.
...des partis bruxellois
Aujourd'hui Ecolo (Écologistes Confédérés pour l'Organisation de Luttes Originales)
Avec son pendant flamand Groen, cette formation refuse de s'inscrire de manière claire dans la dynamique communautaire à laquelle ont souscrit les partis traditionnels
------------------------------------------
Naissance des Verts européens: bref rappel historique
La grande action qui donna naissance au courant écologique au niveau international est née fin des années 1960 aux Etats Unis d'Amérique, lorsqu'un groupe d'activistes pacifistes décida de protester contre les essais nucléaires américains prévus sur l'ile d'Amchitka, située dans les environs de l'Alaska
Très médiatisée, cette action fit sensation dans le monde entier et conduisit en 1972, l'administration américaine sous la pression massive de l'opinion publique, à renoncer à ces essais
Forts de cette retentissante victoire, les promoteurs de l'action Kamchitka décident de continuer leur combat en l'élargissant à des thématiques plus vastes liées notamment à la défense de l'environnement et au pacifisme.
L'organisation qui en naîtra prendra le nom de «Greenpeace».
Le navire amiral Rainbow Warrior, mis en chantier par cette organisation, constitua une pièce essentielle dans l'activité et les campagnes de Greenpeace contre les baleiniers, l'immersion des déchets radioactifs, le massacre des phoques, le changement climatique, la perte rampante de la bio diversité et pour la protection des océans...
Sans tarder, les initiateurs de Greenpeace décidèrent de s'internationaliser et ce fut ainsi à partir de cette dynamique que de nombreux défenseurs de l'environnement en Europe s'inscrivirent dans ce combat.
Le bureau français de Greenpeace ouvrit en 1977. Celui de Belgique suivra dans la foulée
Ce fut dans le prolongement des luttes menées par Greenpeace qu'intervint l'émergence des partis écologistes en Europe.
La première de ces formations désormais politiques, fut initiée par les Verts allemands (Die Grünen) le 1er janvier 1980 à Karlsruhe.
A peine deux mois plus tard, en mars de la même année, le parti des Verts belges est lancé sur les fonts baptismaux
Le tournant
Cantonnés à leurs débuts dans des thématiques touchant essentiellement à la protection de l'environnement et à la promotion des énergies alternatives, les écologistes belges vont exploiter de manière intelligente en 1999 ce qui fut appelé "Crise de la dioxine"
La contamination accidentelle de la chaîne alimentaire, la plus grave qu'ait connu la Belgique durant la période comprise entre le 19 et le 26 janvier 1999
Ce scandale ne pouvait tomber mieux pour Ecolo puisqu'en juin de la même année, ce parti alla connaîtra une augmentation sensible de sa représentation au niveau fédéral et participer pour la première fois à la coalition fédérale suite aux élections de juin 1999.
Fort de ce succès, Ecolo initia ce que ses responsables appelèrent l'Ecologie politique et élargirent les centres d'intérêt de leur formation à l'ensemble des matières et thématiques intéressant tous les secteurs de la société belge.
Un parti comme les autres
Au fil des ans, Ecolo alla devenir un parti comme les autres, sauf qu'il peina et éprouve des difficultés à ce jour à se constituer, à l'instar des partis traditionnels, un pilier susceptible de lui assurer un prolongement au sein des composantes classiques de la société belge, à savoir: la classe ouvrière, le patronat ou encore le secteur des indépendants, le monde agricole et les grandes entités culturelles ou cultuelles.
Fatalement, cette progression alla amener vers ce parti des publics et des individualités dont l'adhésion aux idéaux du mouvement ne constituaient pas le fort de cette adhésion.
Ecolo et les cadres issus de la diversité
l'ouverture d'Ecolo vers les cadres issus de l'immigration fut des plus catastrophiques
Sans trop s'attarder sur cet aspect de l'élargissement d'Ecolo, citons quelques cas parmi les plus emblématiques de cet échec: le départ d'Ecolo du député régional Mostafa Ouezekhti avec armes et bagages vers le PRL, après avoir obtenu son élection sur les listes vertes, celui de la mandataire régionale Fatiha Saidi vers le PS, également en conservant son mandat de député, la démission des premiers cadres belgo marocains fondateurs à Bruxelles du mouvement des Verts que furent Abdellah Dougna, syndicaliste FGTB et conseiller communal à Saint Gilles, et du regretté Aziz Ben Othman, enseignant à l'Athénée de Molenbeek et député provincial du Brabant pour le parti Ecolo...
Abdellah Dougna
Aziz Benotmane
Mostafa Ouezekhti
Dans la foulée, tant à Saint-Josse qu'à Schaerbeek ou à Molenbeek pour ne citer que ces communes, nombreux furent les militants d'Ecolo issus de l'immigration qui quittèrent en groupes ce mouvement auquel ils avaient adhéré soit pour réussir une carrière politique ou pour pour "faire de la politique autrement"
Les arrivées massives à Ecolo, additionnées aux départs de plus en plus fréquents des pères fondateurs et des mères fondatrices, modifièrent progressivement le visage du mouvement des verts.
Aujourd'hui
Ecolo est devenu un parti comme les autres avec ses pléthores d'alimentaires et autres opportunistes pour qui seule compte la carrière.
Le slogan " la politique autrement" qui n'a jamais connu d'application réelle, a fait place aux arrangements entre "copains" pour ce qui se rapporte aux dérogations visant les cumuls de mandats, la course derrière les places visibles sur les listes que se réserve une petite élite gloutonne et cumularde convaincue d'être sortie de la cuisse de Jupiter, la course pour la participation coûte que coûte au pouvoir au nom du slogan "ni de droite ni de gauche", les compromissions avec des éléments douteux rayon adhésion aux valeurs démocratiques, j'en passe et des plus sournoises pratiques que les pionniers du mouvement auraient dénoncé avec la plus grande des vigueurs
Sections locales
Si à Ixelles et à Boitsfort, Ecolo a réussi à se placer au centre des coalitions gérant ces deux communes, il en va autrement pour la plupart des autres sections bruxelloises qui tentent de maintenir la tête hors de l'eau
Très peu de sections, surtout celles situées dans les zones populaires bruxelloise, continuent d'exister aujourd'hui
A Molenbeek, depuis leur sortie en 2018 de la majorité mise en place suite au coup d'état contre Moureaux, la plupart des militants verts ont disparu des radars, à commencer par Sarah Turine et Majoros qui se fait de plus en plus souterrain.
Quant A Maouane, devenue co - présidente d'Ecolo par la volonté de sa copine Khattabi, elle vient récemment d'opter pour une résidence à Bruxelles - Ville.
A Saint - Josse, Zoé Genot, la prêtresse de l'islam politique, égérie de Ahmed Mouhssin, après avoir cumulé et gambadé entre Sénat, Chambre, Parlement bruxellois et conseil communal de Saint Josse vient de lancer un "prout" aux habitants de Saint - Josse qui lui ont accordé leur confiance durant un nombre incalculable de législatures communales. Elle a trouvé mieux sous d'autres cieux,
Dans cette commune, tous les élus "titulaires", c'est à dire, arrivés par suffrage universel direct en 2018, ont démissionné et des suppléants les ont remplacés.
Ces mêmes suppléants ont à leur tour été remplacés par d'autres suppléants à tel point que si d'autres départs devaient survenir, aucun suppléant n'est dès lors disponible
C'est le cas dans d'autres communes où les Verts bruxellois ne participent pas aux collèges des bourgmestre et échevins ou y sont tolérés comme appoints
A Schaerbeek, où le groupuscule entourant Isabelle Durant a massacré l'une des sections les plus fortes d'Ecolo, se la joue en permanence jambe de bois pour Clerfayt moyennant des compensations en sièges scabinaux au delà de sa force réelle. Il n'est que l'ombre de ce fut cette entité dans les années 1990 et 2000,
A Bruxelles - Ville, la section Ecolo qui a vécu dans la douleur le divorce avec Henri Simons, parti au PS et l'exclusion de Marie Nagy, l'une des fondatrices du mouvement à Bruxelles, est tellement heureux de s'être scotchée au PS pour faire partie de la majorité
https://bruxellois-surement.blogspot.com/2014/07/ecolo-perd-les-elections-son-ame-et-ses.html?m=1
Pour le scrutin régional du 9 juin, les dirigeants d'Ecolo qui ont pris les meilleures positions sur la liste bruxelloise, savent que le peuple de la capitale ne leur pardonnera pas leurs décisions idéologiques qui vont à l'encontre des intérêts des citoyens de la capitale.
Le réveil au lendemain du scrutin risque d'être dur pour ce parti
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire