mardi 9 septembre 2025

SOUS LA PRÉSIDENCE DE BOUCHEZ...


 ...LE MR EST DEVENU UN PARTI FASCISTE


...J'ai cru utile de républier l'article ci - après, qui ne laisse planer aucun doute sur la dérive assumée vers l'extrême droite du Mouvement Réformateur.


Andrée Geulen


Dimanche 7 septembre, 11 heures du matin à Bruxelles. 


Une petite foule se rassemble au coin d'une rue. Située à cheval entre les communes d'Uccle et d'Ixelles, cette rue portait jusque-là le nom d'Edmond Picard (1836-1924), sénateur raciste et antisémite. 


Une cérémonie et organisée pour lui donner le nom d'Andrée Geulen (1921-2022), enseignante, résistante, communiste, membre du Comité de défense des Juifs — un réseau d’hébergement clandestin au sein duquel elle participa à sauver près de 300 enfants pendant la Seconde guerre mondiale. 


Comme il se doit, les bourgmestres des deux communes prennent la parole. 


Celui d'Uccle, Boris Dilliès, profite de l'occasion « pour avancer ses pions sur l’échiquier politique », comme l'écriront quelques heures plus tard les filles, petits-enfants et arrière-petits-enfants d'Andrée Geulen, dans un communiqué dénonçant une « instrumentalisation ». 


Car tout en évoquant sa vision de l'antisémitisme contemporain, Boris Dilliès accuse l'Université Libre de Bruxelles (ULB) d'être « une université antisémite ». Et il le fait devant Annemie Schaus, rectrice de l'ULB, présente dans l'assistance — ce qui fera dire à la famille d'Andrée Geulen : « Nous étions là pour honorer une femme, Mr Dilliès en a insulté une autre ».


Dilliès s'était déjà distingué par le drapeau israélien qu'il avait fait hisser sur la maison communale d'Uccle après le 7-Octobre, et qu'il avait laissé flotter alors que des milliers de Palestiniens avaient été tués et un million déplacé. 


On se souvient aussi des autopompes qu'il avait envoyées, à plusieurs reprises, contre les manifestants rassemblés devant l'ambassade d'Israël. Sans oublier les pressions qu'il a exercées, plus récemment, pour obtenir l'annulation d'un spectacle de Guillaume Meurice.


Ces actes lui ont valu d'apparaître parmi les « Justes » que Joël Rubinfeld, président de la Ligue belge contre l'antisémitisme, a répertoriés en juillet dans une tribune publiée dans « Marianne » et « Tribune juive ». 


Dans cette liste d'une trentaine de « compatriotes non-juifs » de Rubinfeld, on retrouve une brochette de personnalités libérales/conservatrices allant du centre-droit à l'extrême droite, et dont le point commun est moins d'être actives contre l'antisémitisme que d'être alignées sur les positions de l’État israélien et de défendre une « laïcité » qui cible particulièrement les musulmans. 


Qu'on en juge :

Georges-Louis Bouchez, Georges Dallemagne, Corentin de Salle, Alain Destexhe, Denis Ducarme, Étienne Dujardin, Nadia Geerts, Drieu Godefridi, Merry Hermanus, Fadila Maaroufi, Jean Quatremer, Marcel Sel... 


Bienvenue au club, monsieur le Bourgmestre. 


Dimanche, vous n'avez pas détaillé ce qui vous permet d'affirmer que l'ULB serait « antisémite ». 


On se doute que vous visiez le fait que la direction de l'université n'a pas fait évacuer, l'an dernier, les étudiants qui occupaient un bâtiment du campus pour dénoncer le génocide à Gaza ; qu'elle a suspendu plusieurs collaborations institutionnelles avec des partenaires israéliens ; et qu'elle a respecté la procédure qui a mené des étudiants à choisir le nom de Rima Hassan pour nommer une promotion en droit. 


Vos propos assimilant l’ULB à l'antisémitisme sur cette base relèvent d'un procédé rhétorique grossier.


 Le même qui transforme le drapeau palestinien et le keffieh en symboles islamistes, les résistants à des terroristes, les manifestations contre le nettoyage ethnique à des rassemblements pro-Hamas... 


Joël Rubinfeld et une partie de vos amis sont coutumiers de cette méthode, qui vous rangent non pas du côté des « Justes » mais des complices.


Les « Justes », s'ils existent, luttent contre toute forme de racisme, de colonialisme, d'injustice sociale.


 Comme Andrée Geulen.


 L'une de ses petites-filles déclara d'ailleurs, après avoir entendu votre discours : « Elle serait venue manifester cet après-midi pour soutenir le peuple palestinien. Ce qui se passe à Gaza est insupportable. Elle aurait trouvé ça tout aussi insupportable que ce qui s’est passé durant la Seconde Guerre mondiale. C’était une femme qui défendait tous les combats que nous, petits-enfants et arrière-petits-enfants, on essaye de transmettre. »


Quelques heures plus tard, une partie de la petite assistance devant laquelle vous avez parlé rejoignait l'immense marée humaine qui manifestait contre le génocide à Gaza. 


Fidèle à l’esprit d’Andrée Geulen.


Sources : Anne Herscovici, Lucie Cauwe, 

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