E lle ne sera pas réintégrée au CDH  », a affirmé Benoît Lutgen ce jeudi soir en prime sur la RTBF face à François De Brigode et Johanne Montay. 

Confronté aux questions que lui a adressées Mahinur Özdemir via une vidéo, depuis la Turquie, le président du CDH a réitéré son point de vue. La non-reconnaissance du génocide arménien par « l’ex-députée » est inacceptable pour le parti.

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Si dans cette vidéo, Mahinur Özdemir déclare qu’elle déposera ce jeudi un recours devant le bureau politique du CDH pour contester son exclusion du parti, datée du vendredi 29 mai, l’annonce n’a pas semblé inquiéter Benoît Lutgen. La démarche suivra son cours, mais aurait visiblement peu de chances d’aboutir.

Allez-vous convoquer les autres membres Belgo-Turcs du CDH concernant le génocide arménien ? Posée par Johanne Montay, la question émanait de la vidéo d’Özdemir, qui s’est demandé si Benoît Lutgen allait convoquer «  l’ensemble des mandataires Belgo-Turcs  », ou uniquement «  les femmes de moins de trente-cinq ans  ».

«  Ils ont tous signé la charte de déontologie du parti. Je ne vais pas faire passer tout le monde pour reconfirmer  », a fini par répondre le président du CDH.

Pour rappel, Mahinur Özdemir a elle aussi signé cette charte qui reconnaît le génocide arménien, mais a ensuite laissé planer le doute sur sa sincérité, jusqu’à ce qu’elle ne soit convoquée par le comité de déontologie du parti et qu’il lui soit demandé de confirmer son point de vue par oral. Elle avait alors refusé de reconnaître le génocide à voix haute.

«  Je suis persuadé que s’il y avait cent mille Belgo-Arméniens en Belgique et dix mille citoyens d’origine turque, tout le monde irai déposer une résolution  », a également déclaré Benoît Lutgen, dénonçant à nouveau le manque de clarté de certains partis sur la question, et insinuant des prises de positions guidées par l’électorat.

«  Je regrette l’ambiguïté du ministre des Affaires étrangères (Didier Reynders) », a t-il ajouté, faisant référence à la défense de Mahinur Özdemir . 

Mais ne risquez vous pas, avec tant d’intransigeance, de voir se former un parti turc ? 

«  Je ne vais pas jouer avec les valeurs de mon parti a cause de ce risque-là  », a rétorqué Benoît Lutgen aux journalistes.

Et de conclure que rendez-vous est donné à la Chambre pour discuter le texte «  pas très clair » du gouvernement sur la question du génocide arménien.

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Commentaire de Bruxellois surement

Le PS courbe le dos pour laisser passer la tempête. Mais les dégâts seront plus importants s'il ne réagit pas rapidement à expulsant ses négationnistes.

Des listes turques verront le jour en 2018 et perturberont sérieusement les équilibres politiques dans deux communes bruxelloises: Schaerbeek mais surtout Saint Josse.

Dans le cas de Saint Josse, soit c'est Kir qui mènera sa propre liste aux communales et aux régionales après son éviction du PS à l'issue de vote prochain de la résolution fédérale reconnaissant le génocide arménien, soit ce seront d'autres acteurs turcs qui se chargeront de présenter ces listes.

Mahinur qui est out of the record, fera à coup sûr partie d'une liste quelle qu'elle soit et agira surtout par vengeance contre ce qu'elle estime être une injustice commise à son encontre

Ces listes ne donneront rien de conséquent car quand bien même les leaders d'opinion turcs s'impliqueront dans cette dynamique, les électeurs turcs "ordinaires" comme les autres électeurs voteront en fonction de leurs intérêts matériels et point pour affirmer certains principes chers à la Turquie