jeudi 26 juillet 2018

Pourquoi la liste Islam est elle dangereuse, mais...

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...également révélatrice.



Le fondateur de la liste Islam, Redouane Ahrouch, est le successeur du Cheikh djihadiste Ayachi Bassam et du Cheikh islamiste François Bastin




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Ayachi Bassam qui envoya vers le milieu des années 1990, à partir de la Belgique vers l'Afghanistan, l'Irak et la Syrie, de nombreux jeunes Belges après les avoir mariés, fut le premier parrain de Redouane Ahrouch

Venant en 1989 de l'armée belge d'où il fut exclu, le petit caporal, Redouane Ahrouch qui se prend depuis la fondation de la liste Islam, pour un führer au sein de son groupuscule, était lors de son arrivée à la STIB (Société des Transports intercommunaux de Bruxelles), un jeune homme  jovial et point névrosé et excité comme il le deviendra quelques années plus tard.



Il débuta son séjour à la STIB par la fréquentation d'un petit groupe de 4 ou 5 agents barbus qui avaient opté pour un coin discret de la salle de recette du dépôt des bus "Delta", dépôt situé sur la commune bruxelloise d'Auderghem.

C'étaient des salafistes non liés à un quelconque courant structuré ou inféodé à une organisation étrangère.

Ahrouch en revanche, avait fait très jeune, ses classes "primaires" d'initiation au militantisme islamisme auprès du très charismatique Cheikh François Bastin, adjoint à cette époque du Cheikh Bassam Ayachi, qui avait installé son quartier général de recrutement, à un jet d'arbalète de la maison communale de Molenbeek.

Si le franco syrien Bassam disposait d'une vision djihadiste, orientée vers le recrutement en faveur de l'organisation Al Qaeda en Afghanistan, Bastin lui, disposait d'une vision belge de la promotion de l'islam radical.

Il aspirait à introduire en Belgique, la Sharia, dans sa mouture la plus dure. Mais tout en se soumettant aux strictes règles du jeu démocratique.

Au début fut le PCP (Parti Citoyenneté et Prospérité)


La tendance à vouloir introduire des partis islamistes et partant l'islam politique dans le jeu politique belge démarra en 2002, lorsque le Sheikh Bastin fonda le premier parti se proclamant de sa conception radicale de l'islam.

Ce Parti présentera une liste au scrutin fédéral anticipé de 2003, liste qui réalisera, à la surprise générale, un score "honorable" : 8258 voix.

Bastin dépassant en nombre de voix, la majorité des élus musulmans ayant figuré sur les listes des partis démocratiques

Le PCP se scindera par la suite et donnera naissance à ses cotés, sous l'égide de Sheikh Bastin, à un autre groupe islamiste (Le PJM - Parti des Jeunes musulmans). 

Tant le PJM que le PCP présenteront des listes aux élections régionales bruxelloises en juin 2004 et obtiendront quasi le même score (4200 voix chacun). 

Comme on le notera tout au long de cet article, le score obtenu par les partis islamistes en Belgique depuis l'apparition en 2003 du PCP et jusqu'aux dernières communales de 2012, est demeuré presque inchangé.

Par conséquent, il existe dans la durée un électorat stable et fidèle à l'islam radical qui n'est par près de diminuer d'importance, et ce, quelle que soit la formation islamiste qui  sollicite son adhésion

Cet électorat varie entre 8000 et 10000 voix et pourrait connaître une progression en 2018 et 2019 (lire notes en annexe à la fin de cet article).

Analyse:

De nombreux observateurs de ces expériences, ont tendance à minimiser le danger de ces groupes islamistes qui tentent depuis plus de quinze ans de se profiler sur l'échiquier politique belge et bruxellois en particulier.

Ces observateurs qui comparent les résultats électoraux des listes islamistes avec ceux obtenus par des élus "musulmans" émargeant aux partis démocratiques traditionnels, trouvent que la masse des voix (plus de 50000 voix d'après notre comptage) se portant sur les candidats des formations modérées, dépassent et de loin, celle des partis prônant l'instauration de la Charia en Belgique.

Ils ont tort de procéder à une telle comparaison à partir de ces paramètres. Car les choses sont plus complexes qu'il n'y parait.

En effet, si une grande partie de l'électorat de confession islamique qui accorde son suffrage aux candidats "musulmans" des partis démocratiques, le fait à travers d'une adhésion sincère à l'état de droit et aux principes démocratiques qui régissent le fonctionnement de nos institutions, une partie non négligeable de cet électorat, apporte son soutien à des candidats, qui bien que présents sur des listes démocratiques, ne sont pas moins dangereux que ceux figurant sur les listes islamistes radicales.

On peut citer certains candidats bruxellois et même au delà de la capitale, qui ont de tout temps caché leur jeu aux responsables des partis démocratiques qui les ont accueillis, et tenu en privé et dans les lieux de rassemblement des Musulmans, un discours extrémiste et irrespectueux des institutions et des valeurs démocratiques qui constituent le socle de notre système.

A Molenbeek, les élus Ikazbane, El Khannouss et Daif qui cartonnent tant aux communales qu'aux Régionales, distillent des discours contraires à ces valeurs. 

Que ce soit pour ce qui concerne le respect de l'égalité hommes femmes, ou celui relatif la primauté des règles religieuses sur celles de notre état de droit :(Halal dans les écoles, port du hijab...), ces candidats et autres élus PS, Cdh, Ecolo et même MR ou PTB) savent manier le double discours selon qu'ils s'expriment dans les médias ou qu'ils s'adressent en privé à l'électorat musulman.

A Jette, le discours démagogique promu par le vice président du parlement de la Région de Bruxelles Capitale, le sieur Fouad Ahidar et sa fréquentation des milieux islamistes extrémistes (lire article précédent sur ce blog: Kaoutar Fal, espionne ou Mata Hari), indique clairement que des voix extrémistes et islamistes lui sont accordées aux divers scrutins pour lesquels il concourt.



Ces élus et de nombreux autres, siégeant à Saint Josse, Evère, Saint Gilles ou Bruxelles Ville,  qui figurent sur des listes de formations démocratiques, attirent sur leur candidature, des suffrages émanant d'électeurs peu enclins à adhérer avec la franchise et la sincérité voulues, aux valeurs démocratiques et à ceux de l'état de droit.

En conclusion, si l'on additionne les 10000 suffrages qui sont aujourd'hui, la "propriété" des groupes émargeant à l'islamisme et à l'islam radical et ceux accordant leurs suffrages à  des candidats ambigus se présentant sous les bannières de partis démocratiques,  on peut estimer à plus de 15000 le nombre de voix émanant de personnes musulmanes réfractaires au système démocratique et à l'état de droit.

Les 8000 à 10000 électeurs qui s'alignent depuis 2003 et à ce jour, sur les idées obscurantistes des partis extrémistes comme celui dirigé par Redouane Ahrouch, constituent une clientèle hautement loyale qui vote par conviction et partage les idées promues par le parti Islam.

De fait, ces électeurs n'attendent aucun retour de la part de la formation animée par Redouane Ahrouch. Une formation qui ne dispose d'aucun levier au sein des institutions élues pour satisfaire les attentes matérielles de cet électorat. 

Et c'est cela qui rend dangereux une formation comme celle qui s'est choisie le sigle Islam pour signe de ralliement. 

Toutes les actions des pouvoirs publics visant à lutter contre le radicalisme religieux islamique, qui ne prendraient pas en considération l'existence de ce large public dans les dispositifs et les programmes de déradicalisation, sont  vouées à l'échec.

Car, ce ne sont pas seulement les quelques dizaines de jeunes qui prennent le chemin de la Syrie ou de l'Irak qui sont à prendre en charge, mais au delà d'eux, le large public qui adhère aux idées promues par le courant jihadiste et extrémiste.   

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 En 2012: les scores enregistrés par les candidats du parti Islam sont comme suit:   4,13% à Anderlecht (c'est mieux que le PTB et le Vlaams Belang), 4,12% à Molenbeek (c'est mieux que la NV.A et le Vlaamns Belang) et 2,9% à Bruxelles-Ville. A Molenbeek, le candidat du parti Islam, Ait Jeddig Lhoucine, réalise le 6eme score en voix de préférence, tous partis confondus.

 Les responsables du parti avaient été félicités par l’organisation chiite Al Ul-Bayt à l’issue des élections de 2012, puis invités à Téhéran. Une amitié embarrassante pour le petit parti, qui souhaite fédérer les musulmans de Belgique…




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