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Le 13 mai 1989, je reçois un coup de fil d'un ami de France, m'annonçant qu'Arezki Dahmani, président de l'association France Plus, envisageait, dans les jours qui allaient suivre, d'effectuer un cours séjour en Belgique, pour y rencontrer des Belges issus de l'immigration, afin de leur parler de l'expérience de France Plus et voir avec eux, s'il existe une volonté de mettre sur pied, en Belgique, une structure citoyenne et de participation politique, semblable à l'association de Dahmani.
Dahmani était aussi prof à la Sorbonne et son action citoyenne visait à encourager les jeunes beurs de France, à s'inscrire sur les listes électorales - le vote n'étant pas obligatoire Outre Quiévrain -.
A cette époque, j'occupais la fonction d'attaché de cabinet auprès du ministre président de la Communauté française, Valmy Feaux.
Le jour suivant, Dahmani me communique par téléphone, son arrivée à Bruxelles, dans les deux jours qui suivaient le contact.
Il me demande de l'aider à rencontrer des Belges issus de l'immigration arabe et également des hommes politiques belges de premier plan.
Il émit également le souhait de rencontrer la presse belge durant son séjour.
Les premières personnes que je contacte, dès la réception de ce coup de fil, étaient Mohammed Ifkirine, actuellement propriétaire de la Casbah d'If à Marrakech, Chater Mohamed, traducteur auprès des tribunaux bruxellois et accessoirement marchand de crus marocains à Bruxelles ainsi qu'Izirri Abderrahim, engagé au sein du service de la famille de la commune de Saint Josse.
A ce stade, il n'était nullement question de fonder une quelconque association, susceptible de regrouper les Nouveaux Belges.
Le groupe, ainsi constitué, avait une seule mission: rencontrer les dmandes d'Arezki Dahmani.
Ainsi et en 24 heures, cette cellule, avait pris toutes les dispositions pour tenter de satisfaire ces demandes.
Lors de son séjour, Dahmani avait pu rencontrer les présidents de partis tels que feu Jean Gol (PRL), Guy Spitaels ( PS ), Gerard Deprez ( PSC ) et des dirigeants d'Ecolo bruxellois.
Il put également présenter à l'IPC, à des journalistes francophones, les objectifs de son organisation et un éventail de ses activités.
Et à l'issue de ces contacts, notre petit groupe s'était efforçé de réunir quelques éléments actifs, au sein de la communauté marocaine de Belgique.
Au lendemain du retour en France d'Arezki Dahmani, le groupe ayant accueilli le militant français, décida d'ouvrir un débat autour de l'engagement politique et citoyen des nouveaux Belges, dont le nombre était encore très limité.
Ainsi, furent invités à participer à ce débat, Ahmed Dadi, Abdelilah Edial, Viorica Iliescu, Adel Fakih et Rachida Draoui.
Plusieurs rencontres eurent lieu au sein du groupe qui décida de mettre sur pied, une structure, semblable à celle de France Plus.
Une structure dont l'objectif principal et unique devait consister à encourager les Marocains de Belgique, à accéder à la nationalité belge et promouvoir la participation politique de ce public au sein des partis démocratiques.
Dans un premier temps, l'appellation Belgique Plus fut adoptée par le groupe. Mais très rapidement et après avoir analysé la spécificité fédérale de la Belgique et le rôle des communautés et des régions, une majorité des fondateurs de l'association optèrent pour l'appellation ,"Démocratie Plus", association des Nouveaux belges en communauté française de Belgique.
Quelques éléments, non convaincus par cette option, se retirèrent de la structure Démocratie Plus et décidèrent de maintenir l'option Belgique Plus.
Les actions médiatiques et publiques de Démocratie Plus, allaient progressivement, intéresser de très nombreux Nouveaux Belges.
Les adhésions se multiplièrent. La direction de l'ASBL décida de mettre en chantier des formations à la citoyenneté et à la connaissance des rouages de fonctionnement de la société belge.
Ces formations bénéficièrent de l'apport très important du CRISP et de son directeur Monsieur Xavier Mabille.
Ainsi, des dizaines de membres de l'association D+ purent accéder à ces informations et à ces formations.
Vers la fin de l'année 1990, le conseil d'administration de D+ au sein duquel j'assurais le secrétariat général, opta pour des structures décentralisées.
Ainsi, le Montois Mustapha Akkouz, qui avait rejoint D+ quelques mois après sa sortie publique, accepta de fonder la section montoise de l'association.
Des membres liégeois ayant rejoint D+ après cette sortie publique de l'association, entreprirent de créer la section liégeoise de D+
Et au début de l'année 1991, de nouveaux intervenants rejoignirent D+
Parmi eux; Ahmed Medhoune, l'actuel échevin ten noodois, Ahmed El Ktibi, Mohammed Mahou, Rachid Bathoum, Noury Bennsalah et d'autres personnes actives en milieu immigré marocain
Une permanence d'accueil ayant pour tâche d'aider les demandeurs d'accès à la nationalité, fonctionnait à plein régime au sein des locaux de D+ ( rue de l'Union, à Saint Josse ).
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