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Observations rapides....pour un très court séjour
Il serait prétentieux de ma part de chercher en si peu de temps, à cerner les derniers changements intervenus à Casa depuis le séjour que j'y ai effectué l'été passé, tant la ville est énorme.
Najat Lebbar, une amie Casaouiya, est venue me récupérer à ma descente de train à la gare de Casa Voyageurs.
C'est quasi la seule gare marocaine qui n'a pas été rénovée depuis que le roi Mohamed VI a décidé de procéder à la rénovation des gares des principales villes marocaines, voire d'en reconstruire un nombre non négligeable d'entre elles.
Pas d'escalators pour rejoindre les quais, une salle des guichets super étroite et surtout un parking loin de permettre le stationnement des centaines de véhicules qui y prennent place ou tentent de le faire.
A eux seuls, les taxis, petits comme grands, occupent en permanence la moitié de l'étendue de ce parking.
A la gare de Casa, ce sont les taximen qui décident de la destination des passagers descendant de train.
Pour que le passager puisse avoir la chance de monter à bord d'un taxi, il faut que sa destination soit le plus lointaine possible. Les petites distances peuvent toujours se débrouiller.
Cette situation pousse de nombreux passagers ayant famille à Casa; à faire appel aux leurs pour leur déplacement.
Ce qui encombre davantage et considérablement le parking de cette gare.
Mais depuis la mise en service de la ligne de tram desservant le centre ville et d'autres quartiers de la périphérie casablancaise, les taximen ont ramassé un coup des plus durs, dans la mesure où les passagers à "petites distances" peuvent recourir, en dégageant la somme modique de 7 dirhams (6 cents) pour traverser de longues distances qui peuvent les mener vers leur destination, ou à peu près.
Ce qui fait que désormais, je ne me préoccupe plus des taxis pour me diriger vers le lieu de ma destination. Vive le tram.
Najat et son très charmant mari (ancien aiguilleur du ciel à l'aéroport de Casablanca), Farid Bennani furent ravis de ma venue chez eux.
Ma première rencontre avec la très dynamique Najat Lebbar, eut lieu lors de la foire du livre de Casablanca lors de l'édition de 2013.
Mais depuis que Reda, le fils de Najat et de Farid est arrivé à Bruxelles pour y accomplir des études de journalisme, j'ai pu approfondir cette connaissance avec le couple Lebbar - Bennani.
Comme son époux, aujourd'hui à la retraite, Najat est une personne férue de culture et de savoir.
Elle fait partie de plusieurs associations casablancaises de sauvegarde du patrimoine de la ville et notamment celle de Casamémoire, qui organise chaque année, La Journée du Patrimoine de Casablanca
Le site ci après est éminemment instructif pour mieux connaître le précieux patrimoine de la ville e Casablanca
Lorsqu'elle commence à vous parler des monuments et des sites historiques de la ville, menacés de démolition et partant appelés à être conservés et protégés, il est difficile de l'arrêter.
Bien qu'anciennement originaire de Fez, Najat et son mari sont tous deux natifs de Casablanca. Un Casablanca dont ils ont connu les transformations et l'énorme élargissement. Pas toujours positifs.
Rayon transport toujours: Casa n'a pas attendu UBER pour lancer la plus grande libéralisation de la planète en matière d'utilisation de véhicules personnels pour transporter tant les personnes et les biens.
La plupart des campagnards qui descendent sur Casa ont recours à cette formule où se mélangent petits taxis, taxis collectifs (vieilles Mercedes), camionnettes émargeant à ce que les autorités appellent "Annaql Al Mouzdawij ou Transport mixte", dont les chauffeurs propriétaires sont généralement des privés qui ont reçu des autorisations de transport de personnes et marchandises et enfin véhicules privés exerçant la "profession" de transporteurs" sans aucune autorisation. Bonjour les dégâts en cas d'accident.
C'est que l'état marocain qui sait la difficulté énorme d'assurer par ses propres moyens de déplacement, des millions de passagers par jour, laisse faire ce système pour éviter des récriminations et des manifestations de mécontentement des Marocains à petits moyens.
Dans les campagnes, ce sont les camions de retour des marchés de villages et même des chariots conduits par des chevaux qui complètent ce dispositif de transport
Le Maroc est en pleine campagne électorale pour le renouvellement des conseils urbains et ruraux.
Cette campagne risque d'être la plus terne de l'histoire du pays, puisque les quelques contacts que j'ai eus avec des jeunes (en tram, dans des cafés ou dans le train), la majeurs partie de ce public ne se sent pas concerné par cette consultation.
Ceci au moment où une majorité de mes interlocuteurs reconnaissent que se seront les islamistes du PJD qui remporteront haut la main ce scrutin
Les gens à Casa sont davantage préoccupés par le quotidien et les difficultés de la vie.
Ils considèrent que tous les partis politiques se battent pour assurer leurs intérêts.
Pour les Casablancais comme pour les Tangérois du reste, seul le roi Mohammed VI constitue le seul et unique recours pour solutionner les divers problèmes du pays
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