J'irais bien y passer une ou deux nuits

 

Hôtel Belle Vue...à Molenbeek

 

 

 

C’est vrai, nous avons hésité… Dans le milieu, on nous a dit que nous étions fous d’investir dans cet hôtel !", lâche Serge Schultz, l’administrateur-délégué de la société Hotelligen.

 

Cet investissement "fou" que l’homme évoque est un hôtel… à Molenbeek.

 

Plus précisément l’hôtel Belvue, inauguré ce mercredi par la bourgmestre Françoise Schepmans (MR), quelques jours après son ouverture.

"Si quelqu’un n’a pas l’audace de développer ce genre de projets dans une commune déshéritée, elle ne sortira jamais du trou", ajoute-t-il, indiquant avoir été séduit par l’aspect social du projet.

Cet établissement hôtelier 3* de 29 chambres, qui se trouve le long du canal, à hauteur de la Porte de Ninove, n’est pas un hôtel tout à fait comme les autres.

Il appartient à… la commune de Molenbeek. Grâce aux subsides européens du projet Feder, l’entité a pu racheter et rénover celui-ci.

Une somme totale d’environ 9 millions d’euros est évoquée. Pourquoi une commune rachète-t-elle un hôtel ? Parce qu’il s’agit d’un des projets de la majorité en place en matière de formation professionnelle.

Favoriser la remise à l’emploi

 

Molenbeek et Hotelligen ont donc signé une convention permettant à cette société d’exploiter l’hôtel à bas coût pendant 10 ans, mais d’y accueillir en échange un grand nombre de stagiaires.

Sont concernées les personnes suivant une formation de femme ou de valet de chambre dispensée dans les locaux voisins de Molenbeek Formation.

"Nous nous sommes engagés à former 115 personnes par an. Il s’agit de stages d’un laps de temps court", annonce Serge Schultz, qui a notamment géré pendant plus de 20 ans l’hôtel Métropole.

Des formations qui répondent aux besoins du secteur hôtelier, d’après l’échevin du Commerce, Ahmed El Khannouss (CDH). "J’ai mis cette formation en place pour miser sur la remise à l’emploi des 18-25 ans", explique-t-il.

Commentaire de Bruxellois surement

A espérer que l'emploi sera davantage destiné à favoriser la compétence qu'à arroser les copains et les grandes familles pourvoyeuses de voix pendant les élections