samedi 30 juillet 2022

Hajja Lahbib, prise en otage...au sein du MR

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Réussira t elle à passer entre les gouttes?






En prenant l'initiative solitaire de proposer Haja Lahbib comme ministre des Affaires étrangères au sein du gouvernement fédéral belge, Georges Louis Bouchez, qui n'en est pas à sa première bourde, n'a t il pas agi dans l'improvisation et une certaine précipitation?



D'abord en présentant une non membre du MR, en l'occurrence une journaliste de la RTBF, pour occuper une fonction d'une grande sensibilité?


Ensuite, en se mettant à dos, nombre des dirigeants du MR déjà en froid avec lui, en raisons des décisions qu'il a prises par le passée sans concertation sérieuse des vieux crocodiles et autres dinosaures de son parti?


Pour rappel: Georges Louis Bouchez vient à peine de sortir d'un sérieux conflit qui l'a opposé au ministre wallon J.P.Crucke. 


Ce conflit a été étalé sur la place publique et plus précisément sur les plateaux des télévisions belges.


En vérité, ce problème, même s'il est mis en veilleuse, demeure très présent au sein du MR et oppose toujours les deux hommes: le ministre Crucke et le président libéral Georges Louis Bouchez.  


Le premier est situé à  l'aile du centre et sociale du MR, tandis que Bouchez, lui, est identifié comme un dirigeant de droite.


De plus, G.L.B est considéré par beaucoup de libéraux comme un homme autoritaire qui prend ses décisions sans se soucier du consensus nécessaire que doit instaurer un président de parti rassembleur au sein de sa formation.


En 2023, G.LB. devra remettre son mandat de président en jeu. Et devinez qui lorgne vers la fonction du président du MR lors de ce scrutin?


 J.P.CRUCKE qui est actuellement occupé à créer au sein du MR des cercles de réflexion dans lesquels il verrait bien des penseurs et autres hommes et femmes politiques non membres du parti.


Ces cercles, selon CRUCKE, se pencheront sur des thématiques sociétales telles que l'environnement, la place de la culture dans la société et d'autres sujets qui ne préoccupent guère JLB. et ne constituent point sa tasse de thé. 


Il est clair que JLB qui tient absolument à élaborer les listes électorales pour 2024 (régions, communes et fédéral), tient fort à la place de président qu'il occupe actuellement.


Sauf qu'il devra se soumettre en 2023, suivant les statuts du MR, à l'exercice électoral qui devrait lui permettre de rester président de sa formation ou de quitter la fonction.


Le choix en solitaire  par JLB de Hajja Lahbib comme ministre des Affaires étrangères, n'a pas facilité la tâche de l'actuel président libéral. 


La contestation de cette décision prend de l'ampleur au sein du MR.


D'autant que Hajja n'est pas une foudre de guerre en matière politique, puisque ses galons et sa notoriété, la journaliste les a obtenus en matière culturelle et en tant que bourlingueuse à travers la planète. 


Voilà donc Hajja Lahbib prise en sandwich dans un conflit qui la dépasse et qui oppose JLB à l'aile sociale de son parti


Son voyage effectué en tant que journaliste en 2016 en Crimée (territoire annexé par Poutine), vient de ressurgir et la met en difficulté vis à vis des Ukrainiens en guerre contre Moscou.


Et rien ne dit que la "fuite" de cette information, distillée par la Nva, relative au séjour en Crimée de Hajja, ne soit pas venue des rangs du MR, pour rajouter aux difficultés du président de ce parti.

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