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Ils montent sans cesse et commencent à faire peur
.20.000 militantes et militants islamistes assistent depuis hier, au Premier Congrès de participation au Pouvoir, du Parti de la Justice et du Développement, à Rabat
Seul l'actuel premier ministre Benkirane et président en exercice du parti, se présente à sa propre succession, à la tête de la formation islamiste.
Et cela contrairement à tous les usages connus et reconnus dans les vraies démocraties, puisque le secrétaire général d'une formation politique, se doit en toute déontologie et transparence, céder sa place, sitôt parvenu à la tête d'un gouvernement.
En saine logique démocratique, si le parti a pour rôle d'appuyer le premier ministre, issu de ses rangs, il doit également porter un regard critique sur l'exercice du pouvoir exécutif.
Dans le cas d'espèce, les islamistes marocains au pouvoir, ne semblent pas s'embarasser d'un "détail" si infime.
Aucun parti politique de la place n'est aujourd'hui en mesure de mobiliser autant de monde dans ses congrès.
Les partis de gauche ( PPS ex communiste et USFP social démocrate ), ne mobilisent, à tout casser, que quelques centaines d'apparatchiks et autres clients khoubzistes, incrustés au sein de l'appareil de l'état marocain.
A l'actuelle "messe" islamiste, plus de 100 MRE, venant des quatre coins de la planète, participent aux travaux du congrès.
En parfaite intelligence avec le Palais, les islamistes au pouvoir ouvrent de plus en plus de dossiers liés à la corruption politique, dossier dans lesquels sont impliqués d'anciens ministres.
Les deux dossiers les plus percutants de l'heure, sont ceux incriminant le "socialiste" Khalid Alioua, de l'USFP, qui s'est servi, du temps où il était ministre, dans les caisses de l'état marocain, ainsi que celui lié à une obscure et plantureuse compensation que s'octroyait l'ex ministre des finances et actuel président du Parti des indépendants ( droite marocaine ), le sieur Mezouar.
Ces deux dossiers ont abouti entre les mains de la police et de la justice marocaine par la volonté de l'actuel ministre PJD de la justice.
Cette inculpation porte un coup très dur au parti de l'"ami du roi" le sieur Fouad Ali Al Himma qui avait tout fait pour placer Mezouar à la tête du Parti des indépendants, afin de renforcer l'aile Makhzanienne de la droite politique marocaine.
Si sur le plan de la lutte contre la corruption, les islamistes semblent marquer quelques points, il en va tout autrement du volet des libertés publiques.
Les islamistes, avec en pointe, la seule ministre femme du gouvernement, appuient sans réserves, les appels extrémistes tendant à renforcer les les condamnations et autres tabous tels que la pratique sexuelle hors mariage ou le maintien de l'article de la loi condamnant la mineure violée à épouser son violeur.
Pendant ce temps, un terrible rapport d'une commission parlementaire marocaine vient de tomber: celui relatif à la situation désastreuse prévalant au sein des prisons du royaume.
Le rapport pointe l'existence de viols, de la corruption au sein de ces prisons. Il relève pour la première fois, l'existence de réseaux de prostitution masculine au sein de ces établissements ainsi que la propagation de maladies sexuellement transmissibles, dont le SIDA.
Des détenus violés ainsi que des personnes incarcérées témoignent dans la presse, à visage découvert, des graves dysfonctionnements qui touchent la plupart des prisons marocaines, où la surpopulation devient étouffante.
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