dimanche 22 juillet 2012

Je hais Tanger


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A u secours, ils tuent Tanger!!! 
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Les millions de tonnes de briques, de sable et de béton, posées dans une anarchie indescriptible, sans aucun respect pour l'esthétique ou l'urbanisme, rendent la ville de Tanger de plus en plus dégoûtante et rebutante.


Il faut quitter la ville, et pousser bien loin, pour espérer trouver un peu de végétation. Les bulldozers massacreurs de tout ce qui reste de verdure, continuent leur oeuvre destructrice des espaces et zones verts qui faisaient jadis le bonheur des Tangerois et des visiteurs étrangers.


Les hauteurs, de moins en moins boisées de R'milat, voisine de la montagne, où crèchent les richissimes Cheikhs du Golfe, sont aujourd'hui dans l'oeil du cyclope. 


De curieux incendies sont boutés de temps à autre, dans cette belle zone, diminuant ainsi, chaque fois, les espaces encore verdoyants.


La belle hauteur de Rah Rah, située à proximité de la vallée dite California, perd de plus en plus et de manière inéxorable, les milliers d'arbres qui attiraient, en été, les familles tangéroises, à la recherche de fraîcheur et  de calme.


Non loin de là, des hôtels et des banques ont poussé dans la zone jadis boisée de Boubana, là où se trouve le cimetière des animaux, en ruine, et déjà convoité par des promoteurs immobiliers sans scrupules.


La Corrienda, centre hippique centenaire et le Golf de la ville sont déjà invisibles à l'oeil nu, tant le béton les a totalement escamotés 


Partout à Tanger et dans ses environs, la suprématie des grues et des bulldozers, terrasse ce qui demeure encore vert.


Et ce sont des Tangérois, des dignes fils de la ville, qui ont commencé ce massacre.


Des édiles municipaux sans foi ni loi, comme Khalili jadis, Bouhriz, Bakhat et autres ingénieurs municipaux et même parlementaires, devenus promoteurs immobiliers, qui ont initié la défiguration de "leur" ville. 


Ce sont eux qui ont accordé les milliers d'autorisation de bâtir, là où construire équivalait au déracinement d'une zone verte, une foret ou un bois.


Et ils se sont servis au passage, en lots importants de terrains...à bâtir. 


Si l'oeuvre destructrice de l'environnement tangérois devait continuer à cette vitesse - rien ne permet de douter de cette "dynamique" - dans 5 ou 10 ans, aucun arbre ne sera visible à l'intérieur de la ville ou dans ses environs.    


Ils tuent Tanger, ma Tanger...

2 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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  2. Tu parles de qui des trois noms cités dans ce post ?

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