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Dostour ? Quelle constitution ?
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Dès les premières manifestations au Maroc, du mouvement du 20 février, le roi Mohammed VI, comprit l'intérêt qu'il y avait à désamorcer, au plus vite, la vague de protestations qui tendait à faire tâche d'huile dans le villes du royaume.
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3 semaines à peine après la première démonstration de rue du 20 février 2011, le chef de l'état marocain, prononce un discours, par lequel il prit l'engagement de soumettre à référendum, le projet d'une nouvelle constitution.
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Une nouvelle constitution que le souverain voulut "audacieuse", car n'éludant pas la remise en question de certaines prérogatives du roi lui même.
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A cet effet, il installe une commission d'experts qu'il charge de rédiger ce projet.
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Premiers couacs: les membres de cette commission sont choisis par le roi et peu de personnes, non proches du palais, furent désignés pour y siéger.
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Le Mouvement du 20 février rejeta l'invitation de cette commission, refusant de jouer dans cette farce, dont les résultats et autres conclusions, n'apporteraient, selon les Févrieristes, aucun changement fondamental, quant aux règles du jeu politique, en vigueur au Maroc.
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Le texte qui sera présenté au suffrage du peuple ( les Marocains du monde avaient participé pour des prunes, puisque leurs suffrages recueillis en Europe, furent jetés à la poubelle ), alla donner grandement raison aux contestataires, puisque sur la question des prérogatives royales, rien de bien neuf ou de bien "audacieux" ne fut apporté par le texte adopté.
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En revanche, sur les sujets intéressant la justice, les libertés, les droits de citoyens face à l'abitraire, la parité homme femme, les Marocains du monde..., il serait injuste d'affirmer que les textes proposés, par réferendum, le 10 juillet 2011, n'aient pas apporté des avancées significatives aux aspirations et attentes des larges couches du peuple marocain.
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Bien plus tard, Il y eut les élections anticipées du 25 novembre. A l'issue desquelles, comme l'avait affirmé le texte constitutionnel, proposé au vote de peuple, le roi nomma un premier ministre, issu du parti ayant obtenu la majorité lors du scrutin.
Mais il a bien tenu à faire chapeauter les principales compétences ministérielles, par la présence de minsitres, choisis par lui
Probablement pour contrôler l'action des ministres issus de urnes ou courcircuiter leurs initiatives.
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6 ministres de souveraineté, furent ainsi imposés par le souverain, au premier ministre.
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De longs mois se sont écoulés, depuis ces événemets.
Et à ce jour, les engagements pris par tous les partis politiques, depuis qu'ils ont applaudi à l'adoption de la nouvelle constitution, demeurent lettre morte.
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En effet, malgré les louanges chantées, en son temps, à la gloire de cette constitution, jugée "historique", par toutes ces formations et la promesse de se pencher sans délai, après les élections du 25 novembre 2011 ( on est en mars 2012 ), sur la traduction, en textes de loi, de cette même constitution, rien, à ce jour, n'a été fait en ce sens.
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Le gouvernement Benkirane est par trop occupé à chercher des solutions aux problèmes sociaux et politiques, requérant l'urgence et n'a pas le temps de penser à la mise en place de commissions ad hoc, dont la tâche, serait d'examiner les dispositions contenues dans la constitution.
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Le parlement, présidée par un Istiqlalien des plus réactionnaires, ne semble pas, lui non plus, pressé par le travail consistant à couler en textes de lois, les lignes générales du texte fondateur, voté par référendum, le 10 juillet 2011.
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Lorsqu'on sait que nombre de ces dispositions, n'avaient pas été accueillies avec joie, et c'est un euphémisme, par les différents partis politiques et par le Palais, l'on comprend toute la tiédeur de la classe politique, et son peu d' empressement à entamer la mise en route de l'examen de ces textes.
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Hypocritement et par peur de ce qu'en pensera le roi, auteur du projet de la constitution, tous les partis de la place, opposition comme majorité, avaient applaudi cette constitution.
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Mais dans la réalité, les réserves de ces partis étaient multiples.
Le PJD, avalant très difficilement la constitutionalisation de la langue amazigh, que Benkirane avait qualifié de "chinouiya" et trouvant très peu à son goût, la mise sur pied d'égalité, de toutes les croyances au Maroc.
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L'Istiqlal, héritier de la doctrine conservatrice et fondamentaliste d'Allal El Fassi, avait exprimé, du bout de la langue - on ne dit pas "non" au roi - sa satisfaction aussi, lors de l'adoption de la constitution, mais n'avait pas caché, en coulisses, son irritation face l'égalité de traitement constitutionnel entre l'arabe et l'Amazigh.
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On peut évoquer, plus en avant, les expressions des différentes réserves, émanant des partis, pour expliquer l'actuel freinage, mis pour l'examen des textes de la constitution, il reste une réalité concrète: aucune commission ayant pour tâche, la mise en route de cet examen, n'a vu le jour, en ce début mars 2012.
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Et quand on sait que la première page, celle de la table des matières, du rapport de la commission de la régionalisation avancée, n'a pas, à ce jour, été consultée, alors que la commission ayant réalisé ce travail, avait remis ce rapport au roi, il y a plus de 10 mois, on comprend que la pratique des grandes annonces creuses et des effets de manche constitituent, au Maroc, une règle de fonctionnement des institutions, la monarchie y compris.
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En conséquent, et pour ce qui concerne, pour l'exemple et nullement pour l'exhaustivité, les articles constitutionnels, relatifs à la participation politique des Marocains du monde, on peut parier que d'ici à la date des élections de 2016, rien n'aura été applani, pour mettre en pratqiue ces dispositions.
Et l'on dira encore une fois, que les questions pratiques, susceptibles de permettre cette participation, n'ont pas encore été examinées.
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Pour cela, il n y a qu'à faire confiance à Driss El Yazami. Car, le plus grand adversaire de l'exercice de ce droit, sait que dès lors que les Marocains du Monde, disposeraient de leurs propres élus au parlement de Rabat, c'en sera fini des magouilles du président du CCME, des petits arrangements entre copains au sein de la Fondation Hassan II et de toutes ses officines, s'"occupant des questions des MDM"
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La constitution a été promulguée pour une seule raison; tenter de ramener le calme dans les rues marocaines, suite au déclenchement du Printemps Arabe.
Nul parmi les Politiques au Maroc n'était demandeur du rabotage des prérogatives du roi.
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Et nul n'est pressé aujourd'hui, de changer les règles en cours, depuis des décennies; règles favorisant la gabegie, les détournements des fonds publics et la corruption.
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Tout le reste n'est que littérature.
Un simple avis:
Et si l'élection de Benkirane, contre toute attente, en 2007, à la présidence du PJD, faisait partie d'un plan bien huilé, destiné à amenr les islamistes au pouvoir, avec Benkirane, plus royaliste que Mohammed VI, comme premier ministre ?
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