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.. patron de la commercialisation des drogues
La production du hachich et ses dérivés fait vivre ou plus exactement "faisait vivre, plus de 60000 familles de la région du Rif marocain et au delà.
Alhoceima, Ketama et Chefchaouen sont les principaux centres de production de ces drogues.
55000 hectares couvrent les terres concernées par ces plantations
Cette manne financière qui échappait depuis l'indépendance du pays (1955) à l'état marocain, lui même de nombreuses fois cité comme "trafiquant" de ces produits, vient d'être placée sous le contrôle étatique.
Motif: neutraliser les trafiquants de drogue qui se servaient auprès des petits producteurs locaux
Ainsi, et suite au vote l'année dernière d'une loi autorisant les usages licites du cannabis "médical, cosmétique et industriel", l'état marocain se débarrasse de tous ses concurrents parallèles et devient le patron incontesté de la production et de la commercialisation des drogues.
Les petits propriétaires terriens qui disposaient d'une certaine autonomie vis à vis du pouvoir politique, se muent aujourd'hui en Khammassa (ouvriers agricoles ou serfs).
L'agence créée par le gouvernement et placée sous la houlette du ministre régalien (wazir assyada) Abdelouahid Laftit, vient d'être installée le 3 juin 2022.
Appelée agence de régulation du cababis est donc chargée de contrôler les diverses étapes de la chaîne de production : depuis la production jusqu'à la commercialisation des produits liés au canabis.
Les jeunes de la région qui assuraient leur gagne pain par la vente en réseaux parallèles s'emploient par milliers à quitter le Maroc.
Ainsi, les officiels politiques marocains qui jadis, recouraient eux mêmes aux astuces leur permettant de faire sortir les drogues du Maroc, pourront aujourd'hui en toute tranquillité évacuer vers l'Europe, sous diverses formes (produits cosmétiques, medicaux), cette drogue.
L'on se souvient qu'entre 2015 et 2018 déjà, une grande enquête conjointe menée par la gendarmerie et la police marocaine avait révélé l'implication active de nombreuses personnalités haut placées, dans un vaste réseau de trafic de drogue à destination de l'Algérie, la Mauritanie et certains pays de l'Afrique subsaharienne.
Selon les procès verbaux dressés par la police à cette occasion, le nom du conseiller du roi, Fouad Ali Al Himma, fut évoqué par des personnes arrêtées et interrogées par les enquêteurs.
Le président du conseil régional de Tanger et ex président du parti PAM, le sieur Ilyas El Omari fut également cité par de nombreux exécutants et autres intermédiaires agissant pour le compte de ce réseau.
Recherché par la police marocaine, le célèbre patron des cafés- canabis d'Amsterdam, Said Chaou, a lui aussi été cité dans ces trafics.
Le principal dénonciateur passé à table lors de cette campagne d'arrestation fut le responsable d'un parc de véhicules appartenant à une société de poids lourds spécialisée dans le transport de marchandises provenant du Maroc
Ancien élu au Maroc, Chaou qui a viré vers le camp anti royaliste depuis le Hirak du Rif, est devenu l'ennemi numéro 1 de ses anciens associés qui réclament à la Hollande, son extradition vers le Maroc....pour trafic de drogue
Chaou qui faisait l'objet d'un avis de recherche international, fut arrêté en Belgique le 23 juillet 2010, alors qu'il rentrait d'Allemagne, fut très proche du président du PAM Ilyas El Omari
Le Maroc avait émis cet avis à l'encontre de ce parlementaire proche du part Al AHD, et président du club de football le Rajaa Al Hoceima, pour trafic international de stupéfiants.
Comme on peut le lire dans cet article, drogues et politiques au Maroc font bon ménage
Avec le vote de la nouvelle loi regularisant la production et la commercialisation du hachich, les politiciens marocains pourront dormir sur leurs deux oreilles puisque les produits cosmétiques, industriels et médicaux issus du canabis pourront désormais prendre l'avion en compagnie de tonnes de ce produit, en toute légalité
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