vendredi 29 juillet 2022

Un évènement d'importance mondiale...

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...Signature, jeudi 28 juillet, entre l'Algérie, le Niger et le Nigeria, d'un mémorandum d'entente pour la pose d'un pipe line gazier, long de 4000 kilomètres 



Les cartes parlent d'elles mêmes 


Les échanges et autres tractations entre le Nigéria et l'Algérie pour l'installation d'un tel pipe line, ne datent pas d'hier.


Elles ont débuté en 2004, mais ont fait du sur place, durant 15 années avant de connaître une dynamique accélérée depuis 2019.


L'actuelle crise pétrolière et gazière, née de la guerre russe contre l'Ukraine, vient de donner un coup d'accélérateur irrésistible à ce projet dont la finalité sera de déverser du gaz Nigerian vers les ports européens.


Un autre facteur a décidé la direction politique algérienne à donner la priorité à ce projet: l'entrée en scène de l'état marocain dont l'Algérie a juré la perte, en vue de prendre de vitesse Alger pour ce qui concerne cette immense entreprise.


Ainsi, au moment où l'Algérie a privé en novembre dernier le Maroc de livraisons gazières provenant de la zone algérienne de Rass Rmel (cap des sables), le Maroc a,  dans une très grande improvisation, décidé de son côté de reprendre des négociations avec le Nigeria, en vue de favoriser le passage du pipe line gazier par le Maroc, afin de livrer in fine le gaz nigerian à l'Europe.


La concurrence est ainsi lancée entre le Maroc et l'Algérie 


Si pour Alger, l'étalement de ce pipe line venant d'Abuja,  est techniquement une opération très facile, puisque les tuyaux auront à traverser le seul Niger avant d'être connectés à ceux déjà en fonction à Hassi Rmel, il en va beaucoup plus difficilement pour le Maroc qui devra négocier avec 12 pays africains par lesquels devra passer ce pipe line.


12 pays africains dont les moyens pour certains d'entre eux, ne sont pas en position de s'inscrire dans une telle entreprise. Sans aborder d'autres aspects susceptibles de rendre irréalisable ce projet marocco - nigerian: la sécurité, les guerres larvées, le terrorisme et l'instabilité politique qui secouent nombre de ces pays subsahariens. Ces faits ne plaident nullement pour la réalisation d'un tel projet.


Or, voilà que jeudi passé (24 juillet), trois ministres ayant les infrastructures gazières dans leurs compétences, se rencontrent à Abuja pour signer un mémorandum de partenariat relatif à l'étalement du pipe line aéroport- nigeriano - algérien 


L'Algérie, même si elle doit solliciter des emprunts auprès de ses partenaires européens pour concrétiser ce projet (emprunts remboursables via des livraisons gazières),  dispose d'un trésor de guerre colossal provenant de l'augmentation des demandes européennes en matière de gaz naturel.


L'Italie qui a plus que doublé sa demande à l'Algérie est désormais partie prenante de cette ligne devant prochainement déverser des milliers de tonnes de gaz nigerian vers l'Europe.


L'Espagne dont les relations de bon voisinage avec l'Algérie, se sont très sensiblement détériorées depuis que Pedro Sanchez a épousé la thèse alaouite concernant le conflit du Sahara occidental, semble de plus en plus encline à mettre de l'eau dans son Tinto, pour tenter de se mettre dans les bonnes grâces d'Alger.


Sans donner de date butoir quant à la mise en route du pipe line nigeriano - algérien, le ministre algérien de l'énergie, de même que le directeur de la Sonatrach ont laissé entendre que la mise en route de ce projet prendra un temps très court.



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