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...des 130.000 Sans papiers présents sur notre sol ?
Au moment où beaucoup de bonnes âmes en appellent au gouvernement pour promouvoir l'accueil des milliers de réfugiés afghans en s'émerveillant devant la photo de la petite réfugiée sautillant sur le tarmac de Melsbroek, la chappe de plomb est définitivement tombée sur la situation de dizaines de milliers de Sans papiers "classiques", présents pour nombre d'entre elles et d'entre eux depuis de très nombreuses années، sur le sol belge.
A suivre la logique qui anime nos gouvernants dans le traitement des cas de ces "Clandestins", on serait tentés de souhaiter une prise du pouvoir par les terroristes d'Al Qaeda et de l'EI dans les pays d'origine de ces damnés de la terre.
Car, notre humanité ne se réveille que face à l'urgence et aux situations extrêmes et dramatiques.
Or, nous le savons tous, et notre gouvernement encore davantage, de très nombreux Sans papiers qui sont obligés de raser les murs et d'accepter l'exploitation dont ils font l'objet de la part de leurs employeurs, sont mariés ou femmes seules en charge de l'éducation d'un ou plusieurs enfants.
Il est plus que certain que tous ces gosses sautilleraient de joie sur le pavé de l'église du Béguinage à l'image de la petite afghane, si d'aventure, nos décideurs politiques devaient cesser de faire de la politique avec le malheur ou le bonheur des gens.
En effet, il ne s'agit de rien d'autre que de l'instrumentalisation des braves enfants afghans que nous devons coûte que coûte a des fins électorales, extraire des griffes des affreux terroristes talibans et du rejet des enfants des Clandestins de chez nous pour les perpétuer dans l'ombre.
Au delà de ces observations, que fera notre gouvernement des 130.000 Sans papiers qu'il a décidé de maintenir dans la clandestinité ?
Ou plutôt, que doivent faire ces personnes quand elles tombent malades, quand elles veulent se déplacer en metro-tram ou bus?
Que doivent elles faire pour trouver un logement pour eux mêmes et leurs enfants qui ne sautillent pas dans les rues de nos villes?
Que devront elles faire pour inscrire leurs grosses dans nos établissements scolaires?
Que doivent elles faire et à qui doivent elles s'adresser lorsque leurs employeurs refusent de leur régler leur du?
De son côté, que doit faire notre gouvernement face à leur présence numériquement importante?
Les emprisonner? Les expulser? Ou continuer de faire comme s'ils n'existaient pas ?
Emprisonner des milliers de personnes qui n'ont commis aucun délit, cela ne sera pas chose aisée.
Où les entasser sachant que nos prisons et nos centres de transit sont surpeuplés et ne pourraient jamais faire face à une affluence massive de nouveaux détenus
Les renvoyer en masse vers leurs pays d'origine situés aux 4 coins de la planète ?
Combien de centaines de charters devrons nous mobiliser pour de telles opérations? Sachant que nous avons éprouvé beaucoup de difficultés à affréter quelques avions lorsqu'il s'est agi de rapatrier nos ressortissants fuyant l'Afghanistan.
Qui va mettre la main à la poche pour payer une opération d'une telle envergure?
Combien de policiers devrions nous mobiliser pour encadrer une si importante expulsion? Là également, qui va mettre l'argent sur la table?
Non, comme par le passé, notre gouvernement continuera de regarder ailleurs comme si ces dizaines de milliers de personnes étaient des fantômes.
Il ordonnera aux policiers de continuer à délivrer des ordres de quitter le territoire - sans obligation de le quitter - à tout clandestin pris dans la nasse d'un contrôle d'identité, sachant que de très nombreux Sans papiers ont collectionné des dizaines de ces Ordres....sans y obtempérer.
Laisser pourrir une telle situation avec tout ce qu'elle charrie comme problèmes de précarité et d'insécurité tant pour les Clandestins que pour le reste de la population, relève de l'inconscience criminelle, dont il faudra un jour rendre compte.
A part une régularisationgénérale, je ne vois pas de solution !
RépondreSupprimerEn effet !
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