Les bateaux de Comarit-Comanav ont été saisis, à Sète
La Fédération Internationale du Transport a procédé fin avril 2012, à la saisie conservatoire des navires "Biladi", "Marrakech" et "Bni Nsar", propriété de la compagnie maritime Comarit-Comanav.
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Aidée du Syndicat de l’Union Marocaine du Travail, la FDT a pu collecter les procurations des marins employés sur les navires de la Comarit-Comanav, afin de forcer l’employeur et les autorités marocaines à prendre en compte les droits de ces marins.
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Plusieurs solutions proposées par l’Etat à Comarit-Comanav, endettée à hauteur de 20 millions d’euros, ont été refusées par l’armateur.
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L’Etat marocain était prêt à renflouer les caisses de la compagnie maritime à l’approche de l’opération transit 2012 des Marocains résidant à l’étranger.
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Le ministère du Commerce et de l’Industrie avait proposé à la Comarit-Comanav, propriété d’Ali Abdelmoula, député PJD de Sidi Kacem, trois scénarios. Le premier était l’entrée de banques privées et d’institutions publiques dans le capital de la compagnie maritime.
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Ensuite l’Etat a proposé au transporteur maritime de fusionner la Comarit, la Comanav et IMTC, compagnie maritime propriété de Mohammed Karia.
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Face aux refus de l’armateur, une troisième proposition avait été faite, celle d’une vente aux enchères des paquebots "Biladi", "Marrakech" et "Bni Nsar", à condition que l’acheteur prenne en charge les employés de Comarit-Comanav
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Commentaire de Bruxellois, surement
A ce jour, et à un mois du début de la traversée 2012, aucune solution n'est intervenue dans cette grave crise.
Avec comme résutat, la mise au "chômage non rémunéré" de plus de 1500 travailleurs de la compagnie d'Abdelmoula.
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Ces travailleurs, entre fonctionnaires, employés, techniciens, mécaniciens et marins, n'ont plus perçu leur salaire depuis plus de 6 mois.
Un agent de voyage bruxellois, ayant été proche de la Comanav nous a décrit le calvaire de ces travailleurs, dont nombre d'entre eux ont déjà recouru à des emprunts ou à la vente de leur maison ou de leur appartement pour continuer à faire face aux nécessités de la vie.
Par ailleeurs, l'état marocain vient de faire appel à une compagnie italienne pour tenter de solutionner ce problème et permettre tant bien que mal de transporter, durant les deux mois de vacances estivales, les millions de passagers marocains qui devront effectuer cette traversée.
Il est à craindre que malgré l'engagement tardif de l'état marocain dans l'effort de cette traversée, des problèmes risquent de se poser aux passagers qui regagnent le Maroc, durant la période estivale.
Ne serait ce que parce que la compagnie italienne appelée à se substituer à la Comarit, ne disposera pas d'un équipage et d'un personnel rôdé à cette traversée et ne maîtrise pas les besoins des passagers marocains à cette occasion.
Renseigez vous donc, auprès des autocaristes chez qui vous prenez des billets pour rejoindre le Maroc et surtout réclamez des garanties aux fournisseurs des services maritimes lors de la traversée.
Les ports d'Agesiras, de Malaga et d'Almeria risquent d'accuser le contrecoup de la défection du port français de Sète.
Les discussions traditionnelles hispano - marocaines autour de l'organisation de la traversée estivale des MRE ont démarré très tardivement cette année et n'ont pas connu de nets progrès en prévision du coup de feu d'aout et de juillet ainsi que celui du mois du Ramadan
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