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Les scénarios du pire pour le président écarté, Mohamed Morsi et pour le monde arabo musulman?
1- Echec manifeste de l'opération visant à faire taire ses partisans.
La tentative de faire taire les partisans du Dr Morsi, dont le nombre et la détermination ne font qu'augmenter, est manifestement un grand échec pour l'armée égyptienne et ses soutiens arabes et occidentaux.
Les Américains et leurs satellites dans la région misaient sur cette mise à l'écart du président Morsi, pour amener les Frères musulmans égyptiens à de meilleures dispositions, afin de trouver des arrangements avec l'armée égyptienne, auteure du coup d'état militaire. Ce pari ne s'est pas révélé gagnant.
2- Lavage de cerveau et pression psychologique
C'est plus que probablement l'opération dans laquelle sont actuellement engagés les spécialistes de très nombreux services d'experts égyptiens, arabes, israeliens et occidentaux, des services occupés à convaincre l'ex président égyptien, soumis à un total isolement, et ignorant sûrement que des millions de gens réclament son retour, à apparaître sur les écrans des télévisions, pour annoncer sa décision de se retirer "volontairement" de" la bataille pour le retour à la légitimité démocratique.
Ce scénario, s'il se réalise, mettrait, selon les nouveaux maîtres du pouvoir en Egypte, un terme définitif à la protestation des foules, réclamant la ré instauration du régime ayant précédé le coup d'Etat militaire.
Et discréditerait par la même occasion, aux yeux de la population, le principal acteur de ce régime déchu.
3- Le docteur Morsi "se suicide"
C'est le scénario du pire. D'autres cas de ce genre se sont déjà produits par le passé.
Pour ce genre de scénario, il suffirait de faire confiance aux services secrets de tous les états opposés actuellement au retour de la légitimité en Egypte.
Ce "suicide", on le pense bien, ne convaincrait ni les adversaires du président Morsi, encore moins ses partisans qui défilent nuit et jour dans les rues et les places des grandes villes d'Egypte.
Il aurait pour conséquence de provoquer de très graves troubles, voire des soulèvements populaires en Egypte et dans nombre de pays musulmans: Tunisie, Yemen, Gaza, Jordanie, Soudan, Lybie, Mauritanie, et dans une mesure plus limitée, au Maroc et en Algérie.
L'avènement d'un tel scénario, qui déboucherait sur un bain de sang, sera du pain béni pour tous ceux, qui depuis longtemps, souhaitent mettre un terme à la montée irrésistible des Frères musulmans et à leur arrivée au pouvoir, dans nombre de pays arabes.
A coup sûr, le Mouvement des Frères musulmans égyptiens, poule pondeuse de toutes les formations satellitaires fondamentalistes du monde arabo musulman, paierait très cher, son probable soulèvement inévitable contre l'armée, auteure de l' "assassinat", masqué en suicide de leur président.
Et ce serait très probablement le retour à la case départ pour Frères musulmans, avec la clandestinité et la pratique du terrorisme.
Ce qui n'est évidemment pas souhaitable pour un monde, confronté à la misère, à l'ignorance, aux divisions ethniques et culturelles et à la violence sous de multiples titres et formes
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