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...salement éclaboussé par un gigantesque réseau de trafic de cocaïne.
Said Naciri est le président du Widad de Casablanca, le club de football le plus riche, le plus populaire et le plus prestigieux des clubs marocains du ballon rond.
Said Naciri vient de passer sa deuxième nuit dans la prison de sinistre renom de Casablanca : celle d'Okacha où croupissent de nombreux détenus politiques du royaume du monarque de droit divin.
Sauf que ce très célèbre détenu n'a pas été incarcéré pour ses opinions politiques ou pour son "combat" pour la démocratie dans l'un des pays les plus corrompus de la planète.
Non, l'arrestation et l'incarcération de Naciri en compagnie d'un puissant élu de la région de l'oriental - Abdennbi B3iwi pour ne pas le nommer - très connu dans le milieu du trafic de la cocaïne intervient dans le cadre du plus important trafic de cette matière, jamais enregistré dans le royaume.
Ce complice n'est autre que le puissant président du Conseil régional de la ville d'OUJDA, voisine de l'Algérie. El B3iwi était jusqu'à sa récente arrestation, protégé par tout ce que le Maroc possède comme services de renseignements, tant interieurs qu'extérieurs.
Il pouvait grâce à sa puissance et à ses multiples protections, envoyer en prison sur simple coup de fil, journalistes et militants agissant contre la corruption dans la région qu'il dirigeait.
A la base de ce trafic de cocaïne en provenance essentiellement de Bolivie - passant par le Kenya et la Mauritanie -, un certain Ahmed Ben Brahim, alias "Mali" (Père Malien et mère marocaine), hajj (1) de son état.
Ce pèlerin qui possède deux nationalités : la marocaine et la malienne a été "victime" d'une escroquerie qui lui a valu la perte de 50 milliards de dirhams marocains.
Les auteurs de cette escroquerie ne sont autres que le président du Widad de la "Nation" Said Naciri et le président du Conseil régional de la ville orientale de Oujda, le dénommé Abennbi El B3iwi
40 tonnes de cocaïne furent livrés par Ben Brahim aux deux personnages.
En connivence avec des responsables sécuritaires véreux, Naciri et B3iwi "vendent" leur fournisseur aux services de la police anti drogue et conservent la marchandise après avoir envoyé leur fournisseur en prison pour quelques années.
Bien évidemment le montant convenu entre les deux scélerats et leur Hajj Mali ne fut jamais versé à ce dernier.
Tant Naciri qu'El B3ioui sont membres du parti Authenticité et Modernité (PAM), fondé et toujours contrôlé par le bras droit du roi Mohammed VI, le triste sire Fouad Ali El Himma.
Condamné à deux reprises à des peines de prison ferme par le passé, El B3iwi avait dû sa relaxe à l'actuel ministre de la Justice Abdellatif Wahbi, président du PAM, du temps où ce dernier plaidait comme avocat dans les prétoires marocains.
Les Algériens qui ont fermé leurs frontières terrestres et aériens avec le Maroc invoquent entre autres motifs, l'inondation de leur territoire à partir de Oujda, de produits émargeant aux drogues dures, transitant par la ville dite spirituelle de Fez et terminant leur voyage à la ville de Oujda.
Dans cette ville du "savoir (Fez) théologique" quasi tous les élus sont devenus en l'espace d'une décennie, de riches notables.
Le réseau mafieu des notables du PAM doit sa protection et son impunité à la proximité du second homme du régime marocain, Fouad Ali Al Himma avec le roi Mohammed VI.
A vrai dire, depuis qu'il a contracté une maladie grave et répudié son épouse salma, Mohammed VI a confié la direction du royaume à son super conseiller Al Himma.
Mali, lui, était marié à une très célèbre chanteuse marocaine du nom de Latifa Raafat pour laquelle il faisait de véritables folies: acquisition de voitures luxueuses, achat d'une villa dans le quartier le plus huppé de Rabat, celui de Ryad
Latifa Raafat avait ses entrées aux palais royaux et se produisait dans des soirées privées organisées par Mohammed VI lorsqu'il recevait les émirs enturbannés du Golfe
Ces arrestations ayant concerné plus de 20 personnes tournant dans le giron de Naciri et B3iwi vont ils gravir les échelons politiques pour toucher les personnages de l'état très haut placés où s'arrêteront elles comme il est de tradition, à des serviteurs intermédiaires du pouvoir marocain ؟
En tout cas, le club du Widad dont la trésorerie est actuellement examinée minutieusement par les juges saisis de cette vaste affaire de trafic de cocaïne, risque de payer chèrement les crimes de son président, devenu en 2019, président du conseil préfectoral de Casablanca.
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