Europe sortent très frustrés et même très amers de la récente campagne des "changements" politiques au Maroc, intervenus depuis mars 2011.

Les politiques marocains viennent de leur jouer la même partition que celle qui leur a été jouée après le discours royal de novembre 2005, lorsque Mohammed VI avait pris l'engagement solennel d'accorder aux MRE ( Marocains résidant à l'étranger ), le droit de vote lors des élections législatives de septembre 2007

Ils n'ont pas voté en 2007 et n'ont pas eu accès au scrutin de novembre 2011.

Pourtant, la nouvelle constitution, votée en "masse" par les Marocains tant de l'intérieur que de l'étranger, ne laisse planer aucune ambiguïté à ce sujet: le droit de vote et d'éligibilité est bien coulé en articles constitutionnels, depuis l'adoption de ce texte fondamental.

Les questions techniques ( circonscriptions à l'étranger, problèmes logistiques etc...) ont à nouveau été invoquées pour refuser ce droit aux MRE. Exactement comme en 2007.

Cette situation a provoqué un vrai choc au sein des associations et des cadres de la diaspora marocaine à l'étranger.

Beaucoup de ces cadres et associatifs s'engagent aujourd'hui, dans une réévaluation de leurs liens avec le pouvoir politique marocain. Et beaucoup expriment leur désappointement face à ce mépris manifesté par les décideurs marocains.

Certains n'hésitent pas à s'engager ouvertement dans une dynamique d'éloignement des causes fondamentales du Maroc qu'ils avaient pris à coeur de défendre et de promouvoir.

Il n'est pas rare depuis le 25 novembre, d'entendre des cadres, qui étaient depuis toujours, engagés dans la promotion des intérêts du Maroc, annoncer leur retrait de ce combat.

"Les fonctionnaires payés pour ce faire,
disent ils, et les "repentis" du Polisario, rentrés au Maroc pour obtenir des fonctions de très haut niveau, n'ont qu'à prendre en charge la défense de ces intérêts".

Sans aller jusqu'à entériner une totale rupture avec les détenteurs du pouvoir décisionnel au Maroc, on peut affirmer, sans risque de se tromper, que la diplomatie dite parallèle, a pris un sacré coup et, à ce niveau, rien ne sera plus comme avant.

Pourtant, Dieu sait si les Marocains résidant à l'étranger, ont oeuvré sans compter, pour porter sur le devant de la scène européenne, la promotion des causes " sacrées" de leur pays d'origine.

Ils n'ont nullement été reconnus, pour ce travail assidu et bénévole.


Hormis une poignée d'irréductibles courtisans, adeptes de la courbette et du baisemain, la plupart des militants marocains d'Europe, actifs dans les divers domaines de la vie politique, sociale ou culturelle, entérinent le rejet, par les décideurs, de leurs sacrifices et de leur loyauté à l'égard de leur pays d'origine.

On leur avait promis ( discours royal de novembre 2005 ) l'élection démocratique et transparente, d'un Conseil SUPERIEUR de la communauté marocaine à l'étranger , ils ont eu droit à un bidule consultatif, sans âme, présidé par un illustre inconnu, Driss El Yazami.

Un bidule qui leur coûte, annuellement, la bagatelle de 5 milliards de dirhams, dilapidés en réceptions somptueuses, voyages en groupes dans les quatre coins du monde et publications à reliures dorées, juste bonnes à garnir les étagères des ministères et autres Fondations.


On leur avait promis une participation au vote en 2005 ( discours royal ), cela est resté une promesse non tenue. Et on leur a dit, que cette fois ci, ce vote, inscrit dans la constitution, allait leur être octroyé....Nada, rien, walou, .

Circulez, il n y a rien à voir .



Et si....


Et si toute cette affaire ( 20 février et tutti quanti ) n'était qu'une grande manipulation de ceux qui, à l'arrivée, ont réussi, à passer le cap du Printemps arabe, sans trop de dégâts?

Et si le 20 février n'était que le prétexte pour faire semblant de changer le visage politique et institutionnel du Maroc, sans toucher à l'essentiel.?

Et si le 20 février et le reste, ne devait être qu'un écran de fumée, qu'un leurre, pour donner l'impression de procéder à des changements et se débarrasser de certains acteurs de la politique, qui ont déjà montré leur inaptitude à marcher avec leur temps?

La preuve ?

- L'arrivée au pouvoir des islamistes du palais, plus royalistes que le roi,

- La fin de la récréation sifflée pour les activistes du 20 février qui annoncent vouloir donner sa chance, à Benkirane,

- Le départ du 20 février, d'Al ADL Wal Ihsane, promis à une prochaine légalisation,

- Le retrait d'Al Himma, qui a bien réussi son pari d'installer pour de bon, le PAM, dans le jeu politique...


C'est, diront certains, de la pure science fiction. D'autres attribueront cela à l'imagination débordante de l'animateur du blog Bruxellois, surement

Qui vivra verra ....

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