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A contresens de l'histoire...
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Au moment où les changements intervenant au Maroc, sont suscités essentiellement par la jeunesse de ce pays.
Le 20 février, qui fut à l'origine de l'accélération de ces changements, fut une dynamique jeune et rafraîchissante.
Au moment où la population marocaine compte près de 55 % de jeunes de moins de 30 ans.
Voilà l'USFP ( Union socialiste des Forces populaires ), un parti politique se proclamant de gauche, qui depuis près d'une année, se penche sur l'organisation de son 23 ème Congrès.
Lequel congrès est prévu essentiellement pour la mise en place d'une "nouvelle" direction de la formation.
La préparation de ce congrès est prise en main par un groupe de "vieux" dirigeants de ce parti, parti qui s'est vidé de sa substance jeune et populaire.
Ce groupe de dirigeants croulants et séniles pour certains d'entre eux, s'est arrogé le monopole intégral de cette préparation et cherche à imposer à la tête de l'USFP, un secrétaire général, faisant partie de ce club de vieillards.
Le secrétaire sortant, Radi Abdelouahid, dont l'âge vient de franchir les 80 ans et qui est membre du parlement marocain, sans interruption, depuis 1963, ne veut pas lâcher le morceau.
Radi fut, plusieurs fois, ministre et président de la Chambre.
Ce très grand néo féodal, propriétaire foncier et terrien de la région très agricole du Gharb, a décidé de quitter le secrétariat général du parti mais tient à ce que cette fonction soit confiée à l'un de ses protégés, membre de son club de vieillards.
Ou à l'un des dirigeants se situant dans la ligne des membres de ce club.
Radi, à qui beaucoup de membres de son parti ont accolé le sobriquet "AL ARADI - LES TERRES ", pour sa boulimie relative à la possession des terres agricoles, n'a jamais éprouvé une gêne à siéger au sein du parlement marocain même lorsque la direction de son parti était pourchassée et emprisonnée durant les années 60 et 70 du siècle passée.
Et même lorsque Driss Basri, l'ancien ministre de l'intérieur de feu Hassan II avait ordonné l'arrestation de feu Abderrahim Bouabid, ancien secrétaire général de l'USFP.
Radi est candidat au Guiness book, comme le plus ancien parlementaire de la planète.
C'est ce dirigeant "socialiste" qui dicte sa loi au sein de l'USFP pour décider si c'est Oualaalou ( 71 ans ) ou Driss Lachgar, poulain de Radi ( né en 1954 ), qui lui succédera à la tête du parti.
Un autre ex secrétaire général du parti, le croulant Mohammed El Yazghi, dont l'âge n'est pas loin de celui de Radi, s'associe à son alter ego, pour imposer un secrétaire général issu de ce club.
En attendant, les dirigeants actuels de l'USFP qui réclament, sans rire, des changements au pouvoir marocain, sont devenus aujourd'hui, des chefs d'une formation stérile, figée, sans base, sans jeunesse et sans programme.
Ce parti constitue sur la place politique marocaine, un club de vieux dont le souci unique et prioritaire est de faire parti des institutions afin d'émarger aux retours en terme de faveurs et de mandats grassement rémunérés.
Accusé de corruption et de détournements de biens publics, l'un des dirigeants de ce parti ( Khalid Alioua ), ministre au sein du précédent gouvernement, croule aujourd'hui en prison.
Mehdi Ben Barka, qui fut assassiné en plein coeur de Paris en 1965, doit aujourd'hui se retourner dans sa tombe face au désastre que traverse le parti qu'il avait construit à la fin des années 1950.
Le drame de l'USFP réside dans la mainmise de ce petit club sur le fonctionnement de ce parti depuis près de 20 ans.
Ce qui a eu pour effet de vider cette formation de sa substance jeune et militante.
Après Radi, Ouaalalou, El Yazghi...les mouches
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