lundi 20 août 2012

Une semaine au Maroc: (1)

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Un pays de "Oufs"
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Premier récit: Otages dans un bateau.
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Le 16 août 2012, à 17 heures, avec un millier de personnes, Marocaines comme Européennes, j'ai pris le bateau à la petite ville espagnole de Tarifa. 

Le trajet de la traversée est plus court ( 1 heure ) que celui entre Algeciras et Tanger Med ( 1h 40 mn ).

Mon ami Abdeslam et moi même, avons effectué un très agréable trajet entre Bruxelles et Tarifa, avec une nuit à Madrid ( A Aranjuez ) .

Puis, arrivés à Tarifa, nous prenons le bateau reliant le petit port de la ville à Tanger.

Le ferry était plein à craquer. 100 véhicules de divers gabarits purent être parqués dans la soute du bateau. Et des centaines de piétons.

Comme d'hab, il fallait faire la file dans le bateau pour le contrôle policier. 

Mais personne n'a informé les passagers de l'existence de deux bureaux de contrôle: l'un ( premier étage du ferry ), destiné à contrôler les documents des véhicules, venant de l'étranger et le second s'occupant de la vérification des passeports des passagers.

Et donc, les personnes se présentant au contrôle " Cars only", après avoir poireauté durant plus d'une heure dans la file, se voyaient refuser, par l'unique policier de faction à ce poste, le contrôle de leur passeport. 

Et donc, ils devaient, après avoir subi le long contrôle véhicules, descendre d'un étage, pour se mettre dans la longue file, pour la vérifictaion de leur passeports.

De ce fait, lorsque le ferry arrive à Tanger, plus de la moitié des passagers n'avaient pas encore terminé les opérations de  contrôle de leurs passeports. 

Tout cela dans une chaleur plus qu'étouffante.

Les policiers décidèrent, que tant que le dernier passager à contrôler n'avait pas obtenu le cachet d'entrée sur son passeport, personne ne pouvait quitter le bateau. 

Même pas les passagers qui avaient terminé le long périple des files "véhicules" et "Passeports".

Le ferry, portes fermés, dut demeurer près de 2 heures à quai, alors que la plupart des passagers étaient en règle de cachets "passeprot et papiers de véhicules".

Cela criait dans tous les sens, les enfants et même les bébés pleuraient pendant que les mamans demandaient de pouvoir quitter le bateau, se trouvant depuis plus de 2 heures, à quai 

Les trois flics affectés à ces opérations de contrôle (1 au 1er étage et 2 au rez de chaussée), étaient intraitables: tant que le dernier passager n'aura pas été contrôlé, personne n'était autorisé à quitter le bateau, devenu un véritable fournaise et un centre de rétention pour des familles ayant effectué des milliers de kilomètres, pour rentrer au Maroc.

Un vrai calvaire et une véritable hogra ( humiliation).

C'est comme si l'on voulait dire aux MRE : Désormais vous ètes au Maroc, et il va falloir vous y adapter.

La sortie des véhicules s'effectua dans un concert de klaxons infernal. 

Avant de subir un second contrôle sur le quai du port de Tanger.

En plus de l'heure passé dans le ferry, nous fumes pris en otages durant trois heures supplémentaires, par le bon vouloir de la police affectée aux opérations de contrôle.

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Deux jours plus tard, la presse marocaine nous apprit que le Roi Mohammed VI venait d'effectuer, au port de Tanger Med, une véritable opération Coup de poing: 130 douaniers et policiers furent relévés de leurs fonctions et sommés de s'expliquer au sujet de leurs comportements inhumains à l'encontre de MRE, rentrant au pays.

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